Se chauffer, se doucher, cuisiner (et recommencer). Eh oui, la consommation de gaz à la maison rythme notre quotidien, si bien que la facture a tendance à prendre du poids, jour après jour. Notre conseil ? Éviter tout ce qui la fait grossir : des équipements gloutons, un laisser-aller niveau suivi conso ou encore l’absence d’entraînement en matière de sport d’éco-gestes. Yep, il est temps de savoir (sérieusement) mesurer sa consommation de gaz à la maison et de trouver des solutions pour qu’elle retrouve un poids de forme raisonnable. Tadam, voici 5 clés pour se lancer ;). Aux grands maux les grands remèdes !
1. À chaque maison sa consommation de gaz !
Eh non, la conso de gaz de l’un n’est pas (du tout) celle de l’autre car il y a plein de facteurs qui font pencher la balance dans un sens ou dans l’autre.
Les usages évidemment 😉
La conso de gaz à la maison passe par :
- le chauffage
- l’eau chaude sanitaire (comprendre : utilisée dans la salle de bain et la cuisine)
- la cuisson de vos bons petits plats
Parfois, elle ne concerne qu’un de ces postes, parfois, elle les concerne tous !
Forcément, ce critère conditionne déjà pas mal le poids plus ou moins important de l’usage du gaz sur la facture.
La région où vous vivez
Pareil, selon que vous habitiez dans un coin où l’hiver est tout doux ou plutôt rigoureux, l’impact ne passe pas inaperçu en fin de mois. En effet, l’effort fourni par la chaudière est plus élevé s’il faut chauffer le salon à 19°C alors qu’il fait -5°C dehors que s’il fait un joli 8°C.
La taille de votre home sweet home
La surface de l’habitat, la fréquentation plus ou moins importante des lieux et le mode de vie sont, eux aussi, des facteurs qui changent la donne côté dépenses liées à la conso du gaz naturel.
Ainsi, la consommation de chauffage au gaz pour une maison de 100 m2 sera forcément différente de celle d’une maison de 70 ou 80 m2. De même, une famille qui ne rentre que le soir et le week-end n’a pas les mêmes besoins qu’une personne seule faisant 100% de home-office ou qu’un couple de retraités.
Et pour être totalement complets, l’isolation et la qualité de vos équipements de chauffage vont aussi beaucoup impacter votre consommation finale de gaz chez vous.
Alors, plutôt que de chercher désespérément à connaître la consommation moyenne de gaz à la maison ou vous torturer l’esprit avec des questions du type quelle est la consommation moyenne de gaz par mois en m3 ? Et mon voisin, il paie combien pour sa facture ? Allez à l’essentiel et focalisez-vous sur VOTRE conso à vous. Comment ? En la chiffrant pardi !
Pour mieux gérer sa conso de gaz à la maison, mieux vaut la calculer en amont. Un plus pour la comprendre et ainsi pouvoir la réduire. Au programme : trois méthodes au choix (la numéro 3 étant notre préf’ of course).
2 Quelques chiffres clés pour aller plus vite que la musique !
Si vous êtes pressés et pas trop à cheval sur la précision, on vous livre ici les moyennes par type de logement.
La consommation en gaz d’une maison de 100m2 (sans préciser l’année de construction) où vivent 4 personnes est estimée entre 14900 kWh et 22300 kWh. Un sacré écart ! Quand on vous dit que les critères liés à la maison peuvent tout changer…
Pour ceux qui ont un chauffage au gaz, on estime que la seule consommation de gaz dédié au chauffage (donc hors cuisson et eau chaude) dans une maison de 100m2 varie, en moyenne, entre 11800 kWh et 17800 kWh. Autrement dit, le chauffage est LE gros poste de dépense en énergie de la maison.
Et juste en-dessous, pour info, pour ceux qui n’ont pas la chaaaaaance de vivre en maison de 100m2 mais se contentent d’une version avec une (ou deux) chambre(s) en moins, donc une maison de 80m2 sachez que la consommation moyenne de gaz est estimée entre 12400 kWh et 18600 kWh.
À l’inverse les heureux propriétaires d’une maison de 150m2 seront aussi les (un peu moins) heureux consommateurs de 21000 kWh à 31400 kWh de gaz par an.
Pour vous aider davantage à vous situer, sachez que d’après la RT 2012 (la Règlementation Thermique qui a pour but de limiter la conso d’énergie des constructions neuves), la consommation de gaz d’une maison doit être, en moyenne, de 50 kWhep/m²/an (kilowattheure d’énergie primaire par mètre carré et par an).
À noter qu’une nouvelle règlementation est depuis passée par là, la RT2020 (ou plutôt RE 2020) et dans la mesure où elle préconise de limiter les émissions de carbone pour le chauffage à 4kgCO2/m2/an, quelle que soit votre conso, votre chauffage au gaz sera hors des clous avec ces nouvelles normes.
Réaliser une petite estimation en ligne
Direction le web pour réaliser une estimation de sa consommation annuelle de gaz à la maison en kWh et en euro. Plusieurs sites vous proposent cette évaluation rendue possible grâce à quelques informations clés sur le logement concerné (comme sa superficie, le nombre d’habitants qui y vivent, la qualité de l’isolation, l’index de conso inscrit sur le compteur de gaz, le prix du kWh du contrat énergie…).
Une façon simple de se faire une idée et de s’auto-répondre à la question « quelle consommation de gaz chez moi ? », même si le résultat reste, bien évidemment, très approximatif !
Et les données du tout récent compteur Gazpar alors ?
Remplaçant progressivement les compteurs d’autrefois, Gazpar est le “compteur communicant” des années 2020. Sa qualité principale ? Obtenir les infos de conso en temps réel, infos qu’il transmet par fréquence radio deux fois par jour aux gestionnaires des réseaux et que chacun peut consulter depuis son Espace client quel que soit le fournisseur d’énergie choisi.
Grosso modo, c’est un véritable allié pour suivre sa conso moyenne de gaz à la maison au jour le jour et être beaucoup plus vigilant sur ses dépenses.
Grâce à une appli connectée ? Le top !
Lorsqu’on a eu la bonne idée de s’équiper d’un thermostat intelligent (ou de la Station connectée Sowee), on a droit, en prime à une appli mobile intuitive permettant d’accéder à son suivi conso directement sur téléphone, en quelques clics.
Autant dire que c’est LE mode de calcul le plus pratique pour savoir quelle est sa consommation moyenne de gaz par mois. Ou comment déterminer son profil énergie, comparer facilement sa conso actuelle à celle d’il y a un mois ou un an, recevoir des alertes en cas de surconsommation ou repérer les postes de conso de gaz les plus importants, le tout, en toute facilité. Ne cachez pas votre joie.
OK, maintenant vous savez comment mesurer votre conso de gaz. Mais si elle est trop élevée, vous en ferez quoi de ce « gros » chiffre ? On vous propose des conseils pour lui faire perdre un peu d’épaisseur. Allez zou, au régime la conso de gaz !
3. Créer un bouclier anti-froid (travaux d’isolation, bonjour !) ?
Ou la priorité n°1 pour mettre la facture de gaz au régime
La conso en gaz naturel dépend de nombreux paramètres, et parmi eux, l’isolation occupe la place number 1. Et pour cause, étant en contact direct avec le monde extérieur, les portes, fenêtres, murs, toiture et planchers sont les premiers exposés aux intempéries. Conséquence : si l’isolation est optimale, c’est tant mieux, si elle est médiocre, c’est cata. Et hop, on a vite fait de cohabiter avec le froid et les courants d’air même quand le chauffage est soi-disant à fond.
Pas étonnant alors que les maisons anciennes (bien trop souvent classées au chapitre des passoires thermiques) et les habitations BBC (basse consommation) ne logent pas à la même enseigne. Ce qui les différencie ? Une réglementation thermique bien distincte puisque la loi (la RT2020) est bien plus exigeante aujourd’hui avec les logements neufs. Mais aussi : une notion de confort incomparable, ainsi qu’un coût plus ou moins salé côté facture selon la qualité de l’isolation en question. Ça commence fort…
Et si on se lançait dans des travaux de réno d’énergie ?
Marre de grelotter en hiver et de vivre entre 4 murs gelés ? Comme on vous comprend ! Peut-être que… le moment est bien choisi pour engager des travaux de rénovation énergétique :). Parce qu’en haut de la pile « diminuer sa facture de façon significative », c’est le chantier le plus efficace qui puisse être mené. Au-delà de l’aspect financier, il s’agit aussi du meilleur investissement pour combattre les désagréments de confort durant l’hiver causés par un logement où la chaleur s’évapore par le toit, les murs ou les fenêtres.
D’un point de vue stratégique, si le budget le permet, sachez qu’il vaut mieux commencer par la toiture. En effet, dans un logement, l’air chaud a tendance à monter. Résultat, si on veut éviter que la chaleur ne prenne la fuite par le haut, on a tout intérêt à renforcer les combles par l’intérieur ou l’extérieur. À l’inverse, si le budget prévu pour ce type de chantier est plus limité, commencer par poser du double, voire du triple vitrage, sera toujours ça de gagné. Quoi qu’il arrive, en parallèle, on pense bien à vérifier si le système de ventilation est toujours adapté. Eh oui, un changement d’étanchéité à la maison peut entraîner humidité et condensation. Alors, pas question de se retrouver avec un autre problème sur le dos !
Pssst ! Des aides financières existent 😉
Améliorer son confort tout en réalisant de belles économies d’énergie et en ayant un geste pour la planète, ça mérite bien un petit coup de pouce, non ? Bingo, le gouvernement propose justement des aides, comme « MaPrimeRénov’ » pour alléger les coûts et inciter au passage à l’action. N’hésitez donc pas à postuler et à vous renseigner ! Rendez-vous sur le site FAIRE pour estimer le montant auquel vous pourriez avoir droit. Franchement, une petite aide pour alléger les coûts, ça ne se refuse pas.
4. Sympathiser avec un thermostat connecté (nouveau BFF du chauffage) ?
Le thermostat connecté pour un coaching personnalisé
Puisqu’on vient d’évoquer l’appli du thermostat intelligent, continuons encore un peu la discussion ;). Car au-delà du suivi conso hebdomadaire ou mensuel qui permet d’avoir une vision précise de la facture de gaz, ce qui est également génial avec elle, c’est de pouvoir réguler, paramétrer et programmer le chauffage au gaz. De quoi enregistrer les horaires de la semaine à l’avance, adapter le chauffage à ses habitudes et à son mode de vie perso, vivre dans un habitat où il ne fait ni trop chaud ni trop froid et pouvoir ainsi consommer uniquement ce dont on a réellement besoins. Le début des économies quoi !
Alléger la facture à la fin du mois… mais aussi allier conso et facilité !
Autres fonctionnalités stars du thermostat connecté : la programmation du mode absence, le détecteur de présence, et surtout, surtout, le pilotage du chauffage à distance (pratique pour le relancer peu avant de rentrer) !
Flasher pour la nouvelle génération d’équipements ?
Ils sont… modernes, performants et peu gourmands
Après avoir calculé la conso du chauffage, pourquoi ne pas compter le nombre d’anniversaires de Miss chaudière ? 1, 2, 5, 10… 15 ? Ouille. Malheureusement, cet équipement ne se bonifie pas en gagnant de l’âge, à l’instar du vin… ou de la musique. Le vintage, très peu pour la chaudière ! Il y a plutôt tout intérêt à opérer un remplacement imminent, histoire de soulager la facture énergie et booster le rendement obtenu. Dans le collimateur : les chaudières à très haute performance énergétique ou même les pompes à chaleur hybride gaz, à la pointe de l’innovation. Ou comment s’assurer un équipement performant et économe en énergie !
Là encore, on peut compter sur les aides de l’État (hourra)
Remplacer une chaudière représente une petite somme. MAIS, la nouvelle qui fait du bien, c’est que l’État a mis en place un dispositif nommé « prime à la conversion des chaudières » destiné à améliorer le pouvoir d’achat des Français équipé d’une chaudière au gaz peu performante et désirant aller vers une installation de chaudière plus écoresponsable. Reste à utiliser le simulateur en ligne sur le site ecologie.gouv.fr pour calculer le montant de la prime. À vous de jouer !
5. Vivre d’amour et d’éco-gestes (#lavieenvert) ?
Par ici les bons réflexes chauffage
Les écogestes sont des petits pas pour l’homme, mais de grands pas pour la facture de gaz ;). Loin d’être anecdotiques, voici les indispensables à connaître par cœur côté chauffage. Primo : régler systématiquement la température entre 19 et 21°C en journée dans les pièces de vie. Ensuite, la nuit, savoir que 17°C, ça suffit ! Pour ce qui est de la salle d’eau, il faut tabler sur un 22°C pendant la toilette et 18°C le reste du temps. Également très important pour que la chaudière reste en pleine forme : s’adonner à un entretien une fois par an. C’est d’ailleurs obligatoire, mais au-delà de respecter la loi, c’est du bon fonctionnement de votre chauffage et de sa performance dont il s’agit ! Pas question alors de négliger cet aspect « maintenance » même s’il faut compter entre 110 à 250€ par an. On sourit, et on les paie avec plaisir.
Et par là les bonnes habitudes eau et cuisson 😉
Côté eau : opter pour une douchette économe, ça peut faire la différence ! Apportant le même confort qu’un modèle classique, elle limite le débit de sortie de l’eau tout optimisant la pression du jet. 75% d’économie seraient ainsi réalisées selon l’ADEME. Autre bon réflexe : couper l’eau pendant le savonnage, et se contenter de 5 minutes sous la douche, sablier à l’appui si besoin !
Côté cuisson : on tâche de couper le feu un peu avant la fin de la cuisson, d’utiliser des casseroles adaptées à la taille des plaques et de les couvrir quand on est aux fourneaux !
Voilà. Pour ce qui est de la consommation de gaz à la maison, c’est tout vu ! Il n’y a plus qu’à entretenir la flamme 😉