Comment être bien au chaud sans abuser du chauffage ?

La question semble surgie du passé maintenant que nos logements sont tous équipés de chauffage et d’eau chaude mais elle reste pourtant d’actualité. Déjà parce que certaines de nos habitations sont de vraies passoires thermiques et ensuite parce que l’envolée des prix de l’énergie nous pousse à réduire le plus possible l’utilisation du chauffage. Alors comment rester bien au chaud sans faire surchauffer la facture d’énergie ?

Vérifiez le taux d’humidité

L’humidité n’est pas toujours aussi évidente à percevoir que lorsqu’on fait bouillir l’eau des pâtes un peu trop fort, un peu trop longtemps et qu’elle ruisselle le long des placards de la cuisine.

Pourtant surveiller le taux d’humidité de son home sweet home est important. Pour votre santé, déjà, puisque l’humidité est mauvaise pour les bronches. Ensuite pour la santé de votre logement : peinture et papier peint ne résisteront pas longtemps à une ambiance trop humide. Enfin, elle nuit aussi à votre confort et alourdit votre facture d’énergie.

On s’explique !

Un air humide = une sensation de froid

Vous est-il déjà arrivé de mettre le chauffage à 22°C (ce qui est déjà beaucoup sachant que la recommandation est plutôt à 19°C dans les pièces à vivre) et d’avoir malgré tout une sensation de froid ?

Cette impression de « chambre froide » malgré le chauffage en marche peut provenir de l’humidité.

L’Ademe estime qu’une température de la pièce à 20°C peut se traduire par un ressenti de 17°C – oui, oui, 3 degrés de moins c’est énorme ! – si le taux d’humidité est trop élevé et qu’il y a des infiltrations d’air.*

Un air humide = un air plus difficile à chauffer

Et au-delà du confort, comme on l’a vu, vous aurez tendance à pousser le chauffage alors qu’un air suffisamment sec est plus rapide à chauffer. Donc cela se traduira, en plus, sur votre facture d’énergie à la fin de l’hiver. 😞

Quel est le taux d’humidité idéal à la maison ?

Avant de pousser le chauffage au max, vérifiez donc le taux d’humidité (la Station connectée possède un capteur d’humidité, c’est pratique. Sinon procurez-vous un hygromètre).

Si le taux d’humidité dans l’air dépasse 60% chez vous, il est temps d’agir.

Faites le point au niveau isolation

Autre point à vérifier avant de passer le chauffage au max : l’isolation. Eh oui parce que chauffer c’est « facile », on appuie sur un bouton et hop ! La chaudière ou le radiateur élec’ s’exécute.

Mais ensuite, si toute la chaleur se sauve et que, dans le même temps, l’air glacial afflue de tous les côtés : toiture, portes, fenêtre, plancher de la cave/du parking, etc… vous n’allez pas vous sentir bien au chaud.

Comment savoir si votre logement est bien isolé ?

Si vous avez effectué récemment un diagnostic énergie de votre logement, vous connaissez son étiquette.

Vous êtes fixé :

étiquette A, B, C : tout va bien
étiquette D : ça passe
étiquette E : ça devient très limite
étiquette F ou G : vous habitez probablement une passoire thermique

Évidemment, on ne fait pas un diagnostic énergétique tous les 4 matins, mais même sans cela, vous avez des indices : une paroi glaciale, des courants d’air autour des portes ou des fenêtres ? Toutes ces infiltrations d’air génèrent un ressenti de température en-dessous de la température que vos radiateurs produisent.

Autrement dit, vous chauffez (un peu) pour des prunes.

Comment améliorer son isolation ?

Si votre logement est une passoire thermique, il sera obligatoire d’entreprendre des travaux assez importants. Dans les autres cas, vous pouvez déjà nettement améliorer la situation avec ces actions :

Placer des boudins de porte
Boucher vos tours de fenêtre avec de l’isolant
Installer des rideaux épais y compris devant la porte d’entrée, la porte vers la cave ou vers la buanderie, etc.
Installer des tapis bien épais au sol (et pour ceux aiment, des tapisseries aux murs)
Dès la nuit tombée, fermer tous vos volets

Chauffez moins mais mieux

Si ce n’est pas déjà fait, en équipant votre système de chauffage d’un thermostat programmable, vous pourrez réduire vos dépenses d’énergie.

Comment ? En planifiant les moments de chauffe et, par conséquent, en limitant le chauffage lorsque vous vous absentez ou lorsque que vous en avez moins besoin ; pendant la nuit par exemple. Or on sait, qu’un degré en moins peut se traduite par 7% d’économies sur la facture.

Autrement dit, vous pourrez chauffer à une température confortable quand vous en avez vraiment besoin pour votre confort sans faire exploser la facture d’énergie.