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L’hiver, c’est la saison de la soupe à l’oignon… et de la technique de l’oignon. On ne parle pas de cuisine mais de s'emmitoufler dans plusieurs couches de vêtements. Et la maison, elle fait comment pour rester au chaud ? Sachant que 2/3 des logements ont été construits avant 1974, quand les réglementations thermiques n’étaient pas encore nées(1), ce n'est pas gagné. C’est là tout l’enjeu des travaux d’isolation : rajouter une enveloppe suffisamment mastoc pour garantir confort au max et conso d’énergie au plus bas :). Connaissez-vous les aides qui existent lorsque l’on isole son logement ? Car ce genre de travaux a un coût non négligeable. Et si on s’y mettait… maintenant ? Allez, en avant !
On a une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que les primes de Certificat d’Économie d’Energie - dites CEE - dédiées à ceux qui souhaiteraient améliorer la qualité énergétique de leur logement, ont baissé depuis le 1er mai 2022.
La bonne, c’est qu’il reste quand même des dispositifs d’aide vers lesquels se tourner pour faire des économies sur ses factures de chauffage tout en réduisant le coût des travaux. Et on n’oublie pas aussi qu'il existe plein d’astuces pour réaliser des économies de chauffage ! Pour les aides, on vous fait un topo ?
Parmi les aides publiques pour tous travaux de rénovation énergétique et donc d’isolation, il y a, en 1ère ligne, tadaaaa : MaPrimeRénov’. Lancée le 1er janvier 2020, elle est devenue l’aide de l’État n°1 pour la rénovation énergétique, remplaçant l’ancien crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), supprimé à la même date.
D’une, MaPrimeRénov’ est ouverte à tous les propriétaires occupants, aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés. Le mode de calcul de l’aide versée, lui, est défini en fonction de vos revenus, du nombre de personnes occupant le logement, de la localisation du logement, de la nature des travaux et surtout, du gain écologique que le projet va apporter.
Depuis le plan de résilience 2022 (qui vise à sécuriser l'approvisionnement énergétique et accélérer la sortie des énergies fossiles), le dispositif a été renforcé. Pour tous les dossiers déposés entre le 15 avril et le 31 décembre 2022, il était possible de bénéficier d’un bonus de 1 000 euros pour tout changement de système de chauffage vers un système « renouvelable ». Cette incitation à dire bye bye aux chaudières au gaz ou au fioul pour un mode de chauffage plus performant a été renouvelée sur 2023, jusqu’au 1er avril.
Bon à savoir : il existe des variantes de MaPrimRénov’ pour les copropriétés (MaPrimRénov’ copropriétés) ou encore pour les propriétaires occupants aux ressources modestes voire très modestes (MaPrimeRénov’ Sérénité). Voilà.
Depuis le 1er juillet 2022, le coup de pouce dédié aux travaux d’isolation n’est plus. Mais pendant ce temps, la prime CEE est toujours en vie ! Justement, le dispositif CEE, parlons-en ! Cumulable à MaPrimeRénov, elle figure parmi les principaux soutiens financiers des ménages pour la rénovation énergétique de leur logement.
Les travaux éligibles dans la catégorie isolation ? L’isolation des combles, des murs, des planchers, des toits-terrasses, le remplacement des fenêtres, mais aussi la pose d’une VMC double flux ou simple flux hygroréglable.
Le profil des personnes pouvant y prétendre est vaste : un particulier, un professionnel, un agriculteur, un propriétaire, un locataire, une copro... Toute personne engagée pour l’environnement peut y prétendre quoi… sous conditions.
En effet, il faut être locataire ou proprio, avoir plus de 18 ans et que le logement soit situé en France dans un bâtiment de plus de 2 ans. Autres impératifs : le respect des exigences techniques, la gestion des travaux par un pro qualifié RGE et un dossier transmis dans un délai de 6 mois après la fin des travaux.
À noter que la particularité de cette aide est qu’elle inclut la participation des fournisseurs d’énergie. Les fournisseurs d’énergie se doivent d’inciter leurs clients à effectuer des travaux de rénovation énergétique significatifs pour faire des économies d'énergie. Ainsi, pour chaque action menée, ils obtiennent des certificats d'économies d'énergie (appelé également CEE ou C2E) leur permettant de réduire leur taxe. Un cercle vertueux en somme !
Comme l’indique son nom, l’objectif de ce prêt est de financer des travaux sans que vous ayez à faire d’avance de trésorerie ou à payer des intérêts. Fort intéressant n’est-ce pas !
Côté montant, le prêt accordé va crescendo avec le nombre d’actions positives menées pour le bien-être énergétique de la maison. De quoi inciter à faire toujours plus et toujours mieux ! Il peut même aller jusqu’à 50 000 € (lorsque l’amélioration concerne la performance globale du logement). C’est dire !
Les propriétaire occupants, bailleurs et les sociétés civiles immobilières qui font réaliser (par des professionnels RGE, on précise) des travaux de réno énergétique pour leur résidence principale, projets d’isolation compris (ce qui inclut aussi bien la fourniture que la pose des matériaux n’est-ce pas).
À noter : qui dit prêt dit sollicitation auprès d’une banque. Et pas n’importe laquelle ! Celle-ci doit avoir signé une convention avec l’État. Notez que si le prêt est accordé, le versement peut avoir lieu en une ou plusieurs fois selon le descriptif et les étapes indiqués dans le devis, la condition étant d’effectuer les travaux dans un délai de trois ans… et de rembourser le prêt en 15 ans.
Si on a une chose à dire, c’est "dépêchez-vous !" ! Le dispositif est pour l’instant prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 ;). Après, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait.
Autre aide indirecte qui mérite d’être mentionnée ? La TVA à taux réduit de 5,5 %. Celle-ci s'applique aux travaux de rénovation énergétique, incluant les projets d'isolation thermique.
Pour en bénéficier, il faut établir une attestation certifiant que les locaux concernés répondent aux exigences de l'article278-0 bis A du code général des impôts. Ça vaut le coup de dépasser sa phobie administrative pour se pencher dessus, non ?
On les aime ces communes et départements qui ont fait le choix d’exonérer temporairement, de façon partielle ou totale, la taxe foncière. Eh bien vous savez quoi, peut-être avez-vous la chance d’être au bon endroit au bon moment ? On vous le souhaite.
Sachez que l’exonération en question peut être demandée par les propriétaires des logements, occupants ou bailleurs ayant un beau projet d’isolation, sous réserve que le logement soit éligible… et que leur collectivité se soit positionnée pour adopter ce dispositif. Et si vous passiez quelques coups de fil pour en avoir le cœur net ?
Dans la continuité de l’exonération de la taxe foncière qui s’applique au cas par cas selon le lieu d’habitation, ayez à l’esprit que certaines aides locales existent pour améliorer l’isolation de la maison. Comme elles ne font pas l’objet d’une comm’ nationale, c’est facile de passer à côté. Tristesse !
Du coup, notre solution pour ne pas les laisser filer est de vous donner un outil bien pratique pour vos faciliter vos recherches. Ça s’appelle l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL), et il recense les différentes aides proposées sur l’ensemble du territoire français. Y’a plus qu’à faire un check-up ;).
Celle-ci on l’a gardée pour la fin car elle est un peu particulière, elle ne concerne pas uniquement l’isolation. Elle vise à aider les personnes qui se lancent dans une rénovation globale de leur maison.
Et en plus, les travaux doivent aboutir sur une baisse de consommation d’énergie d’au moins 55%.
Donc ça exclut pas mal de monde… Même si on aimerait tous réussir à économiser la moitié de notre facture d’énergie !
Concrètement, elle s’adresse aux propriétaires dont la maison – qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire - a été construite depuis plus de 2 ans. Son montant varie en fonction de vos ressources.
Gagner en confort, réduire sa facture de chauffage et limiter les émissions de gaz à effet de serre : des bonnes raisons de se mettre à l’isolation, on en a un paquet. Si vous en doutez encore, voici la preuve par 5.
Deux tiers. C’est la part que représente le chauffage dans la conso d’énergie totale d’un logement. Le problème, c’est que tant que l’habitat n’est pas bien isolé, on dilapide inévitablement une bonne partie de l’air chaud par le toit, les murs, les fenêtres et les bas planchers.
Ce qui fait inévitablement gonfler la facture d’énergie… pour rien. Si on prend l’exemple d’une maison construite avant 1974 et non isolée, voici comment l’ADEME estime sa déperdition d’énergie(1) :
Ça jette un froid, non ? À croire que s’il reste encore des traces du chauffage à l’intérieur, ça relève presque du miracle. Sans aucun doute, chasser les entrées d’air parasites a un fort potentiel pour préserver la chaleur dans le logement… et engendrer d’importantes économies d’énergie ;).
Voilà une première bonne raison de faire de l'isolation une priorité. Après tout, qui n’est pas friand de factures allégées ici ?
En hiver, il ne nous viendrait pas à l’idée de sortir sans être bien couvert… au risque de le regretter (et d’attraper un bon rhume). Manteau, pull, écharpe, bonnet et gants sont, en quelque sorte, les garants de notre cher et tendre confort.
Pour la maison, même logique. Si elle n’est pas assez habillée, l’air froid extérieur s’infiltre par ses extrémités : tête, mains et pieds murs, fenêtres, toiture et plancher. Bonjour l’effet de paroi froide, cette sensation pas cool du tout qui aspire la chaleur du corps, alors que le chauffage tourne à plein régime.
D’après l’ADEME, si on programme le chauffage pour que la température soit de 20°C, il existe deux possibilités :
Vous l’avez compris, capitaliser sur des travaux d’isolation est un choix judicieux pour limiter les déperditions de chaleur et mettre un terme au gaspi d’énergie. Grosso modo, pour vivre dans une maison agréable et confortable, impossible de faire l’impasse sur une bonne isolation. (Au passage, pour encore plus de confort, une fois votre logement isolé, pensez à Sowee by EDF pour piloter votre chauffage au plus juste et faire encore plus d’économies !)
D’ailleurs, on parle ici de se parer contre le froid et l’humidité, mais on oublie de parler de l’été. Isoler sa maison, c’est aussi se barricader efficacement contre la canicule ! Et toc. Un argument de plus.
Un logement bien isolé se voit attribuer un bon classement sur l’étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique (DPE) (allez lire notre article dédié pour tout comprendre !). Un vrai plus en cas de vente ou de location ! Ne faisons pas comme si l’argent ne faisait pas le bonheur ;).
Avant, on était dans le déni. Désormais, impossible d’ignorer le réchauffement climatique. Il est là, et il va falloir composer avec… pour le mieux. Ce qui est bien, c’est qu’en isolant son logement, on participe à l’effort collectif pour préserver la planète et faire avancer la transition énergétique. Parce que nos économies d’énergie réalisées auront forcément un impact sur l’environnement. Rien que ça. Si tout le monde s’y met, on peut peut-être déplacer des montagnes !
On sent qu’on a touché un point sensible et convaincant : réduire vos obligations liées à l’entretien de la maison. Disons-le, cette tâche - qui représente de l’investissement de temps et d’argent -, est rarement le fruit d’une vocation ! On se comprend.
La bonne nouvelle, c’est qu’une maison bien isolée est une maison qui vieillit mieux. En effet, combinée à une ventilation efficace, l’isolation limite les risques de condensation et les dégradations du bâti.
Résultat : cette santé de fer vous épargne différents travaux d’entretien, parfois réalisés en vain puisque le problème de fond n’a pas été réglé. Bon. Après cet engouement, disons-le franchement, y’a plus qu’à trouver le financement.
Vous connaissez la chanson : procrastiner n’a rien de bon. Alors, que diriez-vous d’entreprendre les démarches nécessaires pour donner feu vert à votre projet d’isolation ? Notez dans votre agenda une deadline pour prendre rendez-vous avec un conseiller, demander un devis à un pro et ainsi de suite. À moins que vous ne commenciez dès maintenant…
Si vous avez les grandes lignes, ça vous aidera à structurer votre plan d’action. Alors, sachez que pour solliciter une aide financière afin d’isoler votre home sweet home, le programme ressemble plus ou moins à ceci :
Vous avez les étapes pour mener à bien votre projet, top. Mais le problème, c’est justement de bien définir le projet ! Là-dessus, vous n’êtes pas d’accord avec votre moitié. L’un voudrait commencer par le toit, l’autre par les fenêtres ou les murs. Vient ensuite la question de l’isolant à choisir et du budget prévoir. Bref, c’est la panique !
En réalité, inspirez et soufflez ;). Pour répondre sereinement à toutes vos questions, rester dans votre coin ne vous aidera pas : au contraire, c’est le moment de bien s’entourer ! En effet, la qualité et l’efficacité de l’isolation dépendront aussi du bon diagnostic réalisé en amont. D’où l’importance de bien appréhender toutes les solutions envisageables, les travaux prioritaires, les aides financières auxquelles vous êtes éligible selon votre profil et les points de vigilance à connaître.
Par exemple, pour les bâtiments anciens utilisant des matériaux non industriels (comme la pierre sèche, la terre crue, ou des pans de bois...), une analyse approfondie s’impose de façon à ce que la solution d’isolation choisie ne perturbe pas les équilibres thermiques et hygrométriques de la construction, au risque que l’isolation piège l’humidité dans les murs, les empêchant de continuer à « respirer ». Tout ceci est très technique, n’est-ce pas ? Comment auriez-vous pu le savoir sans l’aide d’un pro ? C’est précisément pour cette raison qu’il est important d’être bien accompagné :).
Premier conseil ? Faire réaliser plusieurs devis en sélectionnant des professionnels RGE (Reconnus Garants de l’Environnement). Ensuite, déterminez le meilleur plan d’actions pour améliorer votre isolation. Généralement, l’isolation du toit est l’action la plus rentable, de même que l’isolation des murs par l’extérieur, mais peut-être que votre artisan vous recommandera un autre mode d’emploi selon les particularités de votre dossier et les contraintes de votre budget.
Pensez aussi à vous tourner vers le réseau France Rénov’. De nombreux conseillers y sont à votre écoute pour vous guider de façon personnalisée et gratuite !!
Autre démarche utile ? Simuler le taux d’aides que vous pouvez mobiliser pour vos travaux sur le site france-renov.gouv.fr/aides/simulation :).
Une fois que vous avez coché toutes ces étapes, donnez-vous le temps de la réflexion. Après tout, on ne parle pas ici de petits travaux ;). Ce n’est que lorsque vous aurez bien analysé votre éligibilité aux aides pour isoler votre logement et que vous aurez un projet concret que vous pourrez déposer votre demande de subvention !
Un projet d’amélioration énergétique ne se fait pas en un claquement de doigt. Entre les démarches pour bénéficier d’une aide financière, la trouvaille de l’artisan qui va suivre le chantier et la mise en œuvre des travaux, quelques mois risquent de s’écouler. Sans oublier qu’on n’est pas toujours en mesure de réaliser tous les travaux d’isolation en une seule fois. Parfois, il faudra les étaler sur plusieurs années !
En revanche, il y a des astuces qui peuvent démarrer dès à présent et vous aider à réaliser des économies au quotidien. On en revient à l’intro et à la stratégie de l’oignon – comme ça, la boucle est bouclée.
Pensez par exemple à mener des petites actions pour conserver la chaleur à l’intérieur :
L’isolation, ça se travaille à petite et à grande échelle ;).