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Bouclier tarifaire énergie

Bouclier tarifaire sur l’énergie : tout ce qu’il faut savoir !

Le bouclier tarifaire, on en a tous entendu parler. On est aussi beaucoup à en avoir profité ces deux dernières années. Mais qu’y a-t-il vraiment derrière ce bouclier que le Gouvernement, chevaleresque, a brandi pour nous protéger des hausses du coût de l’énergie qui menaçaient de nous tomber dessus ? Pour combien de temps encore va-t-on pouvoir en bénéficier ? Vous avez 5 minutes devant vous ? On vous explique tout.

Qu’est-ce que le bouclier tarifaire sur l’énergie ?

Toute bonne explication commence par une définition. Le bouclier tarifaire est une mesure que le Gouvernement a prise pour protéger les consommateurs d’une hausse importante des tarifs de l’énergie. Cette décision a été annoncée le 30 septembre 2021 par le Premier ministre de l’époque, Jean Castex. Il évoquait alors la mise en place d’une protection contre la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz. Les modalités du bouclier tarifaire ont été précisées par la loi de finances pour 2022. Le volet tarifaire de cette mesure y est détaillé dans l’article 181.

Une mesure prévue pour ne pas durer, mais pourtant…

Si la décision avait été prise en 2021 de geler les tarifs de l’énergie, c’est que le prix de l’énergie sur le marché de gros européen avait fait l’objet d’une hausse exceptionnelle.

Le marché de gros correspond au marché sur lequel l’électricité et le gaz sont négociés (achetés et vendus) avant d’être distribués sur le réseau. Aussi de 50 €/mWh (mégawattheure) début 2021, le prix de gros en électricité était passé à 222 euros/mWh en décembre 2021. 😱

C’est d’ailleurs le prix du gaz qui a commencé à fortement augmenter au printemps 2021. Il a entraîné avec lui celui de l’électricité dans la mesure où le coût de production des centrales à gaz impacte la plupart du temps son prix en Europe. 

La faute à qui, à quoi ? En partie, à la soudaine reprise économique en Europe avec la fin de la crise sanitaire, ou encore à l’augmentation des quotas de CO2. La demande en gaz s’est ainsi nettement accentuée avec la fin de la crise sanitaire et le prix du gaz sur le marché de gros a explosé. Pour les Français qui souffraient déjà de la hausse des carburants, le bouclier tarifaire qui arrivait fin 2021 était le bienvenu. 😊

… qui dure…

Cette protection devait durer le temps que le marché se régule et reprenne un niveau normal. Les prévisions tablaient sur une première baisse au deuxième trimestre 2022 avant un retour aux tarifs d’avant crise en 2023. Une fin du bouclier était donc annoncée pour juin 2022.

Mais voilà que le déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie, début 2022, vient tout bousculer. Le prix du gaz s’enflamme alors à nouveau principalement à cause de la diminution des livraisons de gaz russe. Le gel tarifaire est finalement prolongé jusqu’au 31 décembre 2022. La hausse des prix de l’électricité est cette année-là limitée à 4 % alors que le prix du gaz, lui, est resté fixé sur le prix d’octobre 2021.

… et qui dure

Les prix de l’énergie continuent de flamber. Si on rajoute à cela l’augmentation générale du coût de la vie dû à une inflation record, le porte-monnaie des Français se fait de plus en plus mince. Le Gouvernement décide donc de maintenir le bouclier jusque fin 2023 pour l’électricité et jusque juin 2023 pour le gaz (en théorie, le bouclier a bien été prolongé jusqu’à fin 2023 mais dans les faits, les prix ayant baissé en dessous du bouclier, il ne s’applique plus). Ce qui a permis de limiter la hausse à 15 % en élec’ et en gaz.

Bon allez, on ne va pas se quitter comme ça tout de même ! Alors une dernière prolongation pour la route. En avril 2023, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire annonce une prorogation du bouclier tarifaire jusque début 2025. Cette fois-ci, seuls les prix de l’électricité sont concernés. 

Ok, mais alors ce bouclier, il protège qui, de quoi, comment ?

En brandissant le bouclier tarifaire, le Gouvernement a souhaité préserver les Français d’une hausse vertigineuse du coût de l’énergie, en l’occurrence l’électricité et le gaz. Et quand nous disons vertigineuse, le mot n’est pas trop fort !

Allez, quelques chiffres pour mieux comprendre la portée de cette mesure. Un conseil, accrochez-vous ! Le bouclier tarifaire 2023 a limité l’augmentation des prix de l’énergie à 15 %. La hausse moyenne des factures d’électricité s’est ainsi contenue en moyenne à 20 € par mois par ménage. Sans ce dispositif, l’augmentation aurait été de 180 € par mois, soit 2 160 € pour l’année ! Pour le gaz, même constat. Une hausse moyenne de 25 € par mois et par ménage a été observée. Il aurait fallu tabler sur 200 € par mois sans le bouclier, soit une hausse de 2 400 € par an !*

Qui peut bénéficier de ce bouclier tarifaire énergétique ?

Pour protéger toujours plus de consommateurs, le bouclier tarifaire s’est agrandi au fil du temps.

Les particuliers, les premiers protégés

À son lancement, le bouclier tarifaire concerne les usagers résidentiels individuels uniquement. Ainsi que certains contrats d’énergie.

Au tout début, il fallait soit avoir souscrit un contrat au tarif réglementé (TRV) commercialisé par les fournisseurs historiques que sont EDF pour l’électricité et Engie pour le gaz. (Dans certaines régions comme à Bordeaux, ce sont les entreprises locales de distribution (ELD) qui proposent ces tarifs aux particuliers) soit avoir souscrit une offre indexée ou variable alignée sur ce TRV. 

Seules les offres à prix fixe étaient donc exclues du dispositif au départ.

Par la suite, le bouclier s’est étendu aussi à ce type d’offres à prix fixe.

Les copropriétés et les logements collectifs aussi concernés

Pour les contrats gaz, le bouclier tarifaire a été étendu aux logements collectifs résidentiels chauffés au gaz naturel (gaz de ville) à partir d’avril 2022. 
Pour l’électricité, il a été déployé à partir de janvier 2023 avec un effet rétroactif au 2e semestre 2022.

Les contrats non résidentiels : entreprises (y compris pme et tpe), collectivités

En métropole continentale, le bouclier tarifaire concerne également les petites collectivités territoriales. Certaines microentreprises peuvent aussi bénéficier de ce dispositif. Elles doivent employer moins de 10 salariés et réaliser moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Autre condition : avoir souscrit un contrat d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA.

Et comment profiter du bouclier ?

Pour permettre aux Français éligibles de disposer du bouclier tarifaire, le Gouvernement a mis en place une procédure plutôt simple. Elle tient en quelques mots : NE RIEN FAIRE ! Vous n’aurez pas à montrer patte blanche. En effet, l’aide liée au bouclier tarifaire s’applique directement si vous y êtes éligible en fonction de votre contrat, sans aucune démarche de votre part. 

Pour les professionnels, la procédure est autre. Ils doivent se rapprocher de leur fournisseur d’électricité et lui transmettre une attestation sur l’honneur d’éligibilité.  

Le bouclier tarifaire, c’est pour longtemps ?

Toutes les bonnes choses ont une fin, dit-on. Et le bouclier tarifaire n’échappe pas à l’adage. 

Le bouclier pour le gaz, c’est déjà fini.

Initialement prévu pour prendre fin en avril 2022, le bouclier sur le gaz aura finalement joué les prolongations jusque fin juin 2023. 
Cette levée du bouclier a été justifiée par le Gouvernement du fait du retour des prix du gaz à un niveau d’avant-crise, soit 50 € le mégawattheure.

Le bouclier pour l’électricité encore en sursis, mais plus pour longtemps

Le bouclier sur l’électricité a, quant à lui, bénéficié d’un nouveau sursis jusque début 2025. La raison ? Des prix qui restent encore très élevés et des niveaux de production d’électricité par EDF qui n’ont pas atteint les objectifs attendus. 
Pour ne pas plomber le budget des Français, cette levée du bouclier sur l’électricité sera progressive. Après une première hausse de 15 % en février 2023 (comme sur le gaz d’ailleurs), puis de 10 % en août 2023, une nouvelle hausse pourrait intervenir début 2024. Celle-ci ne devrait pas dépasser 10 % selon les déclarations du Gouvernement.

Comment se préparer à la hausse de l’électricité et en anticiper l’impact ?

Vos factures d’énergie vont augmenter, c’est certain. Mais il est toujours possible de contenir cette hausse. Comment ? En optant pour un contrat à prix fixe ; cela peut être un bon filon pour maintenir vos factures d’énergie à flot. Et aussi, en adoptant des éco-gestes pour revoir votre consommation à la baisse, par exemple. Allez prenez papier et crayon, nous vous livrons quelques-unes de nos astuces conso… 

Isoler votre maison pour ne plus jeter l’argent par les fenêtres

Alors ok, on ne commence peut-être pas par l’éco-geste le plus simple à mettre en place. Pourtant, c’est l’un des plus importants pour réaliser de (très) significatives économies. Les logements neufs répondent aux dernières réglementations thermiques, mais ce n’est pas le cas des maisons anciennes qui peuvent être particulièrement énergivores.

Quelques chiffres ? Une toiture mal isolée, c’est environ 30 % de chaleur qui s’échappe en hiver et autant qui rentre en été. L’isoler c’est donc espérer faire autant d’économies sur ses factures. C’est un investissement certes, mais qui rapporte très vite ! Et puis de nombreuses aides existent pour vous aider à monter votre projet.

Vos appareils en heures creuses, vous utiliserez !

La plupart des contrats proposent l’option heures pleines/heures creuses qui permet de bénéficier d’un tarif plus avantageux sur le kWh quelques heures par jour. Ces heures se situent souvent la nuit ou tôt le matin. Alors l’idée, ce n’est pas de veiller la nuit ou de vous lever aux aurores pour en profiter. Il faut simplement penser à programmer vos appareils gourmands en énergie (machine à laver, lave-vaisselle, sèche-linge…) sur ces créneaux.

Optimiser l’utilisation de vos chauffages

En matière de chauffage, il y a plusieurs manières d’économiser. Vous pouvez déjà commencer par baisser un peu votre chauffage. Sachez que 1 °C de moins, c’est une économie de 7 % sur votre facture annuelle d’énergie. Rien que ça ! Et 1 °C c’est quoi ? Même pas un pull en plus ! Et puis la nuit pas besoin de chauffer pour les mouches ! On peut donc facilement baisser la température de 2 °C. C’est d’autant plus vrai pour la chambre où la température recommandée pour un sommeil de qualité est de 16 à 17 °C.
Notre truc à nous pour encore plus d’économies sur le chauffage ? La Station Sowee. Elle permet de piloter votre chauffage électrique ou gaz à distance et ainsi de consommer jusqu’à 25 % d’énergie en moins. 

Opter pour une offre à tarif fixe

Le problème des tarifs réglementés, c’est qu’ils varient. Alors bien sûr, ils peuvent baisser, mais ces derniers temps, la mode est à la hausse. Pour ne pas subir les augmentations, le mieux est d’opter pour un prix HT fixe. Chez Sowee, par exemple, nous proposons ce type de contrat aussi bien pour le gaz que pour l’électricité. Et avec nous, c’est 3 ans de tranquillité, pas de mauvaise surprise sur la facture.

*Source : Service public

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