Puissance du compteur électrique : bien comprendre pour bien choisir !

À priori, la puissance électrique d’un compteur n’est pas un sujet qui vous passionne. Mais, si on parle de votre compteur ? Là, ça devient différent parce que choisir la bonne puissance pour son compteur est indispensable pour avoir correctement de l’électricité chez soi à tout moment. On sent qu’on capte davantage votre attention là ;).

Le but : choisir la puissance qui correspond le mieux aux besoins du foyer. Pourquoi est-ce si important de se positionner sur 3, 6, 9 ou 12 kVA ? Et comment procéder au calcul pour définir le meilleur choix ? Pour obtenir quelques éclairages, on répond à toutes ces questions. Prenez un thé, un café, un chocolat chaud, et lisez plutôt. Votre compteur vous le rendra bien… bientôt 😇. 

La puissance du compteur électrique, c’est…

Pour sauter à pieds joints dans le sujet, rien de mieux que de commencer par planter le décor avec une définition aux petits oignons.

La quantité max d’élec’ qu’un compteur peut demander (et tolérer)

Eh bien, sachez qu’on parle de puissance électrique pour évoquer la quantité maximale d’électricité qu’un compteur est autorisé à demander au réseau élec’ français à un instant donné. On parle aussi de “puissance élec’ apparente”. C’est plus technique, mais c’est pareil.

La puissance n’est donc pas la même si vous habitez seul dans un 30 m2 sans lave-linge ni congélo que si vous êtes une famille nombreuse vivant dans 120 m2, avec toute la panoplie du gros électroménager qui va avec.

Car la nuance réside bien là : savoir de quelle puissance électrique et donc de combien d’électricité vous avez vraiment besoin pour faire tourner plusieurs appareils en même temps (le chauffage, le frigo, le lave-vaisselle, le four…etc.).

Le tout, sans titiller le disjoncteur du compteur. Car vous conviendrez que le monde se porte mieux quand les coupures de courant ne menacent pas ni les raclettes party ni les soirées chips et séries !

De l’intérêt de connaître ses besoins durant les pics de conso !

Même si vos appareils ne tournent pas tous toujours au même moment, le but est de savoir quelle quantité maximale d’élec’ vous demandez à utiliser durant les pics de conso de vos journées. Par exemple, peut-être que votre « haute saison » en électricité est à 20h. Le chauffage est activé, tous les postes de cuisson sont occupés, le lave-vaisselle est lancé, la box Wi-Fi et la télé sont allumées (sans parler du frigo et du congélo qui sont de garde jour et nuit).

Eh bien, l’idée, c’est de déterminer, à cet instant précis, la quantité d’élec’ dont vous avez besoin pour mener à bien toutes vos vies parallèles. 

Un compteur = plusieurs puissances au choix

En France, plusieurs paliers de puissance sont proposés pour répondre aux différents types de logements et de modes de vie. Forcément, plus ça monte, plus le prix suit aussi ;). Petit topo. 

Les puissances élec’, généralement des multiples de 3

3 kVA, 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA…etcaetera. Oui, chez la majorité des fournisseurs, la puissance est proposée par multiples de 3. Ce qui donne une puissance allant de 3 à 36 kVA au plus pour les très, trèèèès grandes surfaces. Ceci dit, il faut savoir que les 3 paliers les plus bas sont les plus répandus en France chez les particuliers, notamment la puissance de 6 kVA, loin devant, sur la première marche du podium !

Plus la puissance est élevée, plus le prix aussi !

Si vous vous demandez quelle est la différence des prix entre 6 kVA et 9 kVA ? Sachez que les prix vont généralement crescendo : plus la puissance est élevée, plus l’abonnement (c’est-à-dire la partie fixe de la facture d’électricité) est cher.

En effet, l’abonné doit payer pour ce qu’on pourrait appeler un « droit de tirage » qu’il se réserve sur le réseau. D’où l’intérêt de bien estimer sa puissance de départ pour ne pas payer plus que nécessaire. 

En cas d’hésitation, la puissance haute l’emporte, à moins que…

L’idée est de ne pas surévaluer la puissance nécessaire. Ceci dit, entre la surestimer et la sous-estimer, la première option l’emporte ! En effet, si vous évaluez un besoin de 10 kVA, préférez un abonnement de 12 kVA plutôt que de 9kVA  au risque de payer plus cher. Prenez ça comme une marge de sécurité ;).

En effet, si vous choisissez un abonnement à 9 kVA, vous risquez de voir le four s’éteindre s’il est en marche en même temps que le lave-linge. Pas très commode. 
À l’inverse, si en analysant votre conso et vos factures a posteriori, vous réalisez que vous n’utilisez jamais plus de 6000 watts alors que votre compteur est basé sur 9 kVA, passer de 9 à 6 kVA est un bon moyen de réduire votre facture élec’ ! 

Au passage, c’est aussi à ça que peut servir votre suivi conso d’énergie. Chez Sowee, chaque client dispose gratuitement du Suivi conso dans son Espace client et aussi sur l’appli. Pour mieux comprendre comment ça fonctionne, on a un article dédié.

(H2)Unité de mesure en kVA… en quoi ?

Impossible de parler de puissance du compteur élec’ sans parler de l’unité de mesure qui permet d’établir ses différents échelons : les kVA. Jamais entendu (à part dans les paragraphes que vous venez de lire) ? No problemo, il y a une première fois à tout. 

Pour parler de capacité du compteur, on parle en kVA ⚡

Par kVA, on entend “kilovoltampère”, soit l’unité de mesure utilisée pour définir la puissance électrique apparente d’un logement. À elle seule, elle évoque la charge maximale du compteur élec’. De facto, le nombre de kVA est la référence clé pour définir le bon abonnement à un contrat élec’ ! 

kVA, kW, kWh : votre esprit s’emmêle ? 🤯

On comprend. Après tout, la conso élec’ est facturée d’après le prix du kWh. Pourtant, le nombre kVA existe bien sur votre facture élec’ puisqu’il conditionne le tarif de l’abonnement s’affichant sur votre contrat. C’est la part forfaitaire que vous payez mensuellement à votre fournisseur d’énergie. Comme on le disait plus haut, cela revient tout simplement à la partie fixe de votre facture, celle qui ne bouge pas ;). 

Pour ce qui est des kW (kilowatts), il faut savoir qu’1 kVA = 1 kW. Par conséquent, un compteur de 6 kVA délivre une puissance élec de 6 kW, soit 6000 watts. Grosso modo, ça veut dire que l’installation peut alimenter des appareils élec’ dont la puissance cumulée est inférieure ou égale à 6 kW.

Vous êtes maintenant prêt à en savoir plus sur les différents niveaux de puissance élec’.  On continue !

Choisir le bon palier, mode d’emploi

Vous vous demandez comment choisir entre 6 et 9 kVA ? Vous hésitez entre une puissance de 9 et de 12 kVA ? Pour savoir lequel de ces niveaux correspond le mieux à vos besoins, voici les infos à connaître sur chaque ordre de grandeur. 

3 kVA : hello les petites surfaces !

La puissance la plus adaptée à un compteur élec’ dépend de plusieurs critères… dont la surface du logement. En effet, on n’a pas les mêmes habitudes de vie dans un studio que dans une maison de 120 m2 ! Dans une petite surface, le manque place conditionne plusieurs choses : le nombre d’habitants pouvant y habiter et la quantité d’appareils élec’ dont on est équipé.

Ainsi, même si on n’aime pas les généralités, elles sont indispensables pour se faire une idée. En l’occurrence, une puissance élec’ de 3 kVA correspond généralement bien aux petits espaces. Ça vous rappelle des souvenirs ? Les joies de la vie étudiante : habiter seul, sans ses parents… et devoir emmener son linge à la laverie du coin.  

Voilà pourquoi votre studette n’avait besoin que de 3 kVA : vous étiez au chauffage collectif et surtout, vous n’aviez que les appareils électriques de base ;). Forcément, ça permet d’atterrir sur la puissance élec’ la plus basse. 

6 kVA : puissance standard, logement classique

C’est la puissance la plus courante des installations en France. 70 % des foyers français, c’est dire ! Et qui dit puissance moyenne nationale dit logement standard et conso “normale”. C’est-à-dire ? Un T2 ou T3 allant de 30 à 70-80 m2 équipé de l’électroménager classique (lave-linge, four…) et doté d’un chauffage élec’.

Si vous vous reconnaissez dans ce profil type, 6 kVA devrait pouvoir vous convenir. Mais dès lors que vous dépassez les 80 m2 avec un chauffage élec’ et que vous vous équipez davantage avec la totale niveau électroménager et plus de confort niveau multimédia, il va falloir envisager la gamme… du dessus. 

9 kVA : par ici les 80 et 100 m2 tout élec’

Entre 6 et 9 kVA, votre cœur balance. Eh bien, sachez que normalement, on applique une puissance électrique de 9 kVA pour un grand logement tout électrique, une maison individuelle de 100 m2 par exemple. En cas de doute, n’hésitez pas à vous tourner vers un conseiller en énergie. Il vous posera plusieurs questions sur vos équipements, vos installations de chauffage, le nombre d’habitants dans la maison et la surface de votre logement pour dresser le portrait de votre nid et vous aiguiller au mieux. Si besoin multipliez les simulations et les devis pour choisir l’offre la plus judicieuse ! 

12 kVA : conso XL !

12 kVA sont conseillés pour les maisons de plus de 100 m2 chauffées entièrement à l’électricité et équipée d’appareils élec’ de haute volée ! Vous pouvez aussi vous poser la question dès lors que la famille s’agrandit, que vous passez au tout électrique, que vous installez une piscine (et son système de filtration électrique) ou une recharge élec’ pour votre nouvelle voiture dernière génération ! Plus votre équipement élec’ est grand, plus vos besoins sont importants et plus vous vous rapprochez des grandes puissances élec’ pour que le compteur puisse suivre votre train de vie.  

15 à 36 kVA : conso… jusqu’à l’infini et au-delà

Là, clairement, on est dans la fourchette TRÈS haute, peu commune chez les particuliers. Et elle concerne les très grandes surfaces habitables (au-delà de 150 m2) qui cumulent les critères de grands mangeurs : chauffage élec’, isolation douteuse, équipement élec’ anti-minimaliste, tout y est.  

Est-ce que la puissance choisie est… suffisante ?

Ça y est, vous avez tranché, mais vous n’êtes pas 100% sûr de votre choix. Est-ce que les 6 kVA choisis seront suffisants ? À l’aaaaaaide. Good for you, vous avez frappé à la bonne porte. Au programme, deux réponses possibles.

Si ça disjoncte, c’est un signe que… non (sauf exception) 😵

Le point positif, c’est que si la puissance du compteur est sous-évaluée, vous allez le savoir rapidement… puisqu’il va se mettre à disjoncter régulièrement ! Généralement, c’est un message codé pour vous informer que le calibrage est à revoir.

Seule exception à la règle : le cas des compteurs électriques pour les installations triphasées (c’est-à-dire un circuit élec’ découpé en trois sous-circuits, par exemple un compteur de 18 kVA pilotant trois circuits de 6 kVA). Dans ce cas, il faut veiller à répartir la sollicitation des équipements de la maison de façon équitable sur les 3 circuits pour éviter que le tableau élec’ ne perde la tête. 

Pas de panique, augmenter ou baisser la puissance du compteur élec’, ça se fait à tout moment 📞

La puissance du compteur est régulièrment dépassée ? Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions. De fait, si vous vous apercevez que votre compteur est mal calibré, il suffit d’en parler à votre fournisseur élec’ pour qu’il demande à changer la puissance du compteur ; augmentation de puissance ou diminution, c’est possible. Cette demande est ensuite remontée au niveau du gestionnaire de réseau dixit Enedis. 

À noter que si vous êtes équipé d’un compteur connecté Linky, le changement peut avoir lieu à distance, sous 24h. Rapide et facile !  Sinon, il faudra compter entre 5 et 10 jours avec l’intervention d’un technicien et l’éventuel besoin de changer le disjoncteur.

Et pour le coût du changement de puissance du compteur électrique ? En cas de déplacement il y a un coût puisque ce service est facturé, mais cette intervention est belle et bien nécessaire pour vivre avec plus de confort chez soi.

En résumé, bien choisir la puissance du compteur, c’est capital !

Surestimer ou sous-évaluer la puissance électrique du compteur vous dirige tout droit vers le mur… de la surconsommation et de l’inconfort. Tout l’intérêt de faire les bons choix dès le départ ! 

Votre confort thermique en dépend 🌡

Pour ne pas mettre à mal votre confort à la maison, pas le choix, bien dimensionner la puissance élec’ du compteur est indispensable ! En effet, un compteur dimensionné à la bonne puissance, c’est l’assurance de pouvoir utiliser les différents appareils de la maison de façon simultanée sans craindre de heurter la sensibilité du disjoncteur. Tout l’intérêt de ne pas choisir une puissance trop faible par rapport à vos besoins ! Sachant que l’inverse n’est pas top non plus, hein.

Idem pour votre meilleure ennemie, la facture d’énergie

En cas de puissance trop élevée par rapport à vos besoins réels, c’est votre facture élec’ qui est punie. C’est mathématique : plus votre puissance est élevée, plus elle coûte chère. Mais si votre puissance est surdimensionnée, elle vous coûte plus chère… inutilement. Et en période d’inflation, si on peut se passer de surconsommation, on préfère largement. 

Y’a plus qu’à tester (et approuver) vos connaissances

Fin d’article = mise en pratique. On n’est jamais trop prudent ;). Voici donc notre question à un million. 

Où trouver la puissance de son compteur à la maison ?

• Réponse A : à la grandeur du compteur
• Réponse B : à sa couleur
• Réponse C : au nombre de kVA inscrit dans l’abonnement du contrat d’énergie choisi 

Vous avez le droit de passer un appel à un proche. Ceci dit, il y a peu de chance que vous soyez le maillon faible, et puis, lire la suite ira plus vite… sachant que la puissance d’un compteur élec’ n’est pas visible à l’œil nu. Ce qui élimine la réponse A… et B. 
And the winner is… la réponse C ! 🎓

Eh oui, ce qui conditionne la puissance élec’ d’un logement, c’est bien le choix de l’offre d’électricité incluant un abonnement à X kVA. Réponse C, donc.

Si elle ne vous semble pas adaptée, rappelez-vous de jeter un oeil à votre suivi conso ou alors faites le calcul vous-même.

Y’a plus qu’à choisir la bonne puissance selon le profil de votre logement, de votre foyer et de vos habitudes de conso 😁.