Allez, on file aux fourneaux mais pas pour vous apprendre à cuisiner ;). Ce qu’on va vous partager ici, ce sont des conseils sur les modes de cuisson les plus économiques afin de soulager un peu la facture d’énergie. Saviez-vous que le pôle « cuisine » compte pour 6% de cette facture* ? Et la cuisson des pâtes, du riz, des tartes, des gratins, des œufs ou des légumes vapeur, etc. n’y est pas pour rien. Quel que soit le menu du jour, on passe généralement par la case plaques de cuisson, four tradi ou micro-ondes. Pas de révélation choc à venir, juste de très bons conseils à avaler, digérer et appliquer 😉.
👉 La cuisson à induction, la championne des économies toutes catégories ? 👈
On a dit qu’il n’y aurait pas de scoop, mais on pourrait presque considérer que ceci en est un : cuire 500 g de pommes de terre au four consommerait 10 fois plus d’énergie qu’en utilisant une poêle sur une plaque à induction**. Oui oui, dix fois plus !
En tout cas, dur dur de trouver une meilleure comparaison (merci l’ADEME) pour exprimer combien la cuisson à induction est économique. Du moins si on la compare, à usage identique, au four.
On verra ensuite qu’elle consomme beaucoup plus qu’un micro-ondes en revanche (mais on vous déconseille la cuisson du tournedos au micro-ondes).
La N°1 dans sa catégorie et c’est déjà pas mal !
Et si on la compare aux gazinières ou aux surfaces vitrocéramiques, devinez qui remporte la partie ? C’est encore elle, la plaque à induction. Car s’ils sont bien cousins germains, ce n’est pas la même technologie qui entre en jeu.
Prenons la gazinière. Elle réchauffe poêles et casseroles grâce à la chaleur des flammes. La surface vitrocéramique, elle s’active par conduction, c’est-à-dire grâce à la chaleur des résistances élec’. Pendant ce temps, le foyer à induction chauffe immédiatement les récipients adaptés, en entrant en contact avec eux par champ magnétique interposé.
Ce mode de cuisson est donc plus rapide et plus efficace… tout en assurant une perte de chaleur réduite au minimum.
Alors oui, ça implique d’être équipé de toute la panoplie « ferromagnétique » compatible (= des récipients en fonte et en acier) et aussi de débourser un peu plus à l’achat pour la plaque en question. Mais à en juger par les économies d’énergie générées, le jeu en vaut vraiment la chandelle ! ✊
💡 Les bons gestes pour encore plus d’économies
Pour maximiser les effets positifs de la plaque à induction, il y a deux ou trois bons réflexes à prioriser d’urgence au moment de lancer une omelette ou un steak :
L’utiliser sans la pousser nécessairement à pleine puissance. Le régime moyen ou élevé (mais sans choisir LE plus élevé) suffit largement.
Couvrir les casseroles pour raccourcir le temps de cuisson. C’est environ 25% de conso en moins pour un même usage quand même*** !
Utiliser des poêles et des casseroles du même diamètre que les foyers. C’est la meilleure façon de contrer toute déperdition de chaleur.
La « cuisson » au micro-ondes aussi rapide qu’économique⚡
Il reste du rab de la veille ? Cool. Les jours où on a des restes à réchauffer, avoir un micro-ondes est un plus. D’ailleurs, ça marche aussi pour les jours de flemme, quand on vide le congélo pour dénicher de quoi se nourrir sans trop d’efforts. Un vrai sauveur !
Et en plus, ce petit appareil est peu gourmand en énergie : 39 kWh/an en moyenne. C’est peu si on le compare au four (146 kWh/an) ou aux plaques de cuisson (159 kWh/an)****.
Alors, quand il s’agit « juste » de réchauffer ou de décongeler plus que de cuisiner, on sait vers qui se tourner !
💡 Les bons gestes pour encore plus d’économies
Le bémol avec le micro-ondes ? Être branché toute la journée à une prise… Car vous n’êtes (peut-être) pas sans savoir que tant qu’un appareil reste branché au courant, il continue de grignoter de l’électricité, même s’il n’est pas utilisé.
Sachant qu’on a besoin de ne solliciter le micro-ondes que quelques fois par jour, quel intérêt de le laisser brancher dans le vent ? Passez-le en mode hors tension ! Adieu le mode veille et bonjour les prises à interrupteur, si besoin.
Inutile ainsi de s’amuser à brancher / débrancher au quotidien : en un clic, le micro-ondes ne laisse plus l’électricité passer. Et la bonne nouvelle, c’est que cette formule est applicable à quasi tous les équipements électriques de la maison…
La cuisson dite « passive », vous connaissez ? 🧘
D’habitude, il n’est pas très bien vu de ne rien faire… Mais on a la preuve que l’impassibilité a (parfois) du bon. Et cette exception s’appelle « cuisson passive » 😁.
Comme le sous-entend son nom, sa spécialité, c’est de cuire les aliments dans l’indifférence générale… ou presque. Il faut juste s’armer d’un poil de patience en plus, et encore.
L’idée ? Éteindre les plaques (ou le four) avant la fin de la cuisson pour poursuivre celle-ci, couvercle (ou four) fermé.
L’objectif ? Que la chaleur emmagasinée continue de cuire les aliments en prenant à peine plus de temps que ce qui est écrit sur la boîte ou sur la recette. Tôt ou tard (on parle de quelques minutes de plus seulement hein, pas d’une demi-heure !), vous pourrez vous attablez, comme si de rien n’était.
Le tout en ayant consommé moins d’énergie. Précisons que si vous appliquez cette méthode de cuisson passive côté fourneaux, ça fait très exactement 10 % d’électricité de gagné pour un résultat exactement équivalent***. Bref, c’est mathématique : raccourcir le temps de cuisson est une excellente façon de consommer moins.
💡 Les bons gestes pour encore plus d’économies
Pour pousser le concept un peu plus loin, parlons de la décongélation…maligne. Ici, il s’agit de prendre le taureau par les cornes en anticipant la décongélation avant une future cuisson.
Comment ? En plaçant les aliments concernés au frigo quelques heures, voire une nuit entière auparavant.
En prime, le frigo gagnera un peu de fraîcheur : un coup de main fort bienvenu pour celui qui travaille jour et nuit sans relâche à maintenir une température idéale à 4 ou 5°C 🙌.
🔄 La cuisson au four… en bas du classement
Dans le top 10 des appareils les plus gloutons à la maison, le four est en fin de liste. 10ème tout pile, juste derrière, entre autres : du frigo, du congélo, de la cave à vin, du lave-vaisselle et des plaques de cuisson vitrocéramiques.
Mi-ange, mi-démon, il est à la fois notre meilleur binôme pour concocter de délicieuses recettes… et une énième mauvaise herbe pour la facture élec’.
Avec la chaleur tournante, on limite les dépenses
Puisqu’on parle dans cet article des modes de cuisson les plus économiques, on peut tout de même vous préciser quel est le meilleur programme à employer pour que notre commis de cuisine préféré nous revienne le moins cher possible : il s’agit de la chaleur tournante.
Vous connaissez déjà ? Tant mieux. Il faut dire que sa faculté à cuire plusieurs plats en même temps grâce à une chaleur homogène à l’intérieur est hyper efficace. Sans parler de sa rapidité à cuire les aliments puisqu’il chauffe par le bas, le haut et les côtés (contrairement aux modes spécifiques du type gril, poissons ou pâtisseries).
💡 Les bons gestes pour encore plus d’économies
Vous préchauffez le four avant de lancer la tarte aux pommes ou la lasagne du dimanche ? Voilà une habitude bonne à partir tout droit aux oubliettes. Allumer le four et lancer la cuisson instantanément, quitte à laisser le plat continuer de cuire après l’avoir mis sur off vous permettra de n’y voir que du feu niveau goût et cuisson réussie… Le tout avec un bilan d’énergie consommée bien moins lourdos.
Si vous avez aussi le mauvais réflexe (décidément) de vérifier la cuisson pendant que le four est allumé, tâchez de le faire uniquement si c’est indispensable et le moins possible. Ça évitera à votre four chéri adoré de compenser avec de l’électricité, pour récupérer les degrés de chaleur perdus pendant que vous arrosiez le poulet ou que vous plantiez un couteau dans le fondant.
Et la « cuisson » de l’eau… à la bouilloire ! 💦
Connaissez-vous la double fonction assez vertueuse de la bouilloire en cuisine ? En plus d’accompagner nos « tea time » et infusions à la camomille, ce petit objet du quotidien a un super-pouvoir : utiliser beaucoup moins d’énergie pour porter l’eau à ébullition que si vous utilisiez une casserole !
En faire un rituel pour la cuisson à l’eau est donc plutôt une très bonne idée. D’ailleurs, même si on en vient toujours et encore aux pâtes, il y a une quantité d’autres aliments concernés. Des œufs durs aux légumes à l’eau, en passant par le chocolat à faire fondre au bain-marie, la bouilloire va devenir votre meilleure amie.
💡 Les bons gestes pour encore plus d’économies
Ne chauffer QUE la quantité d’eau nécessaire, c’est pas mal comme concept. En gros, inutile de remplir les 1,5 litre quand 1 litre suffisent. Vous voyez l’idée : il est évidemment question de sobriété.
Parmi les éco-gestes faciles à mettre en place en cuisine, vous pouvez aussi débrancher un peu avant que l’eau ne soit portée à 100°C. Paraît-il que 80°C suffisent largement et que ça fait 25% d’énergie de gagnée ! Bref, merci les bouilloires à thermostat 🌡.
Et voilà. On aurait pu embrayer sur le four solaire pour garder le plus farfelu pour la fin… D’autant qu’on ne sait pas encore faire cuire une pizza en plein soleil et que c’est sûrement encore plus économe que tout ce qui a été cité plus haut. Mais comme c’est un concept DIY qui ne convient pas à tout le monde (hormis les âmes écolos ET bricoleuses), on propose d’en reparler une prochaine fois☀.
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*Source : Ministère de la Transition Écologique
**Source : ADEME, Décaler l’utilisation des appareils électriques
***Source : ADEME, 20 solutions pour réduire la consommation d’électricité
****Source : ADEME, Combien consomment les appareils à la maison
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