On attend l'arrivée de l'été pendant tout l’hiver, et pourtant… on maudit la chaleur estivale dès que le thermomètre dépasse les 30 degrés ! Alors, quand les courants d’air et les aménagements de ventilation ne suffisent plus à importer un peu de fraîcheur à l’intérieur, pour les citadins, le plan B, c’est d’adopter une climatisation d’appartement. Un choix gourmand en énergie que l’on peut minimiser grâce à un équipement performant et des bonnes pratiques pour consommer moins. L’occasion de passer la clim’ au crible !
La climatisation en appart’, dur dur d’y résister
Le ventilo a beau être plus économique et moins gourmand en énergie, il n’est pas toujours suffisant pour assurer le bien-être au quotidien. C’est notamment le cas dans les régions fortement exposées aux alertes canicule, surtout pour les personnes âgées et les enfants en bas âge, particulièrement sensibles à la chaleur. La solution ? La clim’ !
Pour les lieux de vie où il fait chaud, chaud, chaud !
Ce n’est pas pareil de supporter 30°C en cas de pic de chaleur occasionnel que 30°C et (bien) plus en continu pendant tout l’été ! Les épisodes de très fortes chaleurs ayant tendance à se faire de plus en plus nombreux, cela pousse à s'équiper d’un système à air conditionné même si on a bien en tête que ce n'est pas l'idéal pour la planète.
Car à la différence du ventilateur qui se contente de brasser de l’air, le principe de la climatisation en appartement ressemble à celui d’un réfrigérateur. Objectif : maintenir votre home sweet home (et vous au passage) au frais en faisant baisser la température de plusieurs degrés tout en renouvelant l’air. Mais plus l'air est chaud et plus l'appareil va devoir consommer pour vous garantir le rafraichissement souhaité.
Pour les personnes particulièrement sensibles à la chaleur ?
C’est-à-dire… nous aussi ! Evidemment la clim' s'adresse en priorité aux personnes qui présentent un risque en cas de canicule comme les personnes âgées et les bébés. Mais … il n’y a pas d’âge pour se sentir à plat quand le mercure dépasse 40 degrés. Sans compter que des nuits de 2 ou 3 heures sont peu compatibles avec les journées de travail le lendemain. Alors, oui, installer un climatiseur, ça vaut le coup pour tous les profils pour rendre la température ambiante plus supportable !
Qui dit climatisation en appartement dit approbation requise !
On pourrait supposer que l’installation d’une climatisation en appartement revient à installer n’importe quel autre type d’appareil chez soi. Mais dans le cas d’un climatiseur avec unité extérieure, c’est faux !
Le process est effectivement plus complexe puisqu’il implique des modifications extérieures et de nombreuses précautions à prendre.
Face à de telles contraintes, l’avis du proprio s’impose et le règlement intérieur de la copro doit être consulté pour valider la faisabilité du projet… Suspense, suspense.
Dans la peau du proprio
A priori, tout est permis dans un appart’ dans lequel on est le propriétaire… à condition de respecter le règlement de copropriété ! En effet, c’est lui qui cadre les obligations de chacun au regard des parties communes et de la façade. Résultat : en cas de projet de modification (en l’occurrence, via l’installation d’une climatisation d’appartement au sein de la copropriété), la démarche à prévoir y est spécifiée :
1. Une autorisation par la copro est requise
Pour l’obtenir, il faut faire figurer la demande du projet à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale (ou demander une AG extraordinaire) et récolter une majorité de votes.
2. Aucune autorisation n’est requise
C’est le cas de figure idéal, même s’il est conseillé de formuler tout de même sa demande auprès du syndic’. L’idée : éviter toute saisine du tribunal à posteriori par un voisin mécontent qui pourrait obtenir gain de cause. Mieux vaut prévenir que guérir !
3. Une interdiction est indiquée
Difficile d’aller à l’encontre d’un “non” signé à la majorité par l’ensemble des copropriétaires. La mise en place d’un climatiseur est alors un projet qui tombe à l’eau, à moins de se rabattre sur une climatisation d’appartement sans unité extérieure. Preuve que ce n’est pas si simple d’implanter une climatisation en appartement au sein d’une copropriété !
Dans la peau du locataire
Et l’installation d’une climatisation en appartement de location, ça se passe comment ? Eh bien, la démarche est simplifiée pour le locataire. Cependant, la contrainte de fond reste exactement la même ! En effet, il se doit d’obtenir une autorisation écrite du propriétaire, lequel se charge de recueillir les éventuelles autorisations mentionnées précédemment (et de mettre à jour l’état des lieux).
Bon à savoir : le jour J du départ, le locataire a pour obligation de laisser une clim’ en bon état ou… de restituer les lieux dans leur état d’origine !
Le climatiseur individuel idéal ? À chacun de trancher !
Passons aux choses sérieuses : c’est-à-dire, le choix du système de clim’ dans lequel vous allez investir. Pour ne pas vous tromper, posez-vous les bonnes questions !
L’usage sera-t-il occasionnel ou continu ? Le projet est-il d’en uniquement bénéficier l’été ou également l’hiver ? Combien de pièces sont concernées par la future installation : une ou plusieurs ?
Pour vous aider à répondre à toutes ces interrogations, voici les différentes options qui s’offrent à vous, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Le climatiseur monobloc mobile
Déplaçable et économique, cette climatisation d’appartement mobile (qui, au passage, ressemble à un caisson sur roulettes), est la solution idéale pour rafraîchir l’intérieur de façon ponctuelle… et se passer de toute demande de validation côté proprio et copro ! Un sacré soulagement, avouons-le ;). En revanche, en matière d’efficacité et de respect de l’environnement, c’est autre chose :(.
Pour quel type d’appartement / usage : une surface moyenne entre 35 et 70 m² avec un usage ponctuel.
Avantages : une installation économique, sans travaux, sans intervention pro, sans accord préalable et sans contrainte de mobilité (elle est nomade à volonté).
Inconvénients : son côté bruyant, sa puissance de rafraîchissement limitée et son emplacement à côté d’une fenêtre pour y glisser le tuyau permettant d’évacuer l’air chaud. Précisons, à cet effet que l’ouverture de la fenêtre fait naturellement rentrer de l’air chaud, ce qui est contre-productif et anti-écolo au possible, et ce, même si on bénéficie d’un panneau hermétique pour l’entrebâillement ! (Sans parler du bruit qui entrera lui aussi par la fenêtre…)
Le climatiseur monobloc fixe
On prend le même et on recommence ! Le climatiseur monobloc fixe fonctionne exactement sur le même principe que la clim’ monobloc mobile, à la différence qu’il est destiné à rester figé au même endroit. Voilà.
Le climatiseur split ou multi-split
Pour un usage fréquent, l’installation d’une climatisation d’appartement “split” (unité séparée en anglais) est l’option idéale car c’est la plus performante de toutes. Et pourquoi ça ? Grâce à son fonctionnement basé sur une unité extérieure et un ou plusieurs “splits” s’échangeant un fluide frigorigène à l’image d’un frigo. De quoi faire nettement descendre les degrés celsius pour que la température intérieure soit plus vivable !
La version “multi-splits” consiste, quant à elle, à décupler l’effet rafraîchissant dans plusieurs pièces, jusqu’à 5 maximum. Le must !
En revanche, pour l’installation, il faut prévoir les démarches administratives et les travaux mentionnés plus haut. On ne peut pas tout avoir…
Pour quel type d’appartement / usage : une grande surface avec de nombreuses pièces, et pour un usage régulier !
Avantages : l’efficacité de rafraîchissement, le confort procuré, la maîtrise des consos d’énergie, l’aspect silencieux et la potentielle réversibilité du système (pour nous rafraîchir en été et nous réchauffer en hiver). On ajoutera aussi la discrétion et l’esthétique peu encombrante du climatiseur, généralement fixé en haut sur un mur ou au-dessus d’une porte.
Inconvénients : son coût bien sûr, la mise en place de travaux et la complexité de la validation auprès de la copro et/ou du proprio, mais aussi l’entretien annuel à prévoir.
Le climatiseur gainable réversible
Et un climatiseur de plus pour la route ! Pas n’importe lequel : le climatiseur gainable réversible a la particularité de ne faire aucun bruit et, en prime, d’être totalement invisible. Merci le faux plafond et les combles. Pas mal quand on construit dans le neuf et qu’on souhaite bénéficier d’un air frais sans qu’aucun appareil ne vienne encombrer la déco !
Avantages : il se fait oublier tant au niveau de l'installation que du volume sonore (magie, magie !) .
Inconvénients : de "vrais" travaux et un coût élevé à prévoir. On n’a rien sans rien !
Baisser la température en été = augmenter la facture énergie
Le coût d’achat (et d’entretien), ça chiffre !
L’installation d’une climatisation, ça a prix, et l’entretien aussi ! Les coûts démarrent à 500€ pour les premiers prix des clim’ monobloc, ils oscillent ensuite entre 700€ et 2500€ pour la pose de mono-split et de mutli-split et s’envolent de 5000€ à… 12000€ pour le tarif haut des modèles gainables réversibles, la climatisation la plus onéreuse. Autant dire qu’il y en a pour tous les prix !
En tout cas, globalement, s’équiper d’un système d’air conditionné avant les grandes chaleurs, c’est un investissement ! Sans compter sur le coût de l’entretien de la climatisation d’appartement, sachant qu’un rendez-vous annuel est la règle.
Et… la facture est douloureuse 🙁
La climatisation est rafraîchissante… mais elle est aussi très gourmande en énergie ! Ainsi, pour les climatiseurs de faible puissance, 500 heures de fonctionnement dans une pièce fermée équivalent à joli record de 300 – 500 kWh par an. Pour faire plus concret, même le modèle le plus performant (énergétiquement parlant) pèse plus lourd sur la facture qu’un réfrigérateur ou un congélateur branché en continu toute l’année, alors que lui n’est actif qu’en été…
Alors une clim', oui, mais à une condition : limiter sa consommation
Investir dans une clim’, c’est, quoi qu’il arrive, consommer de l’énergie. En revanche, il existe des modèles de plus en plus économes qui permettent de limiter l’impact environnemental néfaste de notre quête de fraîcheur estivale !
Les autres alliés pour réduire la facture élec’ tout en apportant de la fraîcheur à l'intérieur ? Se fier à l’étiquette énergie, adopter une clim’ connectée, choisir une installation adaptée et appliquer les bons éco-gestes anti-chaleur.
L'étiquette énergie : LE point de départ pour réduire sa facture élec’
Prendre le temps de lire les étiquettes – que ce soit au supermarché, pour sa maison ou avant d’adopter un nouvel appareil électroménager -, ça change tout pour comprendre ce que l’on achète réellement ! Le climatiseur n’échappe pas à ce constat. D’autant que d’importantes économies d’énergie sont en jeu.
Dans les faits, l’étiquette du climatiseur est source de multiples infos allant de la classe énergétique de l’appareil à sa conso énergétique annuelle, sa puissance, son efficacité frigorifique et son niveau sonore.
Ce qu’il faut regarder en priorité ? La classe énergétique, en privilégiant autant de “+” que possible derrière le “A", car ce sont ses indicateurs de performance. Ainsi, une clim’ A+++ sera bien moins gourmande en énergie qu’une clim’ de classe A.
La puissance du climatiseur a aussi son mot à dire en matière de conso énergétique ! Plus elle est élevée, plus elle est énergivore. Mieux vaut donc l’avoir en tête pour trouver un juste milieu et s’équiper du nécessaire sans chercher la puissance maximale à tout prix.
Zoom sur les pièges à éviter
Pour en revenir aux étiquettes, se satisfaire d’une classe A tout court est une fausse bonne idée car c’est la classe la moins performante autorisée pour les clim’ mobiles. Mieux vaut donc ne pas se contenter d’un A si vous cherchez à acheter responsable !
Autre piège ? Se laisser convaincre par un prix moins élevé pour un appareil moins bien classé, alors qu’en réalité, une climatisation un peu plus chère, mais mieux notée, consommera moins d’électricité sur le long terme. À vos calculettes !
Une installation par des pros, ça compte aussi !
Climatiser l’appart’ parce que les aérations ne suffisent pas à le rafraîchir, d’accord. Mais dans ce cas, il importe de mettre un point d’honneur à opter pour une installation adaptée. L’idéal pour s’assurer que la climatisation va fonctionner comme il se doit et consommer de façon optimale ? Faire appel à un pro habilité à s’assurer de la bonne mise en oeuvre des circuits frigorifiques.
Pour aller plus loin, il y a la clim’ connectée 🙂
Imaginez un peu que votre petite climatisation d’appartement soit pilotable depuis une appli connectée à votre téléphone. Vous pourriez alors surveiller en quelques clics la conso d’énergie du mois en cours, comparer la conso d’un mois à l’autre ou d’une année sur l’autre et éteindre l’appareil à distance.
Tout pour mieux contrôler votre conso élec’ liée à l’air conditionné. Pas de doute, la combinaison objet intelligent et clim’, ça a du bon !
Et pour finir, on pense à la planète avec de simples éco-gestes climatisés
Petits riens, grands résultats ! C’est ainsi que les habitudes écoresponsables font la différence pour alléger la conso d’énergie et l’impact environnemental. Pour les titulaires d’une climatisation, ça donne :
- Des fenêtres à garder fermées tant que le système est en marche (histoire de ne pas fonctionner dans le vent).
- Utiliser la climatisation uniquement quand il fait vraiment trop chaud. Ça évitera pas mal de gaspillage pour un gain de confort minime.
- Privilégiez autant que possible les volets pour vous protéger d’une exposition en plein cagnard et donner un coup de main au climatiseur ;).
- Tâchez de régler la climatisation de votre appartement jusqu’à 4°C en-dessous de la température extérieure et respectez la réglementation d’un rafraîchissement à 26°C max ! Le but : éviter les chocs thermiques en plus de la surconsommation d’énergie.
Avec les bonnes pratiques pour bien s’équiper et bien utiliser son système de climatisation, même plus peur des grandes chaleurs ;).
À vos marques, prêts, feux, climatisez !