L’énergie véhicule plutôt une notion positive dans l’imaginaire collectif. “Être source d’énergie”, “transmettre de bonnes énergies”, … Voilà des expressions qui y contribuent. Mais on sait maintenant que certaines sources d’énergie sont aussi sources d’émissions de CO2. Et là tout de suite, ça fait moins rêver. C’est pour cela que de nouvelles énergies se développent. Leurs engagements ? Minimiser les émissions de gaz à effet de serre, bousculer les rapports de force du mix énergétique. Qu’elles s’appellent hydroélectricité, biomasse ou énergie solaire, elles sont nombreuses. Car pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, il va en falloir des alliés ! On vous les présente.
Revoir la copie pour limiter les émissions de CO2🌱
Hier, c’était le règne des énergies fossiles
Le charbon, le pétrole et le gaz sont les 3 mousquetaires anti-héros du clan “énergies fossiles”. Issus de la transformation de matières organiques enfouies dans le sol pendant des millions d’années (au cas où vous vous demandiez d’où ça vient le mot “fossile”), leurs aventures sont de moins en moins appréciées de notre planète.
De quoi sont-elles accusées au juste ? De générer des émissions de gaz à effet de serre tout en épuisant progressivement les ressources. Car ces énergies « non renouvelables » proviennent de réserves existant en quantité limitée.
Une fois consommées, il n’y a pas de seconde main possible. Des millions d’années pour se régénérer, ça ne rentre même pas dans la case “renouvelable sur le très long terme”…
Aujourd’hui, on accélère la transition vers des énergies plus « positives » ! 🔨
Produire suffisamment d’électricité pour répondre à toute la demande énergétique est un défi qui a été longtemps relevé grâce aux énergies fossiles. Ce temps est révolu et les politiques publiques oeuvrent pour ouvrir grand la porte aux énergies renouvelables et décarbonées ou bas carbone.
Une famille qui s’agrandit d’année en année à l’échelle mondiale et nationale sous l’impulsion des politiques publiques (salutations à la loi de la transition énergétique, née en 2015). Le but : permettre, dans un futur proche, de fabriquer de la chaleur, de la lumière ou du mouvement sans menacer l’environnement !!
Mais on ne change pas de moyens de production d’énergie comme de chemise…
On les appelle les nouvelles énergies, et pourtant, elles ne sont pas si nouvelles puisque la France produit de l’électricité hydraulique depuis… des lustres ! (En tout cas, la fin du 19e nous paraît suffisamment loin pour parler de lustres). Bref. La nouveauté de ces “nouvelles énergies” tient surtout au fait qu’il y a désormais une volonté, encore relativement récente, de prendre à bras le corps le sujet des EnR pour les faire monter sur le podium des sources d’énergie.
Diminuer la part des énergies fossiles pour faire de la place, une GRANDE place, aux énergies renouvelables, ok mais on vise combien ? 32% en 2030 en France pour être exact, si on s’en tient à l’objectif national annoncé lors de la COP 21.
Nouvelles énergies : on vous les présente 👊
Les 4 éléments 💦💨🔥🌳, c’est l’avenir !
L’eau, la terre, le feu et l’air. Voici les 4 grandes forces de Mère Nature. Quel rapport avec la production d’énergie ? L’élément eau permet l’hydroélectricité. L’élément air fait tourner les éoliennes. La terre génère de la biomasse et le feu – celui des rayons du sunlight -, de l’énergie solaire.
Grâce à eux, on redécouvre (ou on invente) de nouvelles énergies propres, qui ne génèrent aucune émission directe de CO2 (construction des structures de production mis à part). Meilleur partenariat ever quoi.
En plus, il paraît que la France a un incroyable talent un super bon potentiel sur cette part de marché des “renouvelables”. Alors, c’est parti !
Hydroélectricité, biomasse ou énergie solaire : préparez-vous, ça charge ⚡
L’énergie solaire : portrait d’un tempérament de feu 🌞
C’est sans générer une quelconque combustion et sans faire de bruit que les panneaux photovoltaïques transforment directement l’énergie du soleil en électricité, sous forme de courant continu. Sans surprise, l’énergie solaire fait partie des piliers centraux dans les 4 scénarios proposés par l’ADEME pour atteindre la neutralité carbone d’ici la moitié du 21e siècle.
Sans compter que dans les régions à fort ensoleillement – “on dirait le Sud”…🎵 -, cette nouvelle énergie est très compétitive par rapport aux énergies conventionnelles.
On en est où ? D’après l’ADEME, fin 2021, la puissance du parc solaire représentait 14 GW. Un chiffre que la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) a prévu d’augmenter à 20,1 GW en 2023 et entre 35,1 GW et 44 GW en 2028*. Pas de doute, ça monte, ça monte…
L’énergie hydraulique, la force de l’eau ! 🌊
Numéro 2. C’est la place qu’occupe l’hydroélectricité dans les sources de production électrique en France (derrière le nucléaire)***. Mais numéro 1 : c’est la place qu’elle incarne en tant que source d’électricité renouvelable en France !
Au menu, il s’agit bien de transformer l’énergie gravitaire des lacs, cours d’eau, marée et même de la fonte des glaces en élec’ ou plutôt en hydroélectricité. Une énergie propre, puisqu’elle ne rejette rien de nocif dans la nature.
Son enjeu majeur ? Réussir à exploiter la force de l’eau sans pour autant devenir un élément perturbateur des écosystèmes où sont implantés les barrages.
La biomasse, pivot central des EnR en France 🏆
De la terre pour soigner… la Terre. En voilà un juste retour des choses ! Car c’est de là que provient la biomasse : de la matière organique d’origine végétale ou animale, qu’il s’agisse du bois de la forêt, de l’agriculture (cultures dédiées, résidus de culture, cultures…) ou des déchets (déchets verts, biodéchets…).
Comme quoi, ça vaut le coup de valoriser matière et déchets pour les recycler en “bioénergies” (comprendre : énergies issues de la biomasse).
Dans le palmarès des nouvelles énergies (ou autrement dit, sources d’énergie renouvelables), la biomasse-énergie pesait déjà plus de 55 % en 2020 sur la production d’énergie finale**.
Une aide précieuse pour réduire la conso d’énergies fossiles, même si pour l’instant, elle est réservée à des petites structures de production locale de chauffage ou de sites industriels. Y’a plus qu’à ouvrir ce système de production au grand public !
Éolienne, géothermie & compagnie
On ne présente plus l’énergie éolienne qui se nourrit du souffle du vent et qui peuple le paysage de nos campagnes.
En revanche, on peut préciser quelques mots sur la moins célèbre géothermie, laquelle puise son énergie dans les nappes souterraines contenant de l’eau chaude. Productif le « voyage au centre de la Terre » !
On vient de vous présenter les principales nouvelles énergies “tradi”, on vous propose un rapide tour d’horizon des innovations à venir ;).
Innovations en cours = sources d’énergie de demain ?
Coucou les énergies (sous)marines 🐟
Hissez haut, Santiano 🎶… Eh oui, les sous-catégories de l’énergie hydraulique se multiplient. La force des marées et celle de la houle (mouvement des vagues pouvant s’étendre sur le large des côtes) sont encore trop peu exploitées car elles se concentrent uniquement sur quelques zones géographiques. Un potentiel à développer à l’avenir ? Certainement. Surtout au vu de l’amplitude du littoral en France métropolitaine… et Outre-mer !
Hydrogène, neige ❄️, pluie ☔, des pistes à suivre…
Chercheurs, biologistes et étudiants envisagent plusieurs options pour pousser aussi loin et aussi haut que possible les nouvelles énergies. L’hydrogène décarboné à grande échelle pour transformer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre des transports (voiture, train et avion) : c’est tentant comme idée, non ? En parallèle, on aime aussi imaginer que la production d’électricité sera un jour possible à base de chutes de neige, de fortes pluies ou de l’humidité de l’air ! Affaires à suivre…
Et chez vous, la transition ça se passe comment ?
Aux « armes », citoyens ! 🧐
En tant qu’habitants de la planète Terre, on est finalement les principaux intéressés quand il s’agit de transition énergétique. On a donc tout à y gagner à participer activement à cette montée en puissance des nouvelles énergies renouvelables.
Pour appuyer sur le bouton « action », vous avez l’embarras du choix : opter pour un contrat d’énergie décarbonée, investir dans des panneaux solaires, diversifier vos sources d’énergie pour créer votre propre mix énergétique (en complétant sa chaudière au gaz ou ses radiateurs élec’ d’un poêle à bois par exemple)… Bref, s’impliquer est à la portée de tous ;).
*Source : ADEME
**Source : Ministère de la Transition écologique
***Source : Ministère de la Transition écologique