Ce n’est plus un scoop, tout logement devra être équipé d’un thermostat d’ici le 1er janvier 2027. Et une fois qu’on a dit ça, on fait quoi ? Parce qu’il reste des questions. Par exemple : à qui incombe la responsabilité de l’acheter, de l’installer, de l’entretenir ? Le proprio, le locataire, les deux ? Voilà un mystère qui bientôt, n’en sera plus un ! 🔍
Achat et installation : la balle est dans le camp du proprio (bailleur ou occupant) !
C’est la règle : tout logement se doit d’être loué en bon état d’usage. D’ailleurs, l’équipement mentionné dans le bail doit aussi être opérationnel. Voilà pour le rappel, façon agent immo, sur le devoir du proprio vis-à-vis de son locataire.
Et en ce qui concerne la nouveauté qui nous intéresse, c’est-à-dire l’o-bli-ga-tion d’équiper la loc’ d’un thermostat destiné à réguler le chauffage, pas d’exception. Devinez donc qui devra sortir le porte-monnaie ? Verdict : le proprio.
D’ailleurs, ça vaut aussi bien pour le propriétaire bailleur que pour le propriétaire occupant (= celui qui réside dans son propre logement).
L’autre info à avoir en tête, si vous êtes propriétaire, concerne les critères d’achat et d’installation dudit thermostat obligatoire.
À savoir :
- la date d’application de la loi (#indice : la réponse se trouve à la première ligne de cet article)
- le choix du modèle
- la possibilité de bénéficier d’une aide… sous condition.
On vous propose de parcourir ensemble les différentes modalités à connaître juste après.👇
Le propriétaire a jusqu’au 1er janvier 2027 pour s’y coller 😬
L’obligation d’installer un système de régulation de chauffage est inscrite dans le décret n° 2023-444, adopté le 7 juin 2023. Pour les aficionados de textes de lois, c’est par ici pour parcourir ce dernier de haut en bas.
Pour les autres, retenez que la date limite visant à s’équiper d’un thermostat est le 1er janvier 2027 et que tout le monde, sans exception, est concerné.
Autrement dit : les logements neufs et existants, les résidences principales et secondaires, les maisons individuelles et appartements et les locations et résidences occupées par leur proprio.
L’objectif de ce texte ? Limiter la conso d’énergie de façon individuelle ET collective en adaptant le chauffage aux besoins réels d’occupation des home sweet home en tout genre.
Ceci dit, si tous les ménages sont visés, c’est bien sur les épaules des propriétaires que reposent l’achat et la mise en marche dudit « système de régulation de température ».
🥳 Une aide financière à l’achat jusqu’à fin 2024
Puisqu’il s’agit d’un investissement éco-responsable découlant tout droit du plan de sobriété énergétique de l’État, le Gouvernement a prévu un petit coup de pouce (c’est le cas de le dire).
Mais attention : l’aide est prévue jusqu’à fin 2024 et elle ne vaut QUE pour équiper un logement dépourvu de thermostat. En clair, dans le cas du remplacement d’un appareil déjà en place, ça ne marche pas 🙈.
Pour en revenir à l’aide en question, elle se prénomme « Coup de pouce Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce« . Et tous les ménages équipés d’une chaudière individuelle sont éligibles (par opposition aux installations de chauffage collectif) sous réserve d’être compatibles avec un système de régulation par programmation horaire pièce par pièce*.
Quant au montant de l’aide attribuée, plus la surface chauffée est importante, plus la prime est élevée ! Ça va de va de 260 € pour les petits intérieurs de moins de 35 m² à 624 €, pour les maisons spaaacieuses (130 m² et plus !).
Bonne nouvelle ! L’aide présentée ci-dessus est cumulable avec d’autres « coups de pouce »* qu’on aime bien, à savoir : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro et le coup de pouce « Chauffage » (mais pas avec les aides de l’ADEME ou les offres des acteurs éligibles du dispositif CEE).
Quant aux propriétaires occupants, faut-il préciser l’évidente rentabilité du coût d’achat et d’installation du thermostat grâce aux économies d’énergie générées ? Pour le plaisir de se le remémorer, sûrement.
Le choix du thermostat ? Idéalement, un modèle connecté 😉
Revenons à nos moutons, à savoir le décret n° 2023-444 du 7 juin 2023 relatif aux systèmes de régulation de la température des systèmes de chauffage et de refroidissement et au calorifugeage des réseaux de distribution de chaleur et de froid (n’oubliez pas de prendre une longue respiration après ça, c’est amplement mérité).
Eh bien pour ce qui est du choix de l’équipement, il exige que le système adopté permette une programmation précise et une régulation automatique du chauffage, pièce par pièce et selon les horaires.
Sont d’office éliminés du casting les systèmes de pilotage ultra basiques avec un seul bouton de réglage et une gradation vague, façon 0, 1, 2, 3, 4.
À l’inverse, puisque l’objectif est un réglage précis et automatique du chauffage, les thermostats programmables et connectés sont les bienvenus.
Toutefois, même en se concentrant sur cette catégorie, il reste encore pas mal de choix
de marques et de modèles.
En résumé, on ne se fait pas de souci pour que chacun trouve chaussure à son pied.
Y’a plus qu’à zoomer d’un peu plus près sur leurs particularités pour mieux s’y retrouver :
Le thermostat programmable
Ici, place à une programmation, souvent opérée depuis un boîtier de commande externe, permettant de paramétrer plusieurs températures de consignes différentes selon les moments de la journée et de la semaine.
En gros, il répond aux exigences minimales du fameux décret. Comme on dit : « ça fait le job ».
Le thermostat connecté
En plus d’être programmable avec précision, le thermostat connecté permet de piloter la température à distance via une appli souvent plus ergonomique et donc plus simple à utiliser que les boîtiers de thermostats classiques.
Qui dit plus simple à utiliser, dit…utilisé plus souvent. Alors que si la programmation demande un petit effort, on a tendance à régler un programme une fois pour toutes et ne plus jamais y toucher, par flemme. C’est dommage. (Rappelez-vous, 1 degré en moins c’est 7% économisés !).
Et ce n’est pas tout. Le thermostat connecté s’accompagne souvent d’un tas de fonctionnalités intelligentes comme le suivi conso ou l’ajustement automatique de la température selon la détection de fenêtre ouverte ou de présence. 🫶
Vous l’aurez deviné, c’est notre chouchou, évidemment, puisque la Station Sowee est justement un thermostat connecté avec une multitude de services !
Utilisation : c’est celui qui y habite qui en profite le plus !
Pour les propriétaires et locataires habitants : un thermostat chez soi, c’est tout bénèf’
Allons-y franco : il n’y a que de bonnes raisons d’être en joie face à l’arrivée d’un thermostat chez soi ! Ce n’est pas pour rien que les pouvoirs publics sont en train de le rendre obligatoire partout, chez tout le monde.
Eh oui, avec sa présence, vous maîtrisez mieux votre conso d’énergie, vous optimisez votre confort et surtout votre budget. Par les temps qui courent, on aime bien ce « petit » détail. Surtout si on vous rappelle que le chauffage représente 66% des dépenses énergétiques** à la maison…
Avant les réjouissances, il faudra s’atteler aux paramétrages nécessaires de façon à ce que la température à la maison soit la plus fidèle possible à vos besoins et à votre occupation réelle des lieux. Servez-vous de votre emploi du temps pour définir les consignes principales de température, et en cas de changement de rythme, adaptez simplement les plages horaires enregistrées !
Avec un thermostat connecté, il vous suffira d’opérer le changement sur smartphone, via l’appli dédiée… On dit ça, on ne dit rien 🤐.
Pour les proprios bailleurs : participer à la sobriété énergétique, c’est chouette aussi
Si le thermostat que vous êtes obligé d’acheter et de faire installer d’ici 2027 est destiné à votre locataire, c’est donc lui (le locataire) qui pourra jouir de son impact sur la facture d’énergie grâce au thermostat que vous lui aurait financé.
On peut voir ça comme un investissement à perte ou, au contraire, comme un excellent investissement qui sera vite rentabilisé. Eh oui car avec une baisse sur la facture (un confort thermique amélioré et même plus), vous maximisez vos chances de limiter le turn over. Et là, vous faîtes assurément des économies ! 😉
Et puis en prime, cet achat participe à réduire les émissions carbone du secteur résidentiel ; une bonne action pour la planète mais pour vous aussi.
Entretien : à charge du locataire cette fois (ou du proprio occupant bien sûr)
Tout ce qui ne s’entretient pas finit par… s’abîmer voire se casser. On vous laisse choisir votre fin préférée, mais quoi qu’il en soit, l’idée est bien là : pour un fonctionnement optimal, on ne fait pas l’impasse sur l’entretien.
Pour cette opération, devinez qui est en première ligne ? Le locataire***. Ou le proprio occupant. Le proprio bailleur est épargné ce coup-ci. On responsabilise les principaux intéressés qui bénéficient d’une température régulée aux p’tits oignons toute l’année.
Check-up annuel obligatoire du thermostat par un pro 🌡️
Si vous êtes locataire, c’est déjà vous qui êtes mandaté pour réaliser l’entretien de votre chaudière ou pompe à chaleur. C’est obligatoire et c’est une fois par an. Le but : faire vérifier votre équipement de chauffage par un pro, avec nettoyage et réglage si besoin.
Eh bien, c’est nouveau, dès lors que votre chez vous est équipé d’un thermostat, tadaaam, il vous incombe aussi de « l’entretenir », comme c’est déjà le cas pour une chaudière.
Ça tombe bien, la vérification des thermostats (leur présence et bon état de fonctionnement) sera désormais obligatoire dans le cas de la maintenance des chaudières. C’est l’arrêté du 21 novembre 2022 relatif au contrôle et à l’entretien des chaudières et des systèmes thermodynamiques qui le précise.
À vrai dire, un équipement mal réglé ou mal révisé a de fortes chances d’engendrer une surconso conséquente d’énergie. Soit tout l’inverse du pourquoi le thermostat a été convié à cohabiter dans nos logements… Vous êtes donc réellement gagnant à être aux petits soins avec lui !
Autres bons gestes à adopter
Hormis l’appel à un plombier chauffagiste, il se peut que vous soyez amenés à remplacer les piles du thermostat.
Veillez aussi à nettoyer de temps à autres la surface des capteurs. Un bon dépoussiérage comme on les aime, et c’est reparti pour un tour.
Voilà, c’est fini pour les chaises musicales. Tous les rôles sur qui fait quoi avec le thermostat ont été élucidés. Il n’y a plus qu’à digérer tout ça et passer à l’action avant l’an 2027. Sobriété, en avant toute 🙌 !
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*Source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
**Source : ADEME, Réduire la facture d’électricité
***Source : Ministère du Logement et de l’Habitat durable
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