Et si on arrêtait d’avoir des œillères sur la consommation énergétique que l’on génère… nous-même ? La comprendre, la calculer et l’analyser, ça compte pour pointer du doigt les "bémols" dans notre façon de consommer, et ainsi pouvoir adopter les bonnes pratiques qui permettront de rectifier le tir. Entre notre compte en banque et notre bonne conscience, voilà qui fera des heureux !
Première chose qui nous vient à l'esprit : la classe énergétique de la maison
Alors oui bien sûr la classe énergétique de votre home sweet home vaut la peine qu'on s'y arrête mais on verra que tout ne se joue pas dans la structure. Vos habitudes de vie y sont pour quelque chose aussi dans le bilan global 😉
Pour ceux qui ont envie de creuser ce point et de tout savoir de la classe énergétique (voire des GES mais on s'égare), nous avons déjà consacré des articles à ce sujet donc le mieux est d'aller les consulter directement :
- La classe énergie d'une maison, c'est quoi au juste ?
- Étiquette énergie : dans quelle classe joue votre maison ?
Ainsi vous saurez déjà dans quelle catégorie vous jouez : passoire thermique ou premier de la classe ?
Plusieurs boussoles pour calculer sa conso énergétique
Voici plusieurs boussoles, non pas pour trouver le Nord, mais bien pour identifier notre conso énergie réelle. Car une fois qu’on comprend bien l’anatomie de celle-ci au quotidien, il est plus facile d’en corriger les faiblesses !
La conso énergétique annuelle moyenne, ça aide pour se situer
L’idée de prendre le pouls quant à la conso énergie annuelle moyenne, c’est de savoir si l’on est dans la tranche des grands consommateurs ou des plus petits. Of course, on connaît tous le meilleur camp ;). Alors oui, tout est relatif selon le nombre de personnes du foyer, l’isolation de la maison, la région où on habite et le type d’habitat qu’on occupe. Encore une fois, il s’agit juste d’avoir un ordre d’idée !
Allez, on arrête de tourner autour du pot. Allons à l’essentiel ! Ce qui donne… une moyenne de plus de 2900 € pour la consommation énergétique française annuelle*. Un budget au sein duquel le chauffage arrive, sans surprise, en tête des dépenses avec une moyenne de 1600€ à l’année*.
Décortiquer la facture énergie
Oui, oui, on va bien parler du fait d’étudier sa facture énergétique en détail. Et pourquoi pas ? Après tout, la facture d'électricité par exemple, surtout si le logement est chauffé à l'électricité, est un bon indicateur de la consommation énergétique du logement. Et pourtant on a vite fait de prendre l’habitude de recevoir sa facture, payer (avec le même pincement au cœur) et attendre le prochain courrier. À tort !
Car on pourrait comparer la même facture avec l’année antérieure, vérifier si l’estimation choisie est trop basse ou trop élevée, se rafraîchir la mémoire sur le type d’abonnement choisi lors de l’ouverture du contrat, étudier à quel moment on a surconsommé et ainsi pointer du doigt le pourquoi (un hiver particulièrement froid, un “simple” laisser-aller qui pourrait être évité…).
En effet, peut-être est-ce l’occasion de passer à une facturation au réel, de privilégier les heures creuses/pleines ou même d’opter pour un contrat d’énergie "verte” ou énergie décarbonée. Celui-ci sera (peut-être) plus cher qu’un contrat "low cost" mais si tout le monde s’y met, on arrivera plus vite à atteindre la neutralité carbone tant convoitée…
Linky, il a tout compris !
Linky, c’est le "nouveau" compteur électrique communicant et connecté qui remplace nos anciens compteurs élec' et qui doit permettre de connaître sa consommation énergétique réelle plus facilement et plein d'autres services mais ce sera l'objet d'un autre article.;)
Adieu les estimations, place à la vraie vie ! Via l'espace client sur le site du distributeur d'électricité Enedis, vous pouvez ainsi avoir accès au détail de votre consommation par exemple. Une grande majorité de foyers en est déjà équipée ; l'objectif étant d'équiper toute la population pour gérer au mieux la conso élec’ au niveau national !
Avec la maison connectée, la conso énergie devient une science exacte (ou presque)
Imaginons un peu qu'un système de pilotage (capteurs, thermostat programmable, etc) soit installé sur vos appareils de chauffage & vos divers équipements puis que votre smartphone – et/ou une centrale domotique – vous permette de contrôler chaque pôle de la maison (lumière, volets, électroménager…).
Au-delà du pilotage, ces capteurs permettent aussi une remontée de données. Et voilà comment faire (quasi) instantanément le calcul de notre consommation énergétique à la maison et de la visualiser sur une interface mobile.
Plus besoin de rêver, c'est ça, la maison connectée. 🙂 Dans le tableau de bord, vous accédez au suivi conso au jour le jour, aux comparaisons d’un mois à l’autre, aux alertes en cas de surconsommation et au détail des appareils les plus gourmands. Si ce n’est pas une sacrée aide pour savoir combien on dépense à la maison en moyenne sur une année, et chaque mois ! Bref, vouloir accéder à la maison intelligente et connectée, c’est décidément une évidence ;).
Au passage, Sowee propose une Station connectée qui s'adapte à vos équipements de chauffage, sans travaux et vous permet de réaliser jusqu'à 25% d'économies d'énergie*…
Le bilan énergétique, c’est pratique
Comme évoqué en début d'article, un autre effet de boussole spécial “conso énergie” auquel on a tous eu affaire lors du dernier déménagement ? Le bilan énergétique ! Il s’agit ni plus ni moins que d’un logiciel nous soumettant un questionnaire sur le nombre de personnes qui habitent sous le même toit, le mode de chauffage, le type de compteur et d’appareils électroménager. Le but : calculer la future mensualité approximative idéale. C’est justement sur cette base que les factures avec prévision ou estimation mensuelle sont évaluées. Clairement, ce diagnostic de consommation énergétique ne vaut pas, en terme de précision, les remontées d'un compteur Linky ni celles de capteurs fixés sur les différents appareils de la maison, mais son existence est bonne à connaître.
La consommation énergétique est comme nous, elle évolue !
Eh oui ! La consommation énergétique est tout sauf une donnée immuable. Elle change d’humeur selon nos changements personnels : le logement dans lequel on vit, le nombre de personnes qui partagent notre foyer, les habitudes que l’on prend, mais aussi selon des facteurs qui nous échappent. C’est le cas de l’inflation du coût de l’électricité à l’échelle nationale, et à l’échelle mondiale, de notre dépendance massive à Internet. On jette un coup d’œil ? C’est parti !
La conso énergie évolue… tout au long de notre vie
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, la conso énergétique de la maison non plus ! Déménagement dans un logement plus grand, achat d’une voiture électrique se rechargeant dans le garage, une famille qui s’agrandit ou un enfant quitte le nid familial : les raisons de voir sa consommation d’énergie à la hausse ou à la baisse sont nombreuses. En effet, ce n’est pas la même chose de vivre à deux que de vivre à quatre sous le même toit ! L’impact de la consommation énergétique en appartement n’est pas non plus le même que dans une maison ancienne, spacieuse et mal isolée. Quant à miss météo, elle et son caractère lunatique d’une année sur l’autre influent sur notre façon de nous chauffe. Et ça vaut aussi pour la région où l’on habite ! Après tout, c’est presque mathématique : il y a plus de chances de chauffer davantage la maison à Lille qu’à Nice en plein hiver, soyons réalistes ;).
Elle évolue… avec le 20ème siècle
On est de plus en plus nombreux sur terre, on consomme, individuellement, toujours plus d’énergie. On voyage en avion, parfois dans notre propre pays pour une courte distance, on est dans une logique de consommation de masse, on est exposé à l’inflation constante du prix de l’électricité et on est devenu complètement dépendant à un certain Internet. Un faux-gentil puisqu’il a, certes, bouleversé nos habitudes de vie et de communication pour le meilleur (et parfois pour le pire), tout en devenant, l’un des plus gros polluants au monde… à l’indifférence générale.
Elle évolue… avec l’ère de l’Internet
On disait donc que le réseau informatique planétaire est aujourd’hui devenu essentiel à l’économie mondiale et à la société. Et même si on a du mal à imaginer comment notre connexion en ligne peut impacter autant la consommation énergétique mondiale, il faut pourtant comprendre que le fonctionnement d’un tel système est l’un des pôles les plus énergivores au monde ! Oui, oui, on pèse bien nos mots.
Deux raisons à ce constat qui semble méconnu. La première : une demande en hausse permanente de la part de nous autres, utilisateurs. C’est un fait : les besoins en Internet aujourd’hui ne sont plus du tout les mêmes qu’à l’aube des années 2000 ! Car à l’époque on se connectait de façon limitée, le coût était onéreux et les services limités. Désormais, internet est partout, tout le temps, à toute heure ; dans notre travail, dans notre vie perso, sur nos ordis, tablettes et smartphones. On l’utilise aussi bien pour regarder un film en streaming, une vidéo, écouter un podcast ou de la musique, naviguer sur des sites ou conserver l’historique de tous ses mails depuis 20 ans. À la longue, ça a un prix ! Et celui-ci le paie fort en énergie.
Deuxio, on est de plus en plus dépendant à une alimentation en électricité pour assurer la conso liée à la navigation, au stockage des données sur le réseau, aux centres de données (ou data centers) et à leur maintenance. On en arrive à des coûts faramineux tels qu’une consommation énergétique comparable à celle d’un pays développé puisqu’Internet se place sur le triste podium des 3 plus gros polluants mondiaux derrière la Chine et les États-Unis. C’est dire. On ose à peine imaginer le poids de la consommation énergétique en 2050… À moins de se retrousser les manches et s’activer sérieusement pour changer les choses… et passer au paragraphe suivant :).
Elle doit évoluer… parce que Mère Nature souffre d’une fièvre sévère !
On nous le répète en boucle : la conso d’énergie engendre des émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement de la planète. Et il y en a une qui a attrapé un sacré coup de chaud dans toute cette histoire, la nature ! Alors, pour clôturer cette introduction sur la consommation énergétique, il est certain que les défis environnementaux qui sont ceux de l’an 2020 (cette année dont on se souviendra à jamais, pas vrai ?) et des années à venir, impliquent de l’utiliser à bon escient pour protéger la planète et limiter le dérèglement climatique. Rappelons que la France s’est engagée sur l’objectif de neutralité carbone d’ici… 2050. On a encore 30 ans devant nous, mais il y a du boulot ! Alors, par où commencer ? Eh bien, par passer au scanner sa conso énergie par exemple ;).
Repérer son talon d’Achille pour améliorer la conso
Maintenant que l’on a accès à notre conso énergie dans le détail, il est temps de la regarder de plus près pour cibler les pôles qui consomment trop ou qui pourraient consommer moins. Objectif : agir et réagir en conséquence pour redresser le niveau ou faire encore mieux !
Réponse A : le chauffage est le maillon faible !
S’il s’agit d’un vieux modèle, particulièrement énergivore, essayons de le remplacer par une version dernière génération, ou de le faire remplacer si on est locataire. Quand on habite dans une maison et qu’on a la possibilité d’opter pour un chauffage à énergie renouvelable, c’est encore mieux ! Pompe à chaleur, chauffage au bois, panneaux solaires… L’investissement de départ sera significatif, mais les économies d’énergie qui suivront le seront également.
À ce sujet, la faible consommation énergétique des maison BBC ou passive (basse consommation) montre l’exemple ;). Dans le clan des mauvais élèves, il est certain qu’un chauffage électrique est plus consommateur que la moyenne, notamment s’il s’agit d’un radiateur grille-pain ! Dans ce cas, il convient d’étudier les alternatives qui s’offrent à nous pour inverser la tendance, ou au moins réduire l’impact sur la facture s’il n’est pas possible de changer d’énergie. Les radiateurs électriques à inertie sont, par exemple, une bonne option pour aller en ce sens !
Réponse B : les appareils électroménagers sont les fautifs !
Si les appareils électroménagers nous surprennent par leur soif (et leur dépense massive) d’énergie, le mieux est de prévoir un échéancier pour les remplacer au fur et à mesure ! Ayons en tête que la consommation énergétique classe D est bien plus élevée que la conso d’un appareil moderne. Les nouveaux modèles dignes d’une véritable quête de performance énergétique afficheront une jolie étiquette A pour nous assurer d’être plus raisonnables sur la consommation énergie. En prime, ils consommeront moins et dureront plus longtemps. L’idéal ? Procéder par ordre de priorité après avoir identifié les grands méchants loups, et aller encore plus loin dans nos petites habitudes journalières : laver le linge à froid, utiliser le mode éco du lave-vaisselle qui consomme 45% d’élec’ en moins par cycle… Et ainsi de suite !
Réponse C : on pourrait appliquer plus de bons gestes au quotidien
Si on est plutôt satisfait de nos dépenses énergétiques, peut-être pouvons-nous simplement optimiser l’existant en appliquant davantage d’éco-gestes au quotidien ! On parlait plus haut de la consommation démesurée d’Internet, alors, justement, il est temps de mettre son grain de sel en commençant par mettre à la corbeille tous les mails inutiles, et ce, aussi bien dans la boîte pro que dans la boîte perso ! Ça permettra de désengorger, à notre échelle, la consommation énergétique des data centers. Quand on n’a jamais pris le temps de faire le vide avec ses emails, il y a du pain sur la planche, c’est sûr ! Mais l’avantage, c’est que nettoyer ses comptes en ligne, c’est comme faire le tri chez soi. Ça fait du bien, au moral. Alors si en plus ça fait du bien à la planète…
Réponse D : l’isolation, grande coupable
On la connaît celle-là. Et ce n’est pas un mythe ! Une maison bien isolée, c’est une maison armée d’un bouclier efficace nommé anti-déperditions de chaleur. Alors, si les murs de notre home sweet home sont aussi épais que du papier (ou presque), et qu’on a la sensation de chauffer “dans le vent” car la chaleur s’évapore en un rien de temps, il est temps d’agir !
D’ailleurs, il ne faut pas hésiter à se tourner vers les aides mises en place par l’État, comme la prime énergie afin de faire baisser la facture à frais réduits et de stopper net l’effet de passoire thermique. En bonus, notre logement chéri prendra du gallon en cas de revente ;).
Réponse E : on coche plusieurs cases, voire toutes les cases ! Dans ce cas, ne reste plus qu’à passer à l’action pour avoir le cœur plus léger. Après tout, la conso énergétique pèse lourd en termes d’impact environnemental et de coûts… à moins d’agir pour changer la donne ;).
*Source : “Eau et énergie : quelles consommations ?” de l’ADEME, février 2019
**25% d'économies d'énergie : Économies estimées sur la base de modèles thermiques dynamiques en prenant comme référence un logement chauffé à 20°C en permanence, non équipé de programmation de chauffage ni de détection de fenêtres ouvertes et ne disposant pas d’un suivi des consommations d’énergie en temps réel. Selon la structure du logement, sa localisation, son niveau d’isolation et les habitudes de vie, la Station connectée permet des économies d’énergie jusqu’à 25% pour un chauffage individuel électrique et jusqu’à 20% pour un chauffage individuel gaz. Plus de détails ici