Le congélo a beau vivre en coloc’ avec vous, peut-être ne vous êtes-vous jamais soucié de son appétit en énergie. C’est pas grave, il est encore temps de changer la donne ;). Car cet accro du froid est aussi un sacré gourmand et un sacré dépensier. D’ailleurs, on va vous le démontrer par A+B. Mais surtout, on va vous donner nos meilleurs tips « spécial consommation du congélateur » pour limiter son impact sur la facture élec’. Allez, le plus tôt, le mieux !
Étape 1 : prendre conscience qu’un congélo, c’est (trop) gourmand
On a bien conscience que jusqu’à présent vous vous intéressiez surtout à la quantité de victuailles qu’il y avait dans votre congélo mais pas trop à la quantité d’énergie qu’il consomme pour les maintenir au froid. Les temps changent. Voici quelques chiffres pour vous aider à vous y retrouver.
Déjà, les équipements de froid, c’est 20% de la conso élec’ à la maison
Commençons par une généralité si vous le voulez bien. Frigo + congélo, mis dans le même panier, pèsent à eux deux plus de 20% de la conso élec’ à la maison*. Eh oui, les équipements de la chaîne du froid trônent juste derrière le chauffage et l’eau chaude dans la liste des principaux responsables de la facture d’énergie à la maison. La faute à leur éternelle quête de fraîcheur qui requiert effort et énergie pour conserver une basse température. Mais aussi, au fait qu’ils fonctionnent… non-stop !
En effet, pendant que le lave-linge ou le lave-vaisselle s’activent par cycle uniquement (bien qu’ils restent branchés le reste du temps – et consomment donc de l’électricité de façon passive à toute heure de la journée), eux ne bénéficient d’aucun répit : ils sont à l’œuvre 24h/24. Un rythme zéro pause qui se ressent forcément sur la facture…
Le frigo combiné et le congélo, en tête des appareils électroménagers gloutons
Plusieurs possibilités pour avoir un congélateur : opter pour ce qu’on appelle un “combiné”, c’est-à-dire, un appareil 2 en 1 regroupant un congélo + un frigo ; ou alors, un congélateur seul, plus ou moins grand. Eh bien il va falloir accepter que ces deux choix figurent à la 1ère et à la seconde place des appareils électroménagers les plus gourmands de la maison** (le réfrigérateur combiné = 346 kWh/ an ; le congélo seul = 308 kWh/ an). Derrière eux ? Le sèche-linge (301 kWh/ an), la télé (187 kWh/ an), les consoles de jeux (103 kWh/ an) ou le PC fixe (123 kWh/ an)***. Voilà. Puisqu’on le dit que la consommation du réfrigérateur et du congélateur est élevée ! Y’a plus qu’à prendre une loupe pour l’analyser en détails.
Zoom sur la consommation annuelle moyenne pour un congélateur
Attachez vos ceintures, voici encore quelques données chiffrées pour la route. D’après l’Ademe, la conso moyenne du congélo représente 308 kWh par an*** (on vient de le spoiler deux lignes plus haut en même temps 🙈). Convertis en euros, ce chiffre représente 52 € sur la facture élec’. Mais attention, si on se concentre sur les meilleurs congélos flambants neufs, il est possible de voir cette dépense au rabais. Soit 140 kWh de conso totale (c’est plus de la moitié !) pour un gain de 29 € sur la facture énergie. Preuve qu’on a tout intérêt à miser sur des appareils électroménagers récents.
Vous voilà brieffé sur les chiffres moyens mais si vous voulez en connaître plus sur la conso de votre congélo, il faut commencer par connaître sa puissance. Elle est exprimée en Watts (W) et figure parmi les caractéristiques techniques. (Si vous avez perdu la notice, un petit tour sur internet et le tour est joué). Elle variera en fonction de l’étiquette énergie ou par exemple de la taille de votre équipement. La consommation d’un congélateur en version 200l avec une étiquette de classe F sera beaucoup plus importante que celle d’un congélo de 50l classé A.
Ensuite, il suffit d’un simple calcul qui se décompose ainsi : la puissance en kW X 24 (il y a 24 heures dans une journée et votre congélo ne dort jamai lui) X 365 (là vous avez devené, c’est le nombre de jours dans l’année). Vous obtiendrez ainsi la consommatin en kWh/an de votre appareil.
👊 Prise de conscience = action, réaction !
Si le coût de 52 € par an pour la consommation annuelle du congélateur ne vous effraie pas, n’oubliez pas que la (trop) grande quantité d’appareils élec’ qui peuplent la maison grignotent tous de l’énergie. Résultat : mis bout à bout, toutes ces consos additionnées représentent une somme beaucoup (beaucoup, on insiste) trop importante ! Pour réduire celle-ci, il faut donc diminuer individuellement l’impact des gros appareils ménagers sur la facture. Ce qui passe, entre autres, par le fait de choisir un congélo à taille humaine selon ses besoins réels, mais aussi par le choix d’un modèle récent et moderne dès que possible ! Sans oublier les multiples bonnes pratiques qu’on peut adopter au quotidien pour optimiser le tout. Bref, la quête d’un congélateur basse consommation (voire d’un réfrigérateur + congélateur basse consommation) est lancée. Cool, on va pouvoir passer à l’étape n°2 :).
Étape 2 : faire les bons choix à l’achat 🛒
Face à un océan de blanc, on est souvent un peu paumé dans le rayon gros électroménager des grandes surfaces. Voici nos conseils pour éclairer vos choix.
Votre congélo très ancien fait encore l’affaire ?
Le saviez-vous ? Si tous les Français qui s’équipaient en nouveaux appareils optaient pour les plus économes, on économiserait 4,9 TWh/ an**. C’est-à-dire, la conso élec’ domestique de 2 millions de personnes. Oui, oui. Vous avez bien lu. Preuve que d’importantes économies d’énergie sont en jeu quand on passe en caisse ! Mais le point de départ est déjà celui d’entreprendre un remplacement de matos lorsque le congélateur est chancelant. Car plus son âge est avancé, moins il est efficace, et plus il consomme. C’est purement mathématique. Ensuite, il s’agit de se tourner vers un modèle à la pointe de la modernité. Car plus il est récent, plus le congélo a de chance d’être économe. Et pour ça… l’indicateur incontournable n’est autre que (roulement de tambour) : l’étiquette énergie !
La nouvelle étiquette énergie : votre meilleure amie !
Nouveau design, nouveau pictos, ajout d’un QR code permettant d’accéder à des infos techniques complémentaires… : l’étiquette énergie a fait peau neuve le 1er mars 2021 pour plusieurs catégories d’appareils électroménagers, dont les congélos. Objectif ? Être plus lisible pour mieux inciter les consommateurs à se diriger vers les appareils les plus efficaces et les plus économes (et, de l’autre côté du miroir, encourager les fabricants à innover et produire des appareils plus performants), et ainsi encourager les économies d’énergie. En Europe, ces meilleurs choix pourraient permettre d’éviter 38 TWh/an d’ici 2030****, soit la conso élec’ annuelle de la Hongrie. Eh ouais.
On se permet d’ailleurs un aparté : vous remarquerez qu’on y va crescendo avec les chiffres pour vous convaincre d’entrer dans la danse ;). Bref. On disait donc que l’étiquette énergie est l’outil absolument indispensable avant tout achat, y compris celui d’un nouveau congélo ! En effet, elle vous donne des infos claires sur le coût d’utilisation à prévoir et la consommation électrique du congélateur en kWh à l’année. À savoir que sur une fourchette de A à G (A étant la meilleure note), on essaie de choisir les meilleures notations possibles, même si les nouvelles classes A et B, très exigeantes, sont rares. Au point où des équipements qui étaient anciennement classés de A+++ à A peuvent rétrograder et se retrouver désormais classés de B à G !
Un congélo choisi à la taille de vos besoins, bien sûr
Avant de passer à l’achat, il va bien falloir passer par la case “quelle est la capacité nécessaire du congélo que je projette d’acquérir” ! L’idée étant d’évaluer ses besoins réels pour choisir un volume vraiment taillé pour les besoins du foyer. Vous le devinez l’objectif anti-gaspi ? Il est là effectivement, caché entre ces lignes, le temps de choisir le bon modèle : congélateur coffre, congélateur une porte, congélateur et frigo 2 en 1… Encore une fois, la réponse dépende chaque famille selon ses besoins et son mode de vie quotidien. Ce qui nous amène tout doucement vers la possibilité (avec un grand point d’interrogation) à se passer éventuellement, oui ou non, d’un congélateur.
Et la question cruciale… Sa réelle nécessité, on en parle ?
Choisir un congélateur plus récent et plus performant, c’est bien. Mais on peut aussi choisir de s’en passer tout court. Après tout, l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas et avoir un congélateur chez soi n’est pas forcément indispensable (versus un frigo par exemple !). Justement, choisir nos équipements élec’, c’est églament faire le point sur l’utilité réelle qu’on en fait, quitte à s’en séparer pour se restreindre aux appareils qu’on utilise vraiment souvent ! Alors, si votre congélo n’est rempli qu’à moitié la majorité de l’année ou que finalement, vous voyez que l’espace congélation du frigo est suffisant pour l’usage que vous en faites, il est peut-être temps de prendre de bonnes décisions :).
Étape 3 : faire le plein des bonnes pratiques à l’usage !
Que vous ayez opté pour la Rolls-Royce du congélo ou pas, voici comment limiter les dégats au niveau de la conso.
Bien choisir l’emplacement et le voisinage du congélo (exit les sources de chaleur hein !) ✅
Réaliser un achat intelligent – c’est-à-dire, celui d’un congélateur faible consommation – est un bon départ. Mais ça ne fait pas tout ! Une belle part de la conso élec’ à la maison est liée à l’utilisation et à l’entretien qu’on adopte tout au long de sa vie. Il convient donc de faire la part belle aux gestes qui permettent au congélo de moins (et mieux) consommer. Parmi eux : le choix quant à l’emplacement de l’appareil. Sachant que l’exposition en plein soleil ou la proximité avec un radiateur ou le four sont ses ennemis jurés (et ceux de notre volonté à économiser de l’énergie). C’est bien connu, chaud et froid n’ont jamais fait la paire. Conséquence : pour faire une place au congélateur à la maison, la règle, c’est de l’éloigner autant que possible des sources de chaleur, aka le soleil, le chauffage ou les fourneaux. Sans ces bonnes résolutions, il consommera plus que nécessaire pour assurer sa quête de froid. D’ailleurs, si vous pouvez le mettre en retrait des pièces chauffées en hiver (à la cave par exemple), c’est encore mieux !
S’assurer que l’air circule autour de lui… et à l’intérieur
Toujours dans une logique de bon fonctionnement et d’une facture élec’ plus light, on évite d’étouffer le congélo en le collant à ses voisins, en empilant des objets dessus ou en entassant de la marchandise à l’intérieur. Le principe, c’est de le laisser respirer, aussi bien dehors que dedans. Il en découle quelques bons réflexes : un espace d’au moins 10 cm laissé tout autour de l’appareil, derrière, sur les côtés et au-dessus ; mais aussi, un contenu raisonnable au niveau du volume de façon à ce que l’air puisse circuler de façon optimale entre les étages ! (Et puis ce sera plus agréable que d’aller farfouiller en se gelant les doigts pour attraper les cônes ensevelis sous 3 couches de pizzas surgelées…).
Éviter les apports de chaleur intempestifs 🚫
Quand on est face à un appareil qui se donne du mal pour afficher un -18°C*, ça vaut le coup de limiter les apports de chaleur en son intérieur si on ne veut pas le faire travailler (et consommer) plus. Il convient alors d’éviter d’ouvrir la porte trop souvent et trop longtemps. De même, y placer des plats chauds ou tièdes, c’est non. D’autant que les laisser refroidir complètement à l’extérieur, ça ne coûte vraiment rien !
Opter pour la bonne température de réglage🌡
L’ademe nous souffle dans l’oreillette un autre petit geste qui permet d’alléger la consommation du congélateur par jour : régler l’appareil à la bonne température. Sa préconisation -18°C, là où elle conseille 4 à 5°C pour le frigo. Y’a plus qu’à.
Dégivrer et nettoyer régulièrement 💦
La glace, ça peut être tenace. En l’occurrence, lorsqu’elle s’accumule dans le congélateur, elle freine son rendement et augmente sa conso (sinon, ça ne serait pas drôle). Comme on n’est pas trop fan de ce genre de conséquence, l’idée est de déblayer régulièrement ladite glace en procédant à un dégivrage régulier. Le constat qui lance l’alerte ? Dès lors qu’une couche de givre a dépassé les 2 à 3 mm*. Longévité et efficacité seront ainsi épargnées !
Et pour aller plus loin…
De façon à adopter encore plus de bonnes pratiques, n’hésitez pas à vous référer au mode d’emploi de votre congélateur ! Les constructeurs électroménagers y indiquent généralement des pistes à suivre niveau utilisation et entretien pour optimiser sa performance. Tout pour faire rimer réfrigérateur et congélateur avec faible consommation :).
*Source : Ademe, Réduire sa facture d’électricité
**Source : Ademe, Guide pratique
***Source : Ademe, Combien consomment les appareils à la maison
****Source : Ademe, Nouvelle étiquette énergie