Les beaux jours reviennent et on se réjouit déjà des soirées à rallonge. Mais aussi… des factures énergie qui s’allègent. Profitez du printemps pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. Ainsi, vous ne redouterez plus l’explosion de votre budget énergie quand le froid pointera le bout de son nez. Par quels travaux commencer ? Quelles aides pour les financer ? On vous apporte des réponses 🙂
Pourquoi c’est LE bon moment pour des travaux de rénovation énergétique ?
D’un côté le coût de l’énergie augmente de manière constante – et ça ne semble pas près de s’arrêter – donc il y a urgence à trouver des solutions pour ne pas laisser votre budget énergie s’envoler.
De l’autre, les pouvoirs publics sont décidés à donner un coup d’accélérateur à la transition énergétique. Pour les non initiés, cela consiste à réduire les consommations d’énergie et remplacer les sources d’énergie actuelles par des énergies renouvelables.
Dans l’habitat, l’objectif en ligne de mire est clair : une baisse de 38% la conso d’énergie des bâtiments existants.
Les interrogations ne portent donc plus sur « faut-il ou pas limiter sa conso d’énergie ? » mais plutôt sur le comment ?
Et justement, les travaux de rénovation énergétique sont la base pour y parvenir. Si votre maison est une véritable passoire thermique, même respectés à la lettre, vos éco-gestes du quotidien ne suffiront pas 🙁
En plus, c’est le bon moment pour se retrousser les manches ! De nombreuses aides – souvent cumulables – ont été mises en place pour motiver les troupes. Propiétaires ou locataires, aisés ou précaires, il existe des financements pour chaque situation.
Revers de la médaille, on l’avoue, ça demande un petit effort pour s’y retrouver. Mais ça en vaut la peine, non ?
Promis, on va vous aider à faire le tri mais avant de vous lancer, il faut déjà bien identifier les travaux de rénovation énergétique qui s’imposent.
Comment savoir quels travaux de rénovation énergétique réaliser ?
Le petit courant d’air de la salle de bain qui vous glace le dos chaque matin, vous l’avez bien en tête quand on vous parle de déperdition de chaleur mais nous allons voir que la priorité des priorités se trouve peut-être ailleurs. Juste au dessus de votre tête : la toiture.
Éliminez le(s) maillon(s) faible(s) = les sources de déperdition d’énergie
Dans une maison, le toit et les combles peuvent représenter jusqu’à… 30% de déperdition d’énergie. Alors l’isolation thermique de la toiture est LE chantier à placer en tête de votre projet de rénovation.
Murs et planchers arrivent juste après au classement des sources de déperdition de chaleur avec des taux allant, respectivement, de 20 à 25% et de 7 à 10%.
D’une manière globale, en matière d’isolation, ayez en tête ces règles de base :
- isolez du haut vers le bas
- Isolez à l’intérieur mais aussi l’extérieur
- dîtes bye bye aux portes & fenêtres hors d’âge ( jusqu’à 15% de déperditions de chaleur)
L’isolation ne sera pas votre seul chantier si vous vous lancez dans les travaux de rénovation énergétique. Le type de chauffage choisi et surtout son mode de pilotage est aussi à étudier pour réaliser des économies d’énergie. Car ce seul poste peut représenter jusqu’à 60% de votre facture d’énergie.
Lire aussi :
Pour en savoir plus sur les différents moyens de maîtriser ses dépenses de chauffage, voici une sélection d’articles :
- thermostat connecté & chaudière : le couple idéal pour économiser ?
- comment réaliser des économies avec un thermostat connecté ?
- comment réduire sa consommation de chauffages en 3 étapes ?
Rassurez-vous, s’équiper d’un chauffage moins énergivore ne nécesite pas forcément des travaux de rénovation.
Ne cherchez pas à appliquer les recettes du voisin
Chaque logement possède ses caractéristiques propres en fonction de :
- sa situation (combien de murs donnent sur l’extérieur par exemple)
- son orientation
- sa structure (pierre, bois,…)
- etc
Donc prenez-les en compte dans votre projet de rénovation énergétique.
Il sera parfois par exemple plus pertinent de réaménager l’espace plutôt que de se ruer sur un nouveau système de chauffage. Le salon à la lumière et côté soleil versus les chambres au nord, amélioreront non seulement votre confort (la température idéale pour dormir ne devrait pas dépasser 17°c…) mais aussi vos factures énergie.
Enfin, en plus de la chasse au gaspi d’énergie, vous pouvez aussi engager des travaux pour produire vous-même de l’energie, via des panneaux solaires par exemple. La maison à énergie positive ça existe, pensez-y !
Pour y voir clair, fiez-vous à l’étiquette énergie de votre logement ?
Si vous n’avez jamais entendu parler d’étiquette énergie, on vous explique tout ici : étiquette énergie, dans quelle classe joue votre maison ?
Bien pratique, cette estimation de la consommation énergétique de votre home sweet home en fonction des kWh/m2 consommés sur un an, vous permettra de juger de l’urgence à réaliser (ou pas) des travaux de rénovation énergétique.
Si votre logement est classé G, vous n’y échapperez pas mais la bonne nouvelle est que cela promet de substancielles économies d’énergie à venir 🙂
Une fois dressée la liste des travaux à réaliser, on passe à la 2e étape : le financement !
Comment s’y retrouver parmi toutes les aides aux travaux de rénovation énergétique ?
Commençons par celles dont les noms donnent déjà mal au crâne : le PrimeRenov et les CEE.
- Ma PrimeRenov
C’est la plus récentes de toute la panoplie de mesures qui visent à améliorer la qualité énergétique des logements.
Lancée le 1er Janvier 2020, la prime de transition énergétique appelée “Ma Prime Rénov” remplace deux dispositifs qui existaient jusqu’alors : le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ainsi que les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Cette prime s’adresse à tous les propriétaires qu’ils occupent leur logement à titre de résidence principale ou, depuis le 1er juillet 2021, qu’ils le louent. (Et depuis octobre 2020, les copropriétés aussi ont le droit d’en profiter).
Grâce à elle, vous aurez de quoi troquer votre vieille chaudière à gaz contre un modèle récent à très haute performance énergétique. Mieux, de la coupler avec l’achat d’un thermostat connecté pour encore plus d’économie d’énergie (jusqu’à 25% avec Sowee).
- les CEE ou les Certificats d’Economies d’Energie :
Vous ne bénéficierez pas d’un certificat à proprement parler mais de la prime énergie qui en découle. Vous êtes déjà perdu ? On s’explique !
Ce sont les fournisseurs d’énergie et de carburants qui sont dans l’obligation de participer à la transition énergétique en incitant leurs clients à réaliser des économies d’énergie. Ainsi, ils peuvent vous aider à financer vos travaux à conditions de bien faire votre demande de prime, en amont, avant de commencer les travaux.
Le montant de ces primes et les conditions d’obtention sont propres à chaque fournisseur donc vous ne ferez pas l’économie d’une petite étude de marché 😉
En revanche, même votre résidence secondaire peut en bénéficier !
- l’éco-prêt à taux zéro :
Accordé sans condition de ressources, ce prêt écolo à taux zéro sera remboursable sans intérêt mais ne concerne que les propriétaires et les résidences principales de plus de deux ans.
Son montant varie en fonction du nombre et du type de travaux réalisés (dans une limite de 20 000 euros pour deux types de travaux et 30 000 euros au-delà).
- la TVA réduite à 5,5% :
Cette aide concerne un plus vaste public puisque tous les propriétaires, bailleurs ou syndicats de propriétaires, les locataires et occupants à titre gratuit, les sociétés civiles immobilières peuvent en bénéficier, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. À condition que le logement soit achevé depuis plus de 2 ans.
À noter aussi : la plupart de ces aides ne seront accessibles que si les travaux ont bien été réalisés par des professionnels « labellisés » RGE, c’est-à-dire par une entreprise reconnue garant de l’environnement.
- l’exonération de taxe foncière :
Moins connue que les aides accordées par l’Etat ou les grands fournisseurs, cette exonération est accordée par certaines collectivités territoriales mais elles ne sont pas obligées de l’appliquer. Renseignez-vous près de chez vous 🙂
- les aides spécifiques si vous êtes en situation de précarité :
Coup de pouce économies d’énergie, programme Habiter mieux de l’agence nationale de l’habitat, chèque énergie : ces aides sont réservées aux ménages dont les ressources sont limitées afin d’enrayer une situation difficile.
Alors, qu’attendez-vous pour lancer les travaux ?