Comment est fixé le prix du gaz ? On vous dit tout !

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Le prix du gaz est un sujet complexe qui a un impact direct sur le budget quotidien de nombreux consommateurs. Vous êtes concerné ? Ça vous donne envie de vous pencher dessus ? Alors, vous êtes au bon endroit car nous allons vous expliquer en détail ce qui influence le prix du gaz, sur votre facture comme sur les bourses de l’énergie. Coûts de production, coûts de commercialisation, coûts de stockages, taxes, marges bénéficiaires des fournisseurs… nous démêlons, pour vous, le fonctionnement du marché du gaz ! Suivez le guide ! 🙌 

Facture de gaz : que paie le consommateur ?

Vous aimeriez comprendre votre facture de gaz mais tous ces chiffres mettent vos méninges en surchauffe ? Nous voici à la rescousse pour décrypter chaque élément de votre facture. 🧐

L’abonnement

L’abonnement est une part fixe à régler chaque mois. Son montant ne dépend pas de votre conso du mois car il est déterminé par le type de contrat souscrit auprès de votre fournisseur, en fonction de vos usages (cuisson, eau chaude sanitaire, chauffage). 

Traduction ? Plus vous cumulez les usages du gaz (surtout si vous chauffez votre logement au gaz) et plus le prix de votre abonnement mensuel sera élevé.

Votre abonnement doit correspondre, idéalement, à vos besoins en énergie. Et chez Sowee by EDF, on est là pour vous accompagner à choisir l’abonnement qui VOUS convient le mieux. 

La consommation

La consommation facturée chaque mois correspond à votre conso effective. Autrement dit, vous ne payez que ce que vous avez réellement consommé.

Le prix hors taxe du kWh de gaz comprend les coûts d’approvisionnement, de commercialisation, de stockage et des certificats d’économie d’énergie du fournisseur.

Le PCS (coefficient de conversion), fourni par GRDF, vous donne un ordre d’idée de votre conso en kWh. Il est le même quel que soit le fournisseur d’énergie, mais varie en fonction de l’altitude de votre commune, de la provenance du gaz et de la pression de livraison.

Les taxes et contributions

Différentes taxes, identiques pour tous les fournisseurs d’énergie, s’ajoutent aussi à votre contrat tel que :

  • la CTA (Contribution tarifaire d’acheminement) qui s’applique sur l’abonnement afin de financer des droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières.
  • la TICGN (Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel) qui s’applique sur la consommation en tant que recette au budget de l’État.
  • La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) qui s’applique avec un taux réduit de 5,5 % sur l’abonnement et la CTA, mais avec un taux de 20 % sur le prix du gaz naturel et sur la TICGN.

C’est bon ! Vous y voyez plus clair ? 🤩

Nous venons de voir que le montant de votre abonnement, de votre conso de gaz et des taxes liées sont les 3 postes qui expliquent le montant global de votre facture. Le total de ces coûts est soumis à la TVA. 

En réduisant votre conso de gaz, vous pouvez faire baisser votre facture et par conséquent, les taxes qui y sont associées ! 🎉

Le prix du m3 du gaz (plus souvent converti en kWh) ne relève, néanmoins, pas de votre ressort ! Il est fixé par différents acteurs, comme vous vous apprêtez à le découvrir…

Qui fixe le prix du gaz en France et en Europe ?

Avant de venir alimenter votre cuisinière, le gaz naturel fait un long voyage ! Voyons ensemble quels acteurs interviennent pour déterminer son prix en France, mais aussi en Europe.

En France

Abracadabra ! 🧙‍♂️ Non, on plaisante ! Le prix du gaz issu de votre facture ne sort pas d’un chapeau.

Les offres à prix de marché sont conçues et proposées librement tant par les fournisseurs historiques que par les fournisseurs alternatifs. Dans ces offres ouvertes à tous les consommateurs, le prix du gaz est fixé par les fournisseurs.

Deux catégories d’offres aux prix indexés sont disponibles :

  • Les offres de marché à prix indexé sur le prix repère (prix de référence fixé par la CRE) : leurs prix évoluent à la même fréquence et dans le respect du niveau d’indexation précisé dans les termes du contrat.
  • Les offres de marché à prix indexé sur ceux du marché de gros de gaz naturel : (par exemple, le PEG ou Point d’Échange Gaz) : les valeurs de cette bourse de l’énergie sont beaucoup plus fluctuantes. Elles sont notamment soumises à la loi de l’offre et de la demande, à la saisonnalité et au contexte géopolitique.

Ainsi que des offres à prix fixe :

  • Les offres de marché à prix fixe : leurs prix restent figés pendant la durée déterminée par le contrat : 1, 2 ou 3 ans, ce qui permet aux consommateurs de se prémunir de la hausse des prix du gaz pendant quelques années.

En Europe

Le gaz est négocié (acheté et vendu) sur le marché de gros avant d’être livré sur le réseau à destination des clients finaux (particuliers ou entreprises). Comme par magie ? Eh non, toujours pas ! 😉 Il existe deux bourses d’échanges(1).

Le marché spot

Le prix du gaz naturel, dit “day ahead”, est fixé tous les jours afin de permettre aux acheteurs et aux vendeurs d’équilibrer et d’optimiser à court terme leur portefeuille. Très volatil, le prix fluctue notamment en raison des variations imprévues concernant aussi bien l’offre (épisode de maintenance, livraison reportée…) que la demande (vague de froid 🥶 ou de chaleur 🥵 entraînant des besoins plus importants en chauffage ou climatisation…).

Le marché à terme

Les intervenants du marché du gaz signent des contrats de vente/d’achat de gaz à long terme (mois, trimestres, saisons ou années à venir) à un prix fixe négocié à la date du contrat. Ils sécurisent ainsi leurs approvisionnements, car les produits à terme sont généralement moins volatils que les produits spot. C’est pour cette raison qu’il est courant que les tarifs de vente de votre facture soient établis sur la base des prix à terme.

Lumière sur les prix du gaz en France et dans le reste de l’Europe💡

Si les chiffres vous donnent de l’urticaire, rassurez-vous, il n’y en aura pas beaucoup !

Selon Eurostat(2), au 1er semestre 2019, le prix moyen pour les particuliers était de 0,073 6 € TTC par kilowattheure en France, contre 0,063 2 € TTC dans l’Union européenne. Par déduction, le prix du gaz naturel en France fait partie de la moyenne haute des prix du gaz en Europe.

Vous vous demandez certainement : pourquoi payons-nous plus cher ?

La réponse est simple ! C’est à cause de notre faible conso de gaz par habitant et de la distance qui nous sépare des principaux exportateurs (Norvège, Russie, Algérie, Pays-Bas, Nigeria, Qatar). Ces facteurs entraînent des coûts d’acheminement 50 % plus élevés que ceux de l’ensemble de l’UE. En gros, loin des yeux… plus c’est coûteux !

En toute logique, c’est en Europe de l’Est que le prix du gaz est le moins élevé en UE.

À noter cependant que d’autres paramètres peuvent expliquer les écarts de tarifs entre les différents pays :

  • Les coûts de fourniture liés à l’acquisition du gaz naturel, notamment les coûts liés à l’exploration, à l’extraction et au transport du gaz jusqu’aux points de vente.
  • Les coûts d’acheminement liés au transport du gaz depuis les points d’entrée (par exemple, les terminaux de gaz naturel liquéfié) jusqu’aux consommateurs finaux. Ces coûts peuvent inclure les coûts liés aux pipelines, aux infrastructures de transport et aux investissements dans le réseau de distribution de gaz.
  • La fiscalité (taxes et impôts), liée à la vente et à la consommation de gaz naturel. Elle varie selon les régions et les pays et peut avoir un impact sur les prix de vente.

Avec la suppression des TRV, les prix des offres de marché sont dorénavant indexés sur ceux du marché de gros. Si ce marché fait la pluie et le beau temps en ce qui concerne les prix du gaz (l’inverse marche aussi 😁), découvrez maintenant quels paramètres entrent en jeu !

Un dernier point sur les sujets brûlants du moment 🔥

Comme nous l’avons vu précédemment, la France importe la quasi-totalité de son gaz. Heureusement, notre large réseau d’approvisionnement nous permet d’éviter les pénuries ou les trop fortes variations en cas d’évènements majeurs, comme le conflit en Ukraine. Du moins, jusqu’à présent !

Reprise post-covid, conflit en Ukraine…

Lors de la reprise économique post-covid, la demande mondiale en gaz a explosé. À ce moment-là, les niveaux de stockage européens étaient au plus bas, et par conséquent, l’offre n’a pas pu répondre à cette hausse de la demande.

La Russie fournit 45 % du gaz naturel européen. Or, depuis que ce pays est entré en conflit avec l’Ukraine, la Commission européenne a décidé de limiter sa dépendance au gaz russe. Parallèlement, la Russie a réduit ses exportations de gaz vers l’Europe. 

Cet effet domino a accentué la flambée des prix du gaz !

Parc nucléaire français restreint…

Fait indéniable, tout le monde a besoin de se chauffer l’hiver ! Même nous, les Gaulois ! 🐓 Cependant, au 1er septembre 2022, seuls 24 des 56 réacteurs nucléaires français étaient fonctionnels. La France, en principe autosuffisante en énergie et même exportatrice, s’est donc retrouvée à se fournir sur le marché européen de l’électricité.

Comme une part importante de l’électricité en Europe est produite par des centrales thermiques à gaz, le prix de l’électricité est indexé sur celui du gaz naturel. C’est pourquoi la demande continue de grimper, grimper, grimper…

Ce qui contribue aussi à l’augmentation des prix sur le marché ! Et cela alimente encore l’effet domino dont on parlait un peu plus haut.

Heureusement, adopter les bons gestes vous permet de vous en prémunir et de réduire la facture énergétique de votre home sweet home. 💪 En avant toute vers la sobriété énergétique pour réaliser des économies d’énergie

(1) CRE
(2) Ministère de la transition écologique

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