Au printemps, les éco-gestes (re)fleurissent !

Le début d’année est boosté par les bonnes résolutions et le mois de septembre par la rentrée. Entre les deux, il y a (tadaaam) : le printemps et son grand ménage. On chamboule tout dans la maison certes, mais pas que ! Voir les journées qui s’allongent et se réchauffent nous incite naturellement à faire le tri dans nos habitudes de vie aussi. C’est LE moment pour mettre ce regain d’énergie à profit de votre facture… d’énergie 😉. Voici donc les gestes utiles à adopter au printemps ! 🌷

1 – C’est parti pour le grand ménage de printemps 🌸

Quand les beaux jours de mars débarquent, les envies de propre fleurissent à l’intérieur des logements. Et c’est tant mieux ! Il faut dire que le trio tartre/crasse/poussière ne fait pas bon ménage avec la facture d’énergie. Des exemples pour illustrer ces propos ? Pas de problème.

Ouste la poussière accumulée durant l’hiver !

Prenons des radiateurs poussiéreux. Avec eux, la diffusion de la chaleur est malheureusement altérée ce qui bride sacrément leur performance. De quoi engendrer une surconso de gaz ou d’élec’ dont on se passerait bien.

Pareil, pour la VMC (alias la ventilation mécanique contrôlée). Si ses grilles d’entrée et d’extraction de l’air sont encombrées de poussière, elles sont moins efficaces. Et comme l’air respiré à l’intérieur passe par ces grilles (ouille), il est aussi moins sain. Bref, c’est moyen à tous les niveaux, éco et santé !

Électroménager, éclairage, radiateur, VMC : tout y passe…

Ampoules, radiateurs, filtres des machines à laver, grille d’aération ou grilles à l’arrière du four et du frigo : pour améliorer le rendement et l’efficacité de chaque appareil, le grand nettoyage de printemps ne doit rien laisser au hasard !

L’éclairage en est la preuve vivante, puisqu’à puissance égale, un appareil poussiéreux peut produire un flux lumineux inférieur de 40 % à celui d’un appareil propre*. D’où l’intérêt de se convertir en Monica Geller (notre « control freak » préférée). 

….et on se motive en pensant aux économies 💸

D’ailleurs, quitte à être sur votre lancée, profitez de ce coup d’éponge pour détartrer aussi le lave-linge et le lave-vaisselle, dégivrer le frigo et le congélateur, vérifier l’étanchéité des joints de vos équipements (four, réfrigérateur…) et les remplacer s’ils sont abîmés.

À savoir que ce dernier bon réflexe permettra à lui seul d’éviter toute déperdition de chaleur ainsi qu’une surconsommation pouvant aller jusqu’à 30 % !

Comme quoi, bichonner ses équipements est un effort récompensé sur la facture d’énergie et sur le budget du foyer car c’est le cercle vertueux : l’entretien prolongera aussi sa durée de vie donc vous en changerait moins souvent.

2 – Le chauffage passe sur off dès que possible ✂

Quand la température extérieure (et donc intérieure) le permet, pas question de laisser le chauffage allumé juste pour oubli ou par flemme ! Vous vous souvenez ? Le chauffage est le poste n°1 de conso d’énergie à la maison (deux tiers de la facture annuelle quand même).

Il fait déjà 19°C dehors ? C’est le signal !

Puisque l’énergie la moins chère est celle qu’on n’utilise pas, la meilleure façon de réduire son coût est, entre autres, de raccourcir la saison du chauffage en arrêtant son fonctionnement « à temps » (pas en mai, quoi).

En gros, une fois les giboulées de mars passées, dès que les degrés remontent, on n’hésite pas à franchir le cap et à couper le chauffage au printemps. Au passage, vous pourrez faire d’une pierre deux coups en basculant votre chaudière individuelle en mode “eau chaude seule”. De quoi éviter son fonctionnement inutile en mode chauffage. 

Sinon on y va par paliers, c’est efficace aussi 😉

Si les températures extérieures ne sont pas encore suffisamment confortables (vous connaissez le dicton du mois d’avril…), sachez qu’un simple degré de chauffage en moins permet d’économiser déjà 7% sur la facture d’énergie. Un ratio quantité-prix fort intéressant, pas vrai ? Car entre nous, un degré en moins, niveau confort, ça ne se remarque même pas !! Par contre, 7% sur la facture en fin de mois, ça fait du bien. Alors… autant essayer ;). 

On en profite pour faire une petite piqûre de rappel des degrés Celsius recommandés par l’ADEME. Au menu : 19°C dans les pièces à vivre (salon, cuisine) et pour les pièces inoccupées (le cellier, le hall d’entrée…) ou qui, comme vous, dorment la nuit, c’est 17°C ! Voilà, vous avez les bases alors pensez à programmer votre chauffage. 

3 – Une bonne purge pour les radiateurs 🔧

Avis aux détenteurs de radiateurs hydrauliques : une fois n’est pas coutume, le printemps fait son come-back sonnant l’heure fatidique pour eux d’être purgés !

Opération obligatoire une fois par an… c’est maintenant !

Eh oui, car pour conserver la performance et le bon fonctionnement du chauffage en hiver, la bonne opération à appliquer est de purger ses radiateurs a minima une fois par an, lorsque la saison hivernale touche à sa fin. Le but : évacuer l’air qui se serait infiltré dans le système de circulation pendant la période de grand froid. D’ailleurs, les bons élèves vont plus loin en doublant la mise : leurs radiateurs sont ainsi purgés à la fin de l’hiver… et au retour de l’automne ! De quoi éviter que le chauffage ne chauffe mal, fasse du bruit ou ne fuite. 

Par ici le mode d’emploi !! 🧰

Vous l’avez compris, le ménage de printemps passe forcément par l’évacuation de l’air emmagasiné dans les radiateurs. Pour y parvenir, commencez par éteindre la chaudière et attendez environ 1 heure. Munissez-vous ensuite de la clé de purge et d’un contenant vide à placer en-dessous du purgeur. Après avoir tourné la clé dans le purgeur des radiateurs, un sifflement indiquera que l’air s’en échappe… jusqu’à ce que de l’eau ne commence à couler dans votre verre. C’est le signe que vous pouvez refermer et que l’opération est terminée. C’est tout. 

Bon à savoir : si vous habitez un logement composé de plusieurs niveaux, sachez que l’air monte dans l’installation de chauffage. Résultat, les radiateurs situés dans les étages doivent être purgés plus régulièrement que ceux du rez-de-chaussée pour bien fonctionner !

4 – On profite un max de la lumière naturelle 🌞

Le manque de soleil hivernal nous donne un bon prétexte pour user et abuser de l’éclairage artificiel. Mais dès que les températures remontent et que les jours rallongent, plus d’excuse !

Du soleil dehors = du soleil dedans

Si lumière naturelle il y a, l’idée est de toucher le moins possible à l’interrupteur. Du soleil donc, mais aussi malgré tout, quelques fois : des ampoules. Okayyy, à conditions de les choisir à LED car ce sont les moins gourmandes en énergie. Sans oublier de les dépoussiérer, elles aussi ! Et pour cause, on pense plus souvent à astiquer le parquet qu’à passer un coup de chiffon sur les lampes, alors que ces petites choses n’échappent pas, elles non plus, au dépôt de poussière…

Autres astuces pour réduire l’éclairage artificiel

D’ailleurs, ça nous fait penser à un autre « tip » au cas où ménage de printemps rimerait avec nouvelle déco : veillez à choisir des abat-jours de couleur claire et à être le plus minimaliste possible avec le nombre de luminaires. En effet, les nuances foncées diffusent moins l’éclairage, ce qui vous contraint à multiplier les sources lumineuses, et plus vous avez de luminaires, plus vous consommez, ce qui est contre-productif alors que dans le même temps, vous multipliez les éco-gestes de printemps !

5 – Le linge sèche (enfin !) à l’air libre 👗

En hiver, il pleut, il mouille. C’est littéralement la fête à la grenouille, pas celle de l’étendoir ! Par contre, quand les journées ensoleillées et plus chaudes deviennent la norme, celui-ci peut ressortir fièrement du placard (si ce n’était pas déjà fait).

Bye bye le sèche-linge !

Adieu le sèche-linge, appareil n°4 dans la liste des équipements les plus énergivores à la maison d’après l’ADEME**. Pour une capacité de 7 kg, Monsieur consomme tout de même 301 kWh par an, soit une cinquantaine d’euros à lui tout seul. De fait, si vous êtes en possession d’un tel engin, eh bien, le printemps est le bon moment de vous mettre à l’épreuve. L’idée : le passer en mode Off et justement, s’en passer, autant que possible. Balcon, terrasse, jardin, patio, salon ou buanderie : ce qui est bien, c’est que l’étendoir est vraiment passe-partout. 

Si l’étendoir est à l’intérieur, on aère plus qu’avant !

Seul prérequis si votre linge humide prend ses quartiers à l’intérieur pour sécher « naturellement » : aérez régulièrement ! Eh oui, chasser toute trace d’humidité est primordial pour préserver la qualité de l’air respiré. Alors… à vous de ventiler ;). 

6 – La température de l’eau revue à la baisse 💦

L’hiver vous donne une irrésistible envie de prendre des bains chauds et des douches brûlantes ? Soit. Mais du coup, au printemps on inverse la tendance, non ?

Eau moins chaude = moins d’énergie dépensée

N’oublions pas que plus l’eau est chaude, plus elle consomme de l’électricité ou de gaz… car non, l’eau ne chauffe pas toute seule comme par enchantement. On aimerait bien, hein ! Mais ça ne marche pas comme ça. 

L’idée : faire un effort sur la conso d’eau chaude à l’arrivée de la belle saison. Puisqu’on ne se gèle plus, ça donne une raison en moins de pousser le bouchon trop loin. Le process ? Se contenter d’eau froide pour se laver les mains et rincer la vaisselle, réduire la température de la douche (et tant qu’à faire sa durée !), laisser les mitigeurs en position eau froide et couper l’eau pendant le savonnage. On vous assure, vous pouvez y arriver 💪. 

Droit de véto sur les bains au printemps (sorry)

Un chiffre pour vous rappeler le ratio : un bain = 150 à 200 litres d’eau contre 30 à 60 litres pour une douche. C’est vite vu, non ? Alors, que ce soit agréable de laisser couler un bain quand il fait -2°C on comprend, mais c’est moins valable quand il fait un joli 20°C… Bref, quand les beaux jours reviennent, la baignoire devient persona non grata ;). 

7 – Des plats froids, ça change ! 🥗

Four et plaques de cuisson peuvent aller se reposer

Il est venu le temps des arbres en fleurs… et des salades printanières !! Et c’est parfait (et on ne dit pas ça pour la ligne !). Moins on sollicite le four et les plaques de cuisson, moins on consomme de l’énergie. Alors, vive les concombres, tomates et mozza ! 

Et c’est parti jusqu’en septembre (voire plus !)

Peut-être même que ces envies de fraîcheur dans l’assiette peuvent se prolonger jusqu’à la fin de l’été pour utiliser le moins possible les fourneaux et consommer du cru à foison :). Après tout, c’est facile d’étendre les éco-gestes du printemps sur la durée ! 

8 – Priorité aux équipements peu gourmands en énergie 🛒

Quand « coup de frais » rime avec « coup de neuf » dans la maison

C’est bien connu, le printemps donne des envies de renouveau. Ça vous fait penser aux futurs soldes et aux prochains achats ? Nouvelle télé, nouveau frigo ou nouveau lave-linge : remplacer l’existant par du neuf est un incontournable du printemps, OK. Par contre, deux conditions doivent être respectées… 

Ces deux règles d’or à retenir…

Règle n°1 : choisissez du matos vraiment performant niveau énergie. Pour en avoir le cœur net, fiez-vous à l’étiquette énergie (la classe A ou B étant les meilleurs élèves) car elle vous donnera une estimation des kWh consommés à l’usage et donc du prix d’utilisation à prévoir. Pas de doute, ce critère d’achat fait toute la différence pour adoucir la facture d’énergie en fin de mois ! 

Règle n°2 : dimensionnez bien vos besoins réels, même si c’est tentant de voir la vie en grand. L’écran plasma XXL par exemple, est très, très énergivore. Si vous ne regardez la télévision qu’occasionnellement, ce n’est peut-être pas le choix n°1 à envisager… Idem pour le frigo. Si vous habitez seul, le frigo américain est-il vraiment un bon choix ? Un frigo de 100 à 150 litres devrait suffire. En bref, avant toute nouvelle acquisition, prenez le temps de réfléchir à vos véritables besoins. Gardez en tête que le principe-même des éco-gestes est précisément de consommer de façon plus responsable et donc plus raisonnable 😉. 

*Source : 100 éco-gestes pour réduire ses consommations d’énergie et d’eau à la maison

**Source : ADEME, Guide pratique, réduire sa facture d’électricité