Vous pensiez tout connaître de votre home sweet home, de la couleur des rideaux à sa qualité d’isolation. Mais… connaissez-vous la puissance électrique de votre maison ? 🙄 Pas d’inquiétude, on s’attendait à un blanc 😉. Ce qui compte, c’est que vous soyez incollable la prochaine fois qu’on vous posera la question. Il en va de l’intérêt de votre confort… et surtout, de votre facture d’énergie ! Bref, le moment n’a jamais été aussi bien choisi vous assurer que votre contrat élec’ est bien basé sur la bonne puissance. Qui plus est, ça ne vous prendra que quelques minutes de lecture. On y va ?
Devinette : la puissance élec’ de la maison, c’est quoi au juste ?
Indice n°1 : puissance élec’ de la maison & puissance du compteur élec’ = du pareil au même !
“Puissance”, “maison”… Tout de suite, les grands mots ! Allez, on redescend. En réalité, quand on parle de puissance électrique d’une maison, on se réfère à la puissance de son compteur élec’. C’est la première chose à savoir. Problème : peut-être que la puissance du compteur élec’ reste, elle aussi, un mystère pour vous… Dans ce cas, parlons encore plus concret.
Indice n°2 : puissance élec’ = quantité d’énergie max que l’installation peut supporter
Alors, alors : la puissance élec’ de la maison équivaut à la puissance du compteur élec’, laquelle revient à la quantité d’électricité que vous pouvez demander au réseau électrique français. Et ce, à un instant T (vous êtes toujours là ?). En gros, il s’agit de l’énergie maximale que votre installation va pouvoir fournir chez vous à un instant précis, en alimentant plusieurs appareils élec’ à la fois, sans que le compteur ne vous lâche. À noter que cette puissance est mesurée en kVA (kilovoltampère).
Mais d’abord, rembobinons, juste le temps d’un exemple. Ainsi, supposons que vous soyez équipé d’un compteur de puissance 6 kVA (c’est le plus courant en France). Dans ce cas, vous pouvez consommer jusqu’à 6000 watts d’électricité simultanément.
C’est-à-dire que votre conso d’énergie totale (incluant la mise en route du chauffage, l’utilisation du four, le lancement du lave-vaisselle, le branchement H24 du frigo, la télé allumée, et ainsi de suite) ne peut franchir cette ligne rouge. Au-delà, le système élec’ disjoncte, signe qu’on lui en demande trop pour ses capacités.
Est-ce que vous saisissez un peu mieux le concept de puissance élec’ à la maison ? Top. Voyons maintenant pourquoi c’est si important de choisir la puissance la mieux adaptée à votre installation, selon vos besoins (et pas ceux du voisin).
Surestimer ou sous-estimer sa puissance élec’ : (very) bad idea…
Erreur n°1, l’abonnement est surcoté : vous payez un abonnement trop cher… pour rien
Ici, la célèbre citation de Lavoisier qui commence par “rien ne se perd”… ne marche pas ! Car du gaspi, il y en a. En effet, plus la puissance électrique de la maison est élevée, plus le prix de l’abonnement l’est aussi. Question de règle de proportionnalité.
De ce fait, si la puissance choisie dans votre contrat d’énergie est bien au-dessus de vos besoins réels, vous risquez fortement de payer plus cher pour rien. Ce qui ne devrait pas plaire à votre compte en banque.
En résumé : bien établir la puissance électrique de la maison dès le départ, ça compte pour le bien-être de vos finances ! Mais gare à tomber dans l’excès opposé, en sous-estimant la puissance nécessaire. Ce mauvais calcul ne vous fera pas perdre de l’argent, mais à la place, vous risquez de perdre du confort et de l’énergie (la vôtre cette fois).
Erreur n°2, l’abonnement est sous-coté : vous subissez le syndrome du compteur élec’ qui disjoncte (trop) souvent
Choisir une puissance élec’ pour la maison dans une catégorie en-dessous de vos besoins, c’est comme choisir un jean taille 38 quand on fait du 42 : pas très confortable (ou très optimiste, comme vous voulez). Eh oui, le goût du risque ne porte pas toujours ses fruits. Justement, l’envers du décor qui vous attend lorsque vous avez choisi une puissance de 6 kVA pour votre logement alors qu’il en fallait 9, c’est de vous retrouver face à des sautes d’humeur du compteur.
Littéralement d’ailleurs, puisque celui-ci va disjoncter dès lors que vous solliciterez trop d’appareils en même temps. Mais voilà, c’est quand même pas très pratique comme logistique de penser à allumer le four uniquement lorsque le lave-linge est éteint !
Peut-être même qu’au départ, vous serez dans le déni de cette électricité en voie d’extinction… jusqu’à ne plus supporter les coupures d’élec’ à répétition.
C’est là qu’il faudra repenser à bien calibrer la puissance de votre compteur, jusqu’ici “sous-dimensionné”. Oui, c’est le terme qu’on donne dans le monde de l’énergie pour qualifier un compteur incapable d’absorber la charge demandée et dont le disjoncteur est un brin trop susceptible…
Conclusion : pour réduire la facture, on aligne besoins réels et puissance élec’
Pour éviter d’être perdant niveau confort ou argent, pas d’autre choix que de bien dimensionner la puissance élec’ en amont. 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA : quelle que soit la catégorie choisie, ce qui compte, c’est d’être aligné avec vos besoins réels. Car un compteur dosé à la bonne puissance, c’est l’assurance de pouvoir vivre chez soi sans se soucier des pannes de courant ni du gaspi d’énergie.
Et vous faites d’une pierre deux coups : profiter d’un nid agréable à vivre en hiver tout en adoucissant la facture mensuelle.
Quelle puissance pour une maison de 30, 60 ou 100 m2 ?
À chaque maison son profil type et sa puissance i-dé-a-le !
Le compteur en 6 kVA est le plus répandu dans les foyers français. Il représente plus des 2/3 des puissances élec’ choisies à la maison ! Mais d’autres possibilités existent selon les différentes typologies de logement.
Au passage, ne mélangez pas les kw et les kva. Le kw (kilowatt) est l’unité utilisée pour mesurer la puissance d’un appareil électrique. Alors le kVa est l’unité destinée à mesurer la puissance de votre compteur élec’.
Pour vous donner un ordre d’idée, voici les trois principaux paliers de puissance électrique à la maison :
- 3 kVA : puissance adaptée à une petite surface avec des équipements très basiques
- 6 kVA : puissance la plus courante, adaptée aux habitats standards (jusqu’à 80 m2 environ si le logement est tout élec’ !)
- 9 kVA : puissance électrique d’une maison individuelle, à partir de 80 m2 si elle est chauffée à l’électricité
Entre 6 ou 9 kVA (et non pas kw) , votre cœur balance ? Pourquoi passer de 6 à 9 ?
C’est bon, vous comprenez mieux la différence entre 3, 6 et 9 kVA. (Et vous connaissez la différence entre 6kw, 9kw, etc et 6 kVa, 9kVa, etc 😉 ) Mais que faire si vous êtes à cheval entre deux profils ? Dans ce cas, étudiez bien les critères clés qui vous concernent.
Par exemple, si vous hésitez entre 6 et 9 kVA, gardez à l’esprit que les compteurs ont besoin d’être surclassés vers 9 kVA généralement lorsqu’ils concernent des logements dont la superficie avoisinne les 80 m2 et qui sont intégralement alimentés à l’élec’ ou bien lorsque la superficie est inférieure mais qu’elle est équipée d’un très grand nombre d’installations élec’ gloutonnes. Une pompe à chaleur par exemple !
Si ce n’est pas votre cas, le choix de 6 kVA devrait faire l’affaire. Par contre, si vous avez estimé votre conso à 8,3 kVA, penchez plutôt pour la puissance du dessus, histoire d’utiliser sereinement vos différents équipements, sans craindre que le disjoncteur ne vous arrête en pleine session cuisine, linge ou home-cinéma.
12 kVA, c’est grave trop docteur ?
Dans le titre de l’article, il y a le mot maison, lequel veut dire logement. Mais ce terme peut également faire référence à une maison individuelle dans toute sa splendeur. Exit les grands appartements et les maisonnettes mignonnettes.
Place à un autre ordre de grandeur : les très grandes surfaces. Bref, bonjour les 12 kVA ! À savoir, la puissance tout indiquée pour une maison de plus de 100 m2 incluant de nombreux postes élec’ importants (une piscine, la recharge d’une voiture élec’…etc.). Si vous vous ne vous identifiez pas, passez votre chemin et restez sur la route des 6 ou 9 kVA.
Et pour une maison neuve, c’est quoi la puissance de raccordement ?
Il ne faut pas confondre puissance de raccordement électrique avec puissance électrique (tout simplement). L’une correspond à la puissance limite fixée à l’occasion du premier raccordement au réseau national d’électricité (c’est donc naturellement avec Enedis, le distributeur d’électricité que ça se décide). Et l’autre est bien la puissance électrique définie dans votre contrat avec votre fournisseur d’électricité.
Ainsi une puissance de raccordement peut monter à 36 kVA mais vous pourrez souscrire un contrat de 9kVA auprès de votre fournisseur si c’est la puissance qui convient le mieux à vos besoins. (Au passage, n’hésitez à découvrir nos offres d’énergie !)
Pour choisir la bonne puissance : pas question de faire un chifoumi !
Avantage à ceux qui connaissent bien leur conso d’énergie 😉
Méfiez-vous du hasard. Il ne fait pas toujours bien les choses. La preuve, c’est que pour déterminer la bonne puissance électrique à la maison, le secret consiste en tout l’inverse : à savoir, connaître sa conso d’énergie… sur le bout des doigts. Aucune place pour la bonne pioche ou Madame Irma !
Bien. Maintenant qu’on a posé ça sur la table, reste à savoir comment on s’y prend pour réciter sa conso d’énergie encore mieux que les poèmes de primaire (Jacques Prévert, si tu nous entends). Ce qu’il vous faut ? Regrouper plusieurs ingrédients clés : votre mode de conso, la surface de votre maison, le nombre d’habitants et la quantité d’appareils élec’ utilisés.
De quoi calculer votre plafond de consommation, c’est-à-dire, la quantité d’électricité maximale dont vous avez besoin quand vous faites fonctionner plusieurs familles en même temps.
En gros, faites le point sur vos appareils élec’… et vos habitudes quotidiennes !
Plus vos équipements électroménagers sont gloutons, plus la puissance de la maison se doit d’être à la hauteur pour répondre à leur appétit d’ogre. Plus ils sont nombreux, plus la puissance élec’ se doit, là encore, d’être au niveau. Bref, vous voyez l’idée. Du coup, pour estimer la quantité d’élec’ dont vous avez besoin, il faut savoir à peu près combien d’équipements vous avez et combien ils sont gourmands.
En parallèle, faites le point sur votre conso à vous. Car votre maison est peuplée d’appareils électroménagers, ok. Mais votre mode de vie a un impact prépondérant sur eux ! Pas pareil si vous êtes une famille de 4 (dont les parents sont en télétravail 2 fois par semaine) vivant dans 100 m2 que si vous êtes un couple souvent en déplacement et donc peu dans votre 50 m2.
Forcément, il y a des chances pour que les deux profils ne se situent pas sur la même grille de contrat d’énergie. Jusque-là, vous approuvez. Seul hic, vous ne voyez pas bien comment estimer cette fichue conso élec’. Justement, on y vient.
Comment calculer la puissance électrique nécessaire pour une maison individuelle ?
Rangez vos calculettes, on a mieux à vous proposer
On en était donc à la quantité d’appareils et à votre mode de conso pour estimer la puissance élec’ de la maison. Et on vous sentait un peu perdu. Normal, les additions – soustractions, ce n’est pas le dada de tout le monde.
Surtout quand la formule mathématique consiste à multiplier le nombre d’heures de fonctionnement de chaque appareil par le nombre de jour où ils sont utilisés puis par leur puissance en watts, le tout divisé par mille.
Oui, heureusement qu’on a d’autres outils sous la main pour obtenir une estimation fidèle à votre train-train quotidien.
Conseiller en énergie ou calculateur de puissance électrique en ligne : le choix est libre
Notre reco : faire appel à un conseiller ! Tenez, le service client de votre fournisseur d’énergie a sûrement quelqu’un de bien pour vous aiguiller.
L’avantage, c’est qu’en vous posant plusieurs questions sur la taille de votre logement, le type de chauffage utilisé, le nombre d’appareils élec’, leur fréquence d’utilisation, le nombre d’habitants… etc., il sera en mesure d’estimer la bonne puissance élec’ pour votre home sweet home. Merci les algorithmes des fournisseurs d’énergie, adieu les calculs prise de tête !
Dans la même veine, cette démarche peut aussi être entreprise en ligne, via un simulateur.
Surtout, faites comme chez le médecin (ou le banquier ou l’avocat) : dites la vérité, toute la vérité. Sinon, on en revient à l’histoire du jean taille 38 ;). N’oubliez pas, on a beau être optimiste, le naturel revient toujours au galop ! Et c’est le risque numéro un pour sous-estimer la puissance élec’ nécessaire. Bref, ce n’est pas le moment de se planter.
Et après, on fait quoi ?
Choisissez le bon abonnement d’énergie pardi !
Une fois que vous avez identifié la puissance élec’ qui convient le mieux à votre nid, optez pour le bon contrat. Comme on le disait quelque part plus haut, si le résultat de votre conso est de 8 kVA, l’idéal est d’arrondir au-dessus en choisissant un contrat de 9 kVA.
Pas pour vous contrarier, juste que souvenez-vous, la puissance du compteur s’exprime en multiple de 3 et mieux vaut viser un poil plus haut que d’être face à un compteur qui disjoncte toutes les semaines ;).
Ou bien… réajustez le calibrage si besoin
Ayez à l’esprit qu’en France, environ 70 % des logements disposent d’une puissance de compteur de 6 kVA… alors que ces données ne correspondent pas toujours à la réalité des foyers. Alors, si nécessaire, demandez un changement de calibrage pour votre compteur à votre fournisseur élec’ !
Celui-ci transmettra votre demande au gestionnaire de réseau Enedis. Si vous êtes équipé d’un compteur connecté Linky, le changement pourra même avoir lieu à distance en moins de 24 heures, sans aucune intervention.
Vous avez désormais toutes les cartes en main pour élire la bonne puisse élec’ à la maison. À vous de jouer 😉