Ça y est, vous êtes convaincu et décidé ! Convaincu qu’un thermostat vous apportera confort et économies. Décidé à installer ce dispositif de pilotage du chauffage dans votre logement. Côté sécurité en revanche, vous vous posez encore plusieurs questions… Faire intervenir un professionnel ou poser le thermostat vous-même ? L’intervention est-elle risquée, existe-t-il des dangers, avec une chaudière gaz ou des radiateurs électriques ? Quelles normes respecter ? Ici, on fait la lumière sur tout ça, en vous donnant des conseils de sécurité pour l’installation d’un thermostat en toute sérénité. Suivez notre guide pour vous aider à passer à l’action, avec toutes les précautions nécessaires.
1. S’informer et prendre des précautions avant de passer à l’action
Si vous envisagez la pose d’un thermostat, connecté ou non, dans votre logement, vous vous interrogez forcément sur la réglementation. Que la pose se fasse au final par vous-même ou par un professionnel, vous voulez connaître les règles et recommandations pour une intervention en toute sécurité, et on vous comprend.
Puis-je intervenir moi-même ?
Pour commencer, ai-je le droit d’installer moi-même un dispositif de pilotage de chauffage dans mon logement ? Sachez que la loi n’impose pas l’intervention d’un professionnel pour effectuer cette intervention.
Vous êtes donc libre de la réaliser vous-même, de faire appel à un ami ou encore à votre électricien ou chauffagiste préféré.
Selon votre moyen de chauffage et le type de pilotage choisi, l’installation peut être plus ou moins complexe. Elle reste généralement à la portée de toute personne étant un peu curieuse ou bricoleuse.
La mise en place d’un thermostat intelligent (ou de notre Station qui est bien plus qu’un thermostat 😉 ) reste assez simple et se réalise généralement en une heure environ. La première pose d’un thermostat d’ambiance programmable sur une chaudière à gaz peut, elle, sembler, plus complexe pour certains. Encore une fois, rien n’empêche le recours au professionnel qualifié.
Mon installation est-elle aux normes pour une intervention réussie ?
Avant une quelconque intervention sur votre installation électrique domestique, assurez-vous que celle-ci soit aux normes en vigueur.
Concrètement, elle doit répondre aux exigences de la norme NF C 15-100. C’est LA référence partagée par tous les acteurs de la filière de l’électricité.
Elle précise l’intensité des branchements dans le domicile, le nombre de circuits électriques et de prises par exemple. Toutes les caractéristiques des installations à respecter y figure* pour éviter les accidents électriques.
En cas de doute, notamment pour les logements anciens, faites appel à un professionnel.
2. S’assurer de la compatibilité du thermostat avec mon chauffage pour garantir un bon fonctionnement
Comment éviter une association inappropriée de matériel ?
Parmi les conseils de sécurité pour l’installation d’un thermostat, vérifier la compatibilité et la puissance des matériels à installer est une étape essentielle.
Certains thermostats d’ambiance sont adaptés aux chaudières, d’autres conviennent aux pompes à chaleur, certains encore ne s’utilisent qu’avec des radiateurs électriques.
Pour être certain de la compatibilité du thermostat, programmable ou non, avec son système de chauffage, rendez-vous en magasin ou directement auprès d’un fabricant. Après quelques questions, en amont de votre achat, la compatibilité vous sera confirmée.
Notez au préalable des éléments comme la date d’installation et le type / marque de votre chaudière, cela vous sera utile.
Quels sont les risques en cas d’incompatibilité ?
Hormis le risque que le thermostat ne fonctionne pas, il pourrait y avoir une surcharge sur le circuit électrique si les matériels n’étaient pas compatibles.
La consommation électrique de la chaudière et du thermostat par exemple doivent en effet être adaptées.
Pour ceux qui aiment les calculs, la norme NF C 15 100 précise comment déterminer les puissances nécessaires. Mais pas de stress, encore une fois votre vendeur de thermostat saura vous rassurer et vous conseiller sur ce point au préalable.
3. Écarter tout risque électrique : les conseils de sécurité clés pour l’installation d’un thermostat
Quel geste peut protéger mon intervention ?
Ai-je un risque de m’électrocuter en intervenant pour mettre en place un thermostat d’ambiance sur mon installation électrique ? La question paraît légitime et la réponse vous rassurera sans doute.
Que vous soyez chauffé au gaz ou à l’électricité, et que vous prévoyez d’installer un thermostat programmable ou encore connecté, la règle d’or est de toujours couper l’alimentation électrique avant toute intervention.
Cette action, qui se réalise au niveau de de votre tableau électrique, est indispensable avant d’intervenir pour remplacer ou installer votre dispositif de pilotage du chauffage. Elle vous permet d’œuvrer en toute sécurité, sans peur au ventre, notamment lors du branchement du thermostat à votre installation électrique.
Les interventions réalisées hors tension sont en effet les seules permettant une sécurité totale face au risque électrique**.
Dois-je mettre en place des mesures préventives autour de moi ?
Important également : informer les occupants du logement de votre intervention. Cela évitera toute mauvaise surprise ou remise sous tension inopinée. Les plus prudents placeront au niveau du tableau électrique un affichage de type « hors tension – intervention en cours ».
Certains consciencieux, quant à eux, vérifieront l’absence de tension au niveau même du thermostat, avant les premiers gestes à entreprendre. Pourquoi ? Même si votre installation n’est plus alimentée en électricité, de l’énergie peut continuer à circuler dans le circuit. Seule l’étape appelée « Vérification d’Absence de Tension » (VAT dans le jargon d’électricien) vous garantira une absence totale de tension. Ceinture et bretelles donc ! Prenez un vérificateur d’absence de tension ou encore un multimètre et mesurez. En termes de sécurité, mieux vaut ne pas lésiner.
Enfin, préférez un moment en pleine journée pour réaliser votre intervention. Vous profiterez ainsi d’une lumière naturelle et suffisante. Bien plus pratique que la lampe torche vous en conviendrez 😉
4. Installer un thermostat d’ambiance sur sa chaudière gaz sans risque de mauvais geste
Cette partie cible spécifiquement la pose d’un dispositif de pilotage avec une chaudière gaz. Si vous êtes équipé tout électrique, passez cette étape et on se retrouve à la partie suivante, dédiée aux conseils de sécurité à appliquer pour l’installation d’un thermostat avec des convecteurs électriques.
Comment fonctionne le thermostat avec une chaudière ?
Si votre logement chauffé au gaz va être équipé pour la première fois d’un thermostat ou de notre Station, une intervention au niveau de la chaudière va être nécessaire.
Pour que le dispositif de pilotage communique avec votre chaudière, forcément il va falloir que les deux se parlent, pas vraiment étonnant nous direz vous. Selon le type de thermostat choisi (filaire, connecté, programmable…), l’installation d’un matériel (boîtier relais, connecteur, actionneur) est à réaliser. Ce matériel viendra se brancher à un emplacement dédié de votre chaudière.
On vous prévient, cette étape est la plus technique. Mais en suivant votre notice (ou les consignes de l’appli si vous installez la Station), vous serez bien guidé, rassurez-vous.
Évidemment, si l’idée d’aller voir derrière le capot de votre chaudière vous effraie, rien ne vous empêche de confier cette partie de l’intervention à un professionnel qualifié.
Quelles précautions prendre pour réaliser un câblage dans les règles de l’art ?
La peur d’un mauvais geste, la crainte d’approcher de trop près un appareil lié au gaz… Une intervention sur sa chaudière peut à première vue effrayer, et on le comprend.
En réalité, une fois qu’on a identifié l’endroit précis de la manipulation à faire, le geste est plutôt simple.
Il s’agit de dévisser deux dominos électriques à l’aide d’un tournevis pour venir y placer les deux fils de son thermostat. Ils se mettent alors à la place de la boucle du câble appelée shuntage.
On rappelle qu’au préalable et avant même de relever le capot de sa chaudière, on coupe l’alimentation électrique du logement. Pas de risque d’électrocution donc.
Une fois l’intervention terminée, on peut facilement vérifier que tout fonctionne. En actionnant le matériel installé, la chaudière doit se mettre en marche.
Tout au long de l’installation, suivez les consignes expliquées dans votre notice d’utilisation.
Si je commets une erreur et inverse des câbles, est-ce dangereux ?
Une fois toutes les étapes réalisées, vient le moment tant attendu du test !
On a remis le courant, on se dirige vers son thermostat et on appuie sur le bouton MAXIMUM en croisant les doigts.
Si la chaudière s’allume, c’est parfait ! Bravo à vous 🙂
Si par contre la chaudière fait le strict contraire de ce que vous lui demandez via le thermostat, pas de panique ! Il n’y a aucun danger. C’est simplement que la polarité du thermostat n’est pas correcte et cela se corrige très simplement (ouf !).
Pas besoin de réintervenir sur l’installation et de retourner modifier les câblages (et c’est tant mieux pas vrai ?). Il suffira d’aller dans les paramètres avancés du thermostat pour modifier la polarité.
Et hop, ça marche !
5. Poser un thermostat sur ses radiateurs électriques en toute sérénité
Que tous ceux qui ont des radiateurs électriques lèvent la main ! En plus des conseils de sécurité listés précédemment pour l’installation d’un thermostat, on zoome ici sur un point de vigilance à avoir pour les heureux détenteurs d’appareils de chauffage électriques.
Comment fonctionne le thermostat avec des radiateurs ?
Pour commencer, prenons quelques secondes pour regarder comment le système fonctionne. Avec des radiateurs électriques, tout comme avec une chaudière, les systèmes de pilotage du chauffage sont nombreux.
Toutefois, quelle que soit l’option choisie, vous devrez forcément connecter vos radiateurs à :
- des capteurs pour relever la température de la pièce,
- un actionneur ou programmateur pour déclencher le chauffage quand c’est nécessaire.
Plutôt logique le système, on est d’accord. Votre notice ou appli vous guide, étape après étape, pour installer tout ça. Puis arrive soudainement le moment où l’on parle de « sectionnement du fil pilote ». Et là, panique à bord ! Inspirez, soufflez, on regarde ensemble ce que cela signifie de plus près…
Pourquoi vérifier et garantir un dispositif de « sectionnement du fil pilote » ?
Vous vous rappelez de la fameuse norme NF C 15-100 ? C’est à nouveau à elle qu’on va se référer ici.
Une partie de cette norme, relative à l’installation des radiateurs électriques, indique de prévoir le « sectionnement du fil pilote ». Mais qu’est-ce que c’est que ça et que dois-je faire au juste ? Il va simplement falloir vérifier ici, qu’un point essentiel de la norme ait bien été réalisé, au moment de l’installation de votre système de chauffage.
Le fil pilote, on l’a compris, c’est ce câble souvent de couleur noire qui permet la communication entre le programmateur et les radiateurs. Pourquoi donc parler de le sectionner ? Faut-il sortir la pince coupante ? Non pas du tout !
Explications : on le sait, il est impératif de pouvoir couper l’alimentation électrique générale de son logement, pour des raisons évidentes de sécurité. C’est bien pratique quand on doit intervenir, comme dans notre cas, sur son installation électrique.
Or, quand on disjoncte un circuit, c’est-à-dire qu’on coupe l’alimentation d’une zone, le fil pilote lui, qui n’est pas raccordé au disjoncteur, reste sous tension. Vous voyez où on veut en venir pas vrai ?
Un risque d’électrisation resterait ainsi possible. C’est pour cela que la norme NF C 15-100, notre amie, impose au moment de l’installation de son système de chauffage, un dispositif pour mettre hors tension (ou « couper ») ce fil pilote en cas d’intervention ultérieure.
Vous l’avez compris : pour notre propre sécurité, on doit pouvoir stopper temporairement l’alimentation électrique de ce fil.
Pas question de pince coupante hein 😉 Il suffit uniquement de s’assurer lors de la pose de votre thermostat que ce dispositif ait bien été prévu en amont sur votre installation électrique.
Suivez votre manuel d’instructions, qui reste votre référence !
6. Miser sur des conseils de sécurité avisés pour installer son thermostat connecté
Bon nombre d’objets connectés nous entourent aujourd’hui et nous simplifient la vie. S’ils sont très pratiques au quotidien, n’oublions pas de protéger leur accès. En effet, la sécurité des données est un point essentiel vous en conviendrez.
Sur le sujet, on peut se tourner vers les recommandations de la CNIL qui est la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés***.
Pour protéger les consommateurs, elle recommande des gestes simples et efficaces comme :
- la protection d’un objet connecté par un mot de passe sécurisé ou par un bouton d’accès physique ;
- changer un mot de passe ou code PIN par défaut ;
- sécuriser votre réseau Wi-Fi avec un mot de passe robuste ;
- retirer le partage automatique des données ;
- vérifier que l’on puisse accéder aux données et les supprimer ;
- réaliser les mises à jour de façon régulière ;
- éteindre l’objet s’il n’est pas utilisé.
En appliquant ces gestes simples au quotidien, vous pouvez clairement agir contre les utilisations abusives de vos données informatiques personnelles. Cela s’applique à votre thermostat et à tout autre objet connecté.
Avec ces 6 points clés, vous avez entre les mains les principaux conseils de sécurité à appliquer lors de l’installation d’un thermostat.
On espère vous avoir rassuré et convaincu de passer à l’action.
Et avec l’obligation de s’équiper d’un thermostat partout en France d’ici au 1er janvier 2027 (décret du 7 juin 2023), saisissez votre temps d’avance et agissez en toute sérénité !
📌 Ne ratez plus aucun conseil pour économiser !
Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle (et gratuite 😉 )1
*Source : AFNOR
**Source : INRS, Prévention du risque électrique
***Source : CNIL
1 Inscription à la newsletter : votre adresse e-mail est uniquement utilisée pour vous envoyer la newsletter mensuelle et vous pouvez à tout moment choisir de vous désabonner via le lien intégré dans la newsletter.