La consommation de la clim’ réversible à la loupe

Entre les hivers glacés et les mois d’été brûlants, la clim’ réversible semble être la solution idéale.  Difficile d’être insensible à cet appareil capable de maintenir une température agréable à l’intérieur toute l’année quelle que soit la température extérieure ! Oui, mais… Avant de vous engager, vous aimeriez bien faire plus ample connaissance. Ne serait-ce que pour anticiper le montant de la future facture d’électricité, et savoir dans quoi vous vous embarquez. Voici déjà des éléments sur la consommation de la climatisation réversible. Rien de plus, rien de moins.

Pour commencer, c’est quoi au juste une climatisation réversible ? 🔄

Une clim’ réversible est un appareil capable de refroidir l’intérieur de la maison en été, mais également le réchauffer en hiver.

Refroidir pendant les mois d’été ET chauffer en hiver = le comble du confort 🌞☃️  

Clim’ réversible ou PAC réversible : ne faîtes plus l’erreur 👯‍♂️
Dès qu’on parle de faire du froid à la maison, on pense à la clim’ (au passage, un bon ventilateur a des atouts aussi 😉 ).

Et quand l’appareil destiné à vous rafraîchir est capable aussi de vous réchauffer, on y ajoute l’adjectif « réversible ».

Ainsi, c’est souvent par abus de langage – et surtout par facilité – qu’on désigne par « clim’ réversible » ce qui est en réalité, une pompe à chaleur (ou PAC) réversible. 

De son côté, la clim’ dans sa version « historique » ne dégage que du froid et ne peut donc pas être qualifiée de réversible.

Voilà, c’est tout !

Comment ça fonctionne ?

Maintenant qu’on est au clair sur cette appellation « réversible », il reste à savoir de quel modèle on parle. 🙂

Il existe en effet différents modèles qui n’ont pas grand chose en commun si ce n’est de souffler le chaud en hiver et le froid en été. On se concentrera ici sur les plus connus à savoir le mono bloc mobile et la PAC réversible. Le  fonctionnement ne sera pas le même selon l’option choisie.

À savoir qu’il existe bien d’autres possibilités et que d’un point de vue pratique, on peut les combiner puisqu’une pompe à chaleur réversible peut venir alimenter des ventilo-convecteurs, mais aussi un plancher rafraîchissant (et chauffant) ou encore un réseau de climatisation centralisée à air.

Le rafraîchissement via le bloc mobile 🧊

Le « bloc mobile » c’est cet appareil qu’on déplace en le trainant d’un bout à l’autre de la pièce un peu comme un aspirateur. Sauf qu’il faut l’installer près d’une ouverture (fenêtre ou porte) afin d’y placer sa gaine d’évacuation de l’air chaud. Au passage, quand vous laissez une ouverture pour faire sortir cet air chaud… vous en laissez également entrer. 🤷🏻‍♀️

Et niveau fonctionnement, ce n’est pas compliqué, il suffit… de le brancher. En termes de technologie, ça ne va pas chercher très loin. Il fonctionne uniquement à l’électricité. Il aspire les calories de votre intérieur et les rejette via la gaine.

Le « + » : on l’installe (presque) où on veut, il est très mobile.

Le « – » : sa petite taille (et sa grosse conso d’électricité) ne lui permet pas de refroidir un logement entier. Il ne peut donc être efficace que pour une seule pièce.

Le rafraîchissement via la PAC 💨

Les PAC, elles aussi, aspirent les calories de l’air ambiant (aussi bien intérieur qu’extérieur)*. mais niveau technologie, on se situe un cran au-dessus. Les calories sont soumises à un fluide frigorigène qui les refroidit. C’est donc un va-et-vient assez efficace en termes de transfert de calories qui s’opère en fonction des saisons !

L’avantage, c’est que l’air est une ressource… disponible inépuisable. 

Rafraîchir une ou plusieurs pièces, au choix 🏠

Qui dit clim’ à double facette dit aussi système à choix multiples. En l’occurrence, celui-ci peut être en mode « monosplit », c’est-à-dire que la clim est composée uniquement d’un groupe extérieur et d’un bloc intérieur destiné à ne chauffer qu’une seule pièce. En général, on opte pour la pièce de vie que vous soyez en appartement ou en maison.

Ou alors, il peut s’agir d’un système centralisé dit “multisplit”, lequel permet de climatiser (ou de chauffer) plusieurs pièces en hiver… et en été.

Ce mode de fonctionnement a un coût (puisqu’il faut alors plusieurs unités intérieures pour créer la liaison frigorifique), mais choisi à la bonne puissance, il est très efficace.

C’est notamment idéal si vous habitez dans une région où il très chaud en été et que vous avez ainsi besoin de tempérer plusieurs pièces à la fois comme par exemple les chambres à coucher la nuit ;). 

La pompe à chaleur clim’ réversible  : la plus efficace du marché en matière de consommation ? 🏆

Jusqu’ici on a beaucoup parler de confort et de température ambiante agréable mais ce qui peut l’être un peu moins c’est la quantité d’énergie nécessaire à vous procurer ce bien-être.

PAC réversible vs climatiseur mobile : 1 – 0 !

Sur le podium des appareils les plus gloutons à la maison, devinez qui est en tête ? Le climatiseur mobile.

En chiffres, ça donne quoi ? Du haut de son alimentation à 1080 kWh, sa dépense d’électricité est estimée à 188 € par an (si on considère qu’il est utilisé 60 jours pendant 18 heures)** donc sa réputation de bad boy de la conso d’énergie est pleinement méritée.

Généralement utilisé dans les apparts (là où les PAC réversibles équipent davantage les maisons individuelles), il consomme en moyenne 2,5 fois plus d’énergie qu’un climatiseur split***(comprendre : clim’ réversible). Et en prime, c’est aussi le modèle de clim’ le moins performant.

Bref, vous faites bien de vous intéresser à la clim’ réversible plutôt qu’au climatiseur le moins cher du marché.

Notez aussi que votre isolation aura un rôle à jouer : avec des murs épais, la chaleur passe moins facilement à l’intérieur donc on a moins besoin de clim’)

Une efficacité inégalée pour passer un bon été 👌🏼

Le système de clim’ réversible est le mode de rafraîchissement le plus efficace pour la maison (à condition d’être choisi avec soin pour s’adapter à la surface intérieure).

Notez qu’on parle de système de “rafraîchissement” (et non de “climatisation” à proprement parler) car il garantit une baisse modérée de la température, soit 3 à 4°C de moins qu’à l’extérieur.

Un point important et très positif puisque ni la facture d’électricité ni la santé des habitants n’aiment les grands écarts de température. La première grimpe en flèche dès lors qu’on creuse le gap entre les degrés dedans – dehors. La seconde provoque des rhumes et symptômes grippaux (voire des chocs thermiques) plus l’air recyclé est froid. Voilà.

Et en mode chauffage, est-ce économique de chauffer avec une clim’ réversible ?

La question paraît étrange parce que quand on dit clim’ on pense plutôt à obtenir du froid pendant les mois d’été mais puisqu’on parle de solution réversible ici, on peut aussi s’intéresser à la période d’hiver.

Alors, en mode chauffage, la clim’ réversible versus les radiateurs électriques, qui gagne ? Là encore, cela dépend quels appareils vous comparez. Entre une pompe à chaleur dernier cri et un vieux radiateur élec’ de type « grille-pain », il n’y a pas photo, la PAC l’emporte en termes de performance (une fois que vous aurez amorti son coût d’achat et d’installation) et puis vous ferez du bien à l’environnement. 

Est-ce que la clim coûte réversible coûte cher en électricité ?

À l’usage, en ce qui concerne la « version » pompe à chaleur réversible, la consommation de cet appareil est relativement économique, hourra 🍽

Un système qui consomme presque toute l’année ! 📅 

Là où les climatiseurs standards n’ont qu’une saison haute (l’été), avant d’être rangés au placard jusqu’à la prochaine fête de la musique, adopter une clim’ réversible signifie grignoter de l’électricité une très grande partie de l’année. 

En cause : une sollicitation plus globale puisqu’elle inclut la période hivernale ! 

Voilà un constat qui pourrait effrayer quant à la consommation électrique de la clim réversible. Sauf que la vie nous réserve parfois de bonnes nouvelles. Ici, c’est d’apprendre que la consommation d’une pompe à chaleur (ou clim’ réversible) est en réalité économe à l’usage.

Quelle est la consommation moyenne d’une clim’ réversible ?

Si vous cherchez LE chiffre ultime, ça va être compliqué car la consommation dépend évidemment du modèle et surtout de sa puissance. 

Ceci étant, on comprend que ça vous intéresse donc on ne va pas vous laisser tomber. Selon l’ADEME, en moyenne, une PAC air-air consomme environ 51 kWh par an et par m² chauffé. Autrement dit, dans une maison de 100 m2, on atteint… 5100 kWh.

Ces autres facteurs qui pèsent sur votre conso 🔎

Pour que votre équipement soit le moins gourmand possible, encore faut-il choisir un appareil qui s’adapte bien à la surface de votre maison. C’est ce qu’on appelle un système bien dimensionné.

En effet, ce n’est pas pareil de rafraîchir 10 ou 30 m² ! Si elle est trop puissante, votre clim’ va consommer pour rien.

Si elle ne l’est pas assez, elle va surconsommer pour arriver à l’effet chaud-froid espéré !

Notre conseil : pour faire le bon choix et bien estimer la puissance vous avez besoin, demandez de l’aide auprès d’un professionnel en entreprise ou en grande surface. Tiens, tiens, on y vient au passage en magasin.

Points de vigilance à l’achat ! 🛒

Le prix : combien coûte une climatisation réversible ?

Les prix varient beaucoup selon les modèles, les conditions d’installation, etc mais comme point de repère vous pouvez prendre en compte ce chiffre qui circule sur les sites des professionnels : il faudrait compter environ 100 € TTC par m² chauffé pour se doter d’une clim’ réversible.

Priorité au coût à l’usage, pas au prix affiché en magasin  💳  

Comme dans n’importe quel autre domaine, quand il s’agit d’investir dans un appareil, on a tendance à s’attarder sur le prix du modèle. Classique.

Pourtant, le coût de consommation d’une climatisation devrait tout autant (voire beaucoup plus), peser sur la balance pour définir le choix final !

En effet, le premier prix est certes, attractif et donne le sentiment d’avoir fait la fameuse bonne affaire, alors qu’en réalité, c’est le coût de consommation de la clim’ réversible qu’il faut surveiller. Car c’est ce prix-là qui va vous accompagner sur la durée, été après été, hiver après hiver.

L’étiquette énergie : est-ce que la clim réversible consomme beaucoup ?  ℹ️

L’étiquette énergie est votre allié pour répondre à cette question car va vous fournir directement la classe énergétique de votre équipement. 

Les gros appareils électroménagers ont généralement un point commun : être tenus de présenter une étiquette énergie sur le packaging de vente (façon de parler puisque ça vaut aussi bien pour une vente dans un magasin qu’une vente en ligne).

Ces produits, ce sont : le lave-vaisselle, le frigo, le four, la hotte, le lave-linge, la télé, (…) et la clim’.

Ce qui nous conduit à leur second point commun : leur côté énergivore. D’où l’intérêt que les acheteurs puissent prendre leur décision en connaissance de cause au moment de l’achat !

Pour les guider, l’étiquette indique plusieurs infos clés, dont la classe énergétique (allant de A à G), la consommation annuelle d’énergie en kWh (en l’occurrence de votre clim’ réversible) et l’émission acoustique exprimée en décibel.

La technologie va dans le bon sens c’est-à-dire que les équipements récents sont de plus en plus performants en matière d’économies d’énergie. 

Si vous vous demandiez quelle est la consommation électrique de votre future clim’ réversible, vous avez votre réponse en découvrant sa classe énergétique.

Reste à comparer les différents modèles et vous positionner… idéalement en privilégiant ces critères, pour vous assurer de plomber le moins possible votre facture d’électricité. Et puis les économies d’énergie, c’est bon pour la planète aussi !

Maintenance et contrat d’entretien, pas question de faire comme s’ils n’existaient pas 😜

Une installation qui conserve sa performance sur le long terme est une installation bien entretenue. C’est ça le secret !

Longue vie à la clim’ réversible et à son efficacité

L’idéal : la faire surveiller pour qu’elle bénéficie d’un entretien régulier par un expert, au minimum… tous les ans. D’ailleurs, pour les PAC incluant plus de 2 kg de fluide frigorigène, ce n’est pas une option, c’est obligatoire. 

Alors vite, prenez vos dispositions si vous voulez prolonger sa durée de vie ! Surtout qu’une clim’ bien entretenue, comme on l’a vu, c’est un appareil qui conserve sa performance. Donc qui ne surconsomme pas. À l’inverse, bye bye les économies d’énergie ;).

Et bien sûr, qui dit opération délicate, dit entreprise qualifiée 🔧

Pour en revenir au contrat de maintenance de votre équipement, veillez à ne le signer QUE si l’entreprise est bien qualifiée et habilitée pour manipuler des fluides frigorigènes !

En effet, puisqu’il s’agit de contrôler l’étanchéité du circuit frigorifique, une manœuvre assez délicate, le check-up ne peut être fait à la légère. Pour cela, il faut impérativement s’adresser à des experts.

En complément, n’hésitez pas à faire du ménage régulièrement car la poussière est l’ennemie du bon fonctionnement et la meilleure copine… de la surconsommation d’électricité ;). 

Et si au final vous préférez éviter la clim’, on a aussi des solutions pour garder votre maison au frais sans appareil de climatisation.

*Source : ADEME, Guide pratique pour installer une pompe à chaleur

**Source : ADEME, Guide pratique pour réduire sa facture d’électricité

***Source : ADEME, Vers une utilisation raisonnée

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