Comment savoir si un appareil consomme trop ?

Vous soupçonnez un de vos appareils de peser lourdement sur votre facture d’énergie ? On a ce qu’il vous faut. Voici LA check-list pour détecter les appareils énergivores de la maison et vérifier si un appareil électrique consomme trop.

1. Suivre sa conso à la loupe

Rien ne vaut un suivi conso précis pour se prémunir contre les appareils (trop) énergivores à la maison et repérer toute anomalie aussitôt survenue.

Avec une appli, c’est tout simple🤳

Pas besoin de devenir complètement « control freak », rassurez-vous. Il existe aujourd’hui des applis dédiées à vos données de conso qui sont bien pratiques pour jouer les vigiles à tout moment et où que vous soyez.

Elles offrent : un historique sur plusieurs années et un suivi de conso détaillés (même heure par heure) pour visualiser les fluctuations de dépenses… et apercevoir facilement tout pic significatif !

Certaines appli (comme celle de Sowee) peuvent même se charger de donner l’alerte sous forme de notification quand le budget énergie s’envole un peu plus haut que prévu.

La traque des pics de conso

Quand le paiement des factures d’énergie est mensualisé ou bien qu’on se contente de payer le montant qui s’affiche tout en bas en fin de mois sans prendre le temps de l’étudier, on peut vite passer à côté d’une dérive de sa conso. Oups.

Et c’est comme ça qu’on loupe les excès d’un radiateur grille-pain, trop vieux, trop gourmand, ou bien la surconso d’un chauffe-eau mal utilisé ou encore la conso inutile de veilles trop nombreuses.

Alors que si vous consultez régulièrement l’évolution de votre conso globale au fil des jours et des mois, vous repèrerez sans effort, tout nouveau pic de conso.

Si celui-ci coïncide avec l’arrivée d’un nouvel équipement (une super télé XXL, THE frigo américain, le vieux lave-vaisselle récupéré de votre voisine), banco.

Sans vouloir s’avancer, il y a des chances qu’il ait quelque chose à voir là-dedans.

2. Un wattmètre, ça aide !

Petit objet, petit prix… mais grande aide aussi 🎯

Derrière ce drôle de nom se cache un petit appareil coûtant à peine 10 €. À ce prix-là, ça vaut carrément la peine de l’adopter pour une mission commando, à savoir : nous dévoiler la conso élec’ de chacun des équipements ménagers.

Le mode d’emploi ? Le placer entre l’équipement qu’on souhaite espionner et une prise élec’. Le wattmètre vous livre ensuite la conso avec précision et en temps réel. Pas mal, non ?

Son atout : relever les kWh en marche… et aussi pendant la veille !

Certains appareils sont, par définition, énergivores à l’usage (le sèche-linge) tandis que d’autres le sont parce qu’ils sont en permanence branchés au courant (la frigo, la bouilloire, la cafetière, le Wi-Fi et la liste est loooongue).

Dans tous les cas, le principe-même de rester connecté à une prise engendre un grignotage permanent d’énergie.

De fil en aiguille, ça finit par peser lourd, surtout quand on multiplie chaque équipement élec’ par 24 heures x 365 jours.

C’est exactement ce qu’on appelle les veilles cachées. Cachées parce que pas si inoffensives qu’on pourrait l’imaginer.

Ça explique peut-être (en partie) une hausse de conso dans de trop grandes proportions ! Y’a plus qu’à le vérifier… avec un wattmètre. Et la boucle est bouclée.

3. Bien (re)lire les étiquettes

Sur une échelle de A à G, de vert à rouge, l’étiquette énergie est LE précieux indicateur qui annonce la couleur sur l’appétit de chaque appareil électrique.

L’étiquette énergie, meilleur guide à l’achat ! 🏷

À elle seule, l’étiquette énergie suffit à repérer en un coup d’œil les plus gourmands des appareils !

En 2021, la nouvelle étiquette a mis à jour les performances exigées pour recevoir un A ou un B (les meilleures notes).

Face au progrès technique, l’ancienne étiquette ne servait plus à grand-chose car tous les appareils obtenaient de bonnes notes ; ce qui ne permettait plus de distinguer les « vrais » bons élèves.

La nouvelle étiquette est aussi plus pédago grâce à son QR code. On sort son téléphone, et hop, hop, hop, on a accès à toutes les infos du produit concerné.

Avouez que ça aide pour répondre à la question qui nous intéresse ici : « comment détecter les appareils énergivores ? ».

Gardez aussi à l’esprit qu’en remplaçant un réfrigérateur une porte anciennement classé A + (soit… F sur la nouvelle étiquette !!) par un réfrigérateur D « d’aujourd’hui’, vous économisez… 50 % d’énergie pour un même usage. C’est énorme !

Et pour un congélo (avec les mêmes classements), c’est près de 40 % d’économies.

Preuve que décrypter l’étiquette énergie est essentiel pour vous mettre sur le droit chemin des articles économes ou le moins gourmands possibles 👌.

Quelques outils en + pour faire des achats éclairés 💡

Certains appareils n’ont pas la chance d’être dotés d’une étiquette énergie ou bien vous avez peut-être égaré cette étiquette ?

Dans ce cas, pas de souci ! La réponse est à portée de clics. Vous pouvez rechercher une multitude de modèle d’appareils électriques, bureautiques ou électroménager sur ce site : https://tool.label2020.eu/. À vous de jouer !

4. Checker compteur et facture

Là on s’approche du système D ou pour rendre ça un peu plus « glamour », parlons plutôt de DIY (à prononcer avec l’accent of course : Di-Aïe-Wouaïe !)

On contrôle le compteur 🔎…

Flemme de se lancer à la chasse aux étiquettes énergie dans la maison ? Vous n’avez ni appli ni wattmètre sous la main ? Pas de panique.

Vous pouvez toujours faire des tests vous-même !!

L’idée ? Utiliser le compteur élec’ pour identifier une surconsommation d’énergie inhabituelle. Si vous êtes équipé du compteur communicant Linky, pas besoin de faire de relève manuelle : autant retrouver toutes vos infos de conso en ligne à tout moment sur l’espace client fourni par votre fournisseur élec’ ou sur votre compte Enedis.

Veillez à donner votre consentement pour activer la collecte de données heure par heure pour plus de précision et surtout pour repérer plus facilement les appareils énergivores par élimination.

Car si les pics de conso observés ne tombent pas aux heures où vous utilisez le lave-linge ou le lave-vaisselle par exemple, vous savez d’entrée de jeu que ce ne sont pas eux les principaux « délinquants ».

C’est pas folichon comme méthode, on vous l’accorde…

Mais c’est moins fastidieux que de se mettre à la recherche de l’intrus à la mano avec un compteur ancienne génération. Imaginez un peu la scène. Il faut débrancher l’appareil énergivore suspecté d’engouffrer trop d’élec’ puis observer le compteur avant de répéter l’opération avec l’appareil branché en marche puis avec l’appareil branché en mode veille, histoire d’examiner les fluctuations engendrées et confirmer (ou non) l’origine des excès pressentis.

Pas trop la patience pour tout ça ? On vous comprend.

Et si on se contentait d’être sur ses gardes avec la facture plutôt ? Allez, go.

… Et aussi la facture 🔍

Les factures, c’est comme les tickets de caisse. Il y en a qui la vérifient systématiquement, d’autres qui ne la regardent jamais. Sans vouloir jouer aux moralisateurs, c’est quand même bien utile d’être un peu vigilant 😬.

Ne serait-ce parce que ça vous met la puce à l’oreille lorsqu’elles sont anormalement pimentées ! Un bon début pour enquêter et rectifier le tir vite fait bien fait.

Notre conseil : après avoir écarté la piste d’une augmentation tarifaire de votre fournisseur élec’, pensez aux récents changements de vos habitudes de vie si vous constatez une hausse anormale.

Vous avez augmenté le chauffage d’un ou deux degrés ? Il a fait particulièrement froid les dernières semaines ? Vous avez installé une borne de recharge pour votre nouvelle voiture élec’ ? Vous avez eu la brillante idée de dénicher un congélo pas cher sur Le bon coin ? Vous avez ajouté un radiateur d’appoint pendant vos jours de télétravail (là, on compatit) ou avez acheté un aquarium pour faire plaisir aux bambins (là aussi…) ? Il y a de fortes chances que le malfaiteur se trouve dans le lot.

5. Quel appareil consomme combien ? Les repères et ordres de grandeur

Connaître l’échelle de 1 à 10 pour les avoir à l’œil 🪜

Connaître les besoins en énergie des appareils de la maison, en voilà un point de départ pertinent pour savoir lesquels surveiller en priorité.

Car plus on est sur ses gardes, moins on consomme… et plus facilement on identifie le grand méchant glouton en cas de doute !

Tout se joue sur l’estimation des kWh consommés par an entre durée de sollicitation et puissance requise pour fonctionner. Inutile de faire des calculs pénibles, l’ADEME l’a fait pour nous.

Et les plus gourmands sont… 🥁

C’est parti pour le top 10 des appareils électriques les plus énergivores selon notre gourou de l’énergie (chauffage élec’ mis à part) :

1. Le climatiseur mobile (environ 1080 kWh/an, soit 188 €)
2. Le frigo combiné à un congélo (environ 346 kWh/an, soit 60 €)
3. Le congélo seul (environ 308 kWh/an, soit 54 €)
4. Le sèche-linge (environ 301 kWh/an, soit 52 €)
5. La cave à vin élec’ (environ 193 kWh, soit 34 €)
6. La télé (environ 187 kWh, soit 33 €)
7. Le frigo simple (environ 174 kWh, soit 30 €)
8. Le lave-vaisselle (environ 162 kWh, soit 28 €)
9. Les plaques de cuisson vitrocéramiques (environ 159 kWh, soit 28 €)
10. Et… Le four élec’ ! (Environ 146 kWh, soit 25 €)

Ça paraît peu individuellement, mais cumulé, on arrive quand même à 532 € par an ! Sans parler de tous les autres équipements de la maison… Consoles, bouilloire, cafetière, lampes, ordinateur et les dizaines d’autres rajoutent chacun du poids sur la balance finale. Aïe, aïe, aïe…

Et après, on fait quoi ?

➡ On fait ses adieux aux appareils défaillants pour éviter toute surconsommation élec’ et on les remplace par des équipements classés A ou hyper modernes si l’étiquette énergie n’existe pas.
➡ On installe des multiprises à interrupteur pour éviter les veilles cachées des chargeurs de téléphone, d’ordis et de tous les appareils reliés à une prise de courant !
➡ On régule et on suit sa conso à la lettre (notamment celle du chauffage).
➡ On fait le plein d’éco-gestes ! Ben ouais. Des économies d’énergie tous les jours, toute l’année, c’est encore mieux pour soulager la facture ☺️.

Ne tardez pas ! Plus vite on repère les éléments perturbateurs, moins ils ont le temps de faire du tort à la facture d’énergie… et à votre tirelire chérie.

*Source : 20 solutions pour réduire sa consommation d’électricité, ADEME

**Source : Réduire sa facture d’électricité, ADEME